Follow the world as it goes + Julian
Lindsay aimait se promener dans les rues de Lewisburg. Il faisait beau, en ce jour de juillet. Elle en avait donc profité pour faire un tour. Elle avait emporté avec elle un roman, pour le lