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 Et un jour, mourir. (Alban)

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MessageSujet: Et un jour, mourir. (Alban)   Et un jour, mourir. (Alban) EmptyMer 2 Juil - 18:14

Ghostbusters.

Je voulais accrocher mes pieds aux nuages, parler avec les oiseaux, prendre des nouvelles de l’autre bout du monde. Voir le monde sous un autre angle. Aérien. Planant. Et déféquer sur les abrutis de ce monde. A celui qui a bousculé un autre, dix points. A la starlette qui a passé une heure à recouvrir son visage avec de la peinture, vingt points, et la jouissance de voir sa tête quand elle s’en rendra compte. Au connard qui a tapé sa femme, cinquante points. Au chauve qui offre une cible au monde, viser le mille offre autant de points. Et en un battement d’ailes, s’échapper. Sauter de nuages en orages.
Pieds nus sur le bitume brûlant, j’avançais au milieu de la route déserte, insouciante. Les rues étaient généralement vides au beau milieu de l’après-midi dans ce quartier, et quand j’entendais un moteur, je me décalais simplement. Personne ne pouvait me l’interdire, j’osais espérer. C’était un sentiment d’invincibilité, aussi ténu soit-il, aussi stupide semblait-il. Un truc que personne ne comprendrait. J’errais sans but, à la recherche du chaudron d’or au pied des arcs-en-ciel, des mots d’amour envolés par les fenêtres ouvertes, à l’affront des codes sociaux. Pourquoi on devrait marcher sur les trottoirs ? J’interrogeais du regard les quelques passants. Ils détournaient les yeux, m’ignoraient. Ou me regardaient avec curiosité.
L’une comme l’autre des réactions m’amusaient. Venez, venez sur le bitume, c’est plus sympa. On devrait même y rajouter quelques photos et quelques fleurs, sur ce mur immense, sur cette toile de maître inexploitée. Mettre un peu de rouge de ce côté. Des plumes par ici, et s’y lover.

Ils ne comprendraient pas. Tous absorbés dans leur routine, dans leurs problèmes, dans leurs enfants. Enfermés dans leurs conventions, cloîtrés dans l’apparat. A faire attention, à son poids, au regard des autres, à sa santé, à toutes ces conneries. Faire quelque chose de stupide, jamais. Ils devraient, pourtant, ça décoinceraient tous ces balais qu’ils ont dans l’cul. Et ça ferait renaître tous ces sourires disparus. Personne ne s’en soucie, personne ne va à leur recherche. Moi je me demande pourquoi. Voir quelqu’un sourire me donnait le sourire. C’était la chose la plus simple qu’il soit, à travers les époques, à travers les pays, un sourire pouvait tout changer. A croire que le bonheur s’interdisait aujourd’hui, qu’il était proscrit dans ce monde d’adultes sérieux. A ne rien faire que de se confondre avec les murs gris terne. J’imaginais avec horreur leurs vies paisibles, si paisibles et si ennuyantes, sans espoirs, sans rêves.
Sans rien.

J’étais de la viande dans un barbecue géant, avec mes cheveux enflammés et mes pieds déchirés. Pourtant, j’étais plus heureuse qu’eux là-dedans. Je n’étais rien d’autre qu’une inconnue sur la route, qu’un danger public au mieux, une malade peut-être. Une pauvre inconnue avec un pauvre sourire. J’avançais obstinément, avec l’envie de danser qui démangeait mes membres, et une absence d’obligations sur ce chemin pétrole. Comment pourraient-ils un jour comprendre ? Je lançais des bonjours à ceux qui avaient l’audace de me regarder fixement, comme une parjure dans cette ville, et je les attendais. Les plus polis reprenaient leur misérable vie. Les autres, je ne les entendais pas. Je n’étais pas là, avec eux, j’avais les pieds dans les nuages, dans les orages. Et mon esprit libre.
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MessageSujet: Re: Et un jour, mourir. (Alban)   Et un jour, mourir. (Alban) EmptyJeu 3 Juil - 20:47

Il est entré dans le magasin et au premier pas qu'il a fait à l'intérieur le gérant l'a regardé de haut en bas d'un air qui n'augurait rien de bon. Alban a voulu ressortir aussitôt, cet homme puait le racisme à des kilomètres mais il avait reçu une fiche d'impôts à la première lueur de l'aube et il ne pouvait laisser passer aucune offre de job. Même s'il doutait fortement être pris dans ce magasin-là, le type ne voudrait certainement pas de lui et Alban ne voulait pas travailler dans une atmosphère pareille. Alors il marmonne sa demande, c'est ce qui lui arrive quand quelque chose l'agace, il n'articule pas et évidemment ça n'arrange rien. Trente secondes plus tard il est déjà dehors, il a murmuré un allez vous faire foutre au gros raciste, celui-ci ne l'a pas entendu mais peu importe. Tant mieux, même, Alban ne veut pas de problème. C'est le troisième magasin depuis ce matin. À ce rythme-là il aura passé au peigne fin toute la ville. Faut croire qu'ils n'ont besoin de personne, par ici. Ou qu'ils sont tous des racistes. Du coup Alban avance lentement, il traine des pieds, regarde par terre. La rue est vide. Il pense à tous ces gens, qui d'habitude la peuplent, à cette heure partis travailler. Ces gens qui ont leur routine, leur quotidien, leur vie. Un but, une destination. Une famille peut-être, de grands projets, bref qui ne passent pas leur temps à écumer les magasins à la recherche d'un salaire, aussi maigre soit-il.
Alban relève la tête. Dans l'éclate lumière du soleil ses yeux se posent sur une silhouette féminine un peu plus loin qui avance telle une funambule sur le bitume de la route. Il fait chaud, le soleil brûle, Alban grille. Avançant l'un vers l'autre, il se rend compte qu'elle est pieds nus. Pieds nus sur l'asphalte surchauffé par la chaleur. Et, accessoirement, en plein milieu de la route. Pour l'instant ça va, il n'y a aucune voiture et puis on ne peut pas dire que la circulation soit très virulente par ici. Mais bon, quand même. Du coup Alban s'arrête, il l'observe quelques secondes, elle ne semble pas l'avoir remarqué. Fine, élancée, svelte. Rousse. Avec la luminosité de l'après-midi le moins qu'on puisse dire c'est que sa chevelure se remarque.
Alban s'arrache à sa contemplation et s'approche du bord du trottoir. Il ne va pas l'imiter. Une voiture pourrait débouler à tout moment, il connait bien ça, à Détroit c'était même assez fréquent. Le temps qu'a du passer sa mère à lui expliquer pourquoi il ne pouvait pas traverser comme ça sans regarder, il a fini par l'intégrer. Alors il lance, comme ça « Tu dois t'brûler les pieds là, non? » Il n'est pas là pour lui faire la morale. Elle est assez grande pour savoir ce qu'elle risque et pour décider de se balader au milieu de la chaussée. À vrai dire Alban est lassé de ses recherches, il en a marre il a envie de penser à autre chose de parler à quelqu'un. Depuis qu'il est là, quelques jours tout au plus, il n'a pas fait beaucoup de rencontres – ses hypothétiques futurs patrons ne comptent pas. Et là il a juste envie de se détendre alors il lance la conversation, comme ça, à quelqu'un dans la rue. Pas le genre de truc qu'il aurait fait à Détroit.


Dernière édition par Alban Simones le Lun 7 Juil - 21:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et un jour, mourir. (Alban)   Et un jour, mourir. (Alban) EmptyVen 4 Juil - 16:16

Indécence.

Le bleu pétrole tâchait mes pieds de son incandescence et le vent n’en pensait rien. Au moins, l’air était sec. Mais les rues étaient ternes. On ne peut pas tout avoir. Sous mes pieds, c’était du sable fin, je pouvais entendre le ressac de l’océan au loin, et le chant des oiseaux multicolores. Je ne m’imaginais pas l’air lourd, chargé d’humidité, car la chaleur ressentie était alors bien pire. Pour le reste, j’étais sur une plage du Costa Rica. Seule, bizarrement. Mon esprit n’avait pas jugé bon de rajouter Jimmy dans le paysage. Tant pis, je faisais avec, avançant sur le sable dur de mes souvenirs.
J’ignorais les voitures inexistantes, les passants aux allures de fantômes sous vide. Ils ne pouvaient m’atteindre, s’ils n’étaient pas là. Pas vrai ?
Mais quelques mots brisèrent cette bulle, ce spectre qui m’entourait, comme on fait éclater une bulle de chewing-gum, et tout me revint en pleine face. Violemment, sous mes yeux, violemment, sous ma peau, violemment, sous mes doigts et sous mes pieds, les preuves tangibles que je divaguais. Qui ? … Pourquoi ? J’étais bien, là-bas, au loin. Je m’arrêtais, détaillant abruptement l’inconnu qui m’avait fait m’arrêter. Sur le trottoir, sa peau cannelle se détachant agréablement dans le paysage. J’aurais aimé qu’il soit bois de forêt, qu’il soit cocotier penché. Mais non, il était raide, sur le bout du trottoir. A Lewisburg.

Maintenant, ils me brûlent. J’aurais pu laisser échapper une litanie de jurons, mais non, aucun ne me traversa l’esprit. Je trouvais ça bizarre, énervant même. Les autres inconnus ne m’avaient pas ramenée aussi simplement sur le sol, ils m’avaient laissé les contempler d’en haut. Mais pas lui. Il était visible, trop visible, il prenait toute la place dans mon champ de vision, et pourtant, il était loin sur ce trottoir. Mes sourcils se froncèrent, mais ça ne m’aida pas à résoudre son énigme. Pourquoi sa voix, un peu forte, m’avait détournée de ma route ? J’étais étirée entre l’envie de me rapprocher de lui, et celui où aucun des membres de mon corps de voulait bouger. Même si mes pieds me haïssaient. Je secouais la tête, négativement. Pendant un instant, j’étais … c’était beau. T’es qui ? … Non. Dis rien. Il ne fallait pas. Il ne fallait pas que cette réalité soit vraie. Il ne fallait pas qu’un type sorti de nulle part soir capable de parler et de m’interloquer de la manière dont il l’avait faite. Bonne journée. M’enfuir, hors de portée des voix. Impossible. Mais il fallait que j’essaie, alors je repris mon chemin, mes pieds hurlant à la torture, pas assez fort, cependant, pour m’empêcher d’entendre le joli mirage et sa voix puissante. Encore. Et je me figeais. Encore.
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MessageSujet: Re: Et un jour, mourir. (Alban)   Et un jour, mourir. (Alban) EmptyLun 7 Juil - 22:15

Alban brûle. En temps normal il devrait déjà se chercher un coin d'ombre, un coin frais, parce qu'avec son jean et ses basket il a l'impression d'être dans un four, pourtant non il reste là en plein soleil, devant une fille qui se balade pieds nus au milieu de la route. Le plus naturellement du monde. Et il l'accoste, comme ça, sans trop se poser de questions. Simplement parce qu'il a envie de parler, de voir quelqu'un et de ne plus penser à cette recherche de job qui lui prend la tête. Alors ça tombe sur la première personne qui passe, cette fille qui se balade sans chaussures sur le bitume. Et puis il faut dire, ce n'est pas commun, ça l'intrigue. Alors il lui lance, comme ça, une question qui n'en est pas réellement une, simplement une façon d'engager la discussion, quelques mots pour signifier sa présence. Et elle s'arrête, se tourne vers lui. Il lui semble alors que ça ne lui plait pas, qu'il l'aborde ainsi dans la rue. Qu'il n'aurait pas dû, en fin de compte. Qu'elle n'a pas aimé, et qu'il ne pourra pas discuter simplement avec elle comme il le voulait. Elle lui répond sur un ton accusateur, comme si par sa faute, par ses mots, par sa question, il vient de lui faire réaliser que le sol est brûlant, et que sa peau doit en prendre un coup.
Alban, un peu étonné, la regarde le fusiller du regard, puis enchainer les mots ; lui demander son nom, se raviser. Lui souhaiter une bonne journée. Et s'éloigner, sans rien de plus. Il reste quelques secondes sans bouger, surpris. Il allait pour lui répondre quelque chose, mais elle lui a ôté les mots de la bouche. Il faut dire, c'est pas commun. Et à vrai dire, elle l'intrigue. Il prend quelques secondes pour peser le pour et le contre : chez lui il n'y a personne, personne pour l'attendre, personne à qui dire des conneries ou se prendre les foudres parce qu'il aura déranger. Alors que là il y a cette petite, qui a l'air un peu dans sa bulle mais pas non plus complètement fermée à une approche. En un millième de seconde Alban se décide, il glisse ses mains dans ses poches et la suit. Sans avoir trop l'impression d'être lourd ou juste d'avoir brisé quelque chose dans la contemplation de la jeune fille. De l'avoir dérangé, justement. « Et tu fais ça souvent ? Te balader en plein soleil, pied nus sur la route? » A son tour il marche au milieu de la route, sur les pas de la jeune fille, suivant une ligne imaginaire tracée par au hasard de ses pieds. Et si une voitures s'amène, il mourra là, sur le goudron, sous le soleil brûlant. Et tant pis.
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MessageSujet: Re: Et un jour, mourir. (Alban)   Et un jour, mourir. (Alban) EmptyMer 9 Juil - 21:35

Ressentiments.

Je lui adressais quelques mots, tirés au hasard, les regrettant presque aussitôt. Me raviser. M’excuser. M’éloigner. Je voulais retrouver ce qu’il m’avait enlevé, retrouver … Mais rien n’y faisait. J’avais déjà tout perdu. Mes rêves illusoires et mes idéaux éclatés. Ils étaient là, sûrement, éparpillés sur la route, on pourrait se baisser et en ramasser par poignées entières. Au milieu de d’autres mots, de d’autres maux. De quelques regrets, de poison, mélangé au pétrole.
Je m’esquivais une dernière fois, tentant de reprendre appui sur l’irréel. D’oublier les meurtrissures de mes pieds, en marchant, m’éloignant de cet oasis.
Ecorchée vive.
Dis-moi comment tu fais pour m’avoir fait revenir. Dis-moi encore, pourquoi ? Dis-moi que ce n’est pas fini, que tu vas continuer de parler, que tu vas te taire, c’est trop, c’est pas assez. Je préfère m’enfuir. Ainsi, je n’aurais jamais de confirmation. La preuve que tu existes, tu n’es qu’une erreur de passage, une tâche sur une copie, tu n’es pas vraiment là. Alors je dis au revoir à l’illusion, la quitte des yeux, et elle disparait. Il ne me reste plus qu’à reprendre le cours de ma vie, de prolonger mes vacances au Costa Rica, de me promener sur la grève de mes sentiments. D’abandonner le monde entier et vivre au paradis.

Malgré moi, je sentais l’air différemment, je pouvais ressentir qu’il avait bougé, qu’il me suivait. Comme une impression. L’insolent pose une autre question. Et une fois de plus, il me cloue au sol, comme si mes pieds ne faisaient qu’un avec le bitume. J’étais engluée. Le souffle court sous l’impact de ses mots. Acides pourtant. Ils sonnaient presque comme un reproche. Mais je ne lui avais rien demandé, moi, je n’avais pas demandé à ce qu’il me suive sur la route. Et pourtant, c’était très clair, il était derrière moi. Je me retournais, l’observant. Il me faisait mal, je ne savais pas comment l’exprimer. Comme s’il lui manquait quelque chose, et que je pouvais l’aider, mais c’était flou. C’est pas juste ça. C’est pas juste marcher sur la route, pieds nus. C’est aller ailleurs, se sentir transporté, intouchable. Libre, surtout. C’est partir. Atterrir sur une autre planète, sur d’autres émotions. J’avais envie de le partager. Mais je craignais que ça soit impossible, avec un mirage. C’était comme embrasser de l’eau. Un mirage qui parle.

J’aurais aimé entendre les coquillages céder sous mon poids, aimé sentir l’air salin, l’air iodé se scotcher dans mes poumons, s’y agripper fermement. Il n’y avait que la détresse que je ressentais. C’est se sentir vivant … vulnérable, et invincible. Vous ne vous êtes jamais fait la remarque, que vous ne pouviez pas vraiment sentir vos membre, votre ventre, votre corps ? Mais que vous avez pleinement conscience de celui-ci, lorsqu’il vous rappelle sa présence de la plus dure des manières. Je sentais mes pieds, et un nombre incalculable de petits tendons et de terminaisons nerveuses à ce moment précis, alors que je ne pouvais les sentir en temps normal. Cette limite entre la vulnérabilité du corps, au plus profond de soi, et ce dépassement de soi aussi, qui nous rendait invincible, au milieu d’une route jonchée de dangers. Déjà ressenti ça ? J’en doutais. Il n’était qu’un mirage cannelle, au visage terriblement humain. Intriguant et perdu dans un univers trop grand.
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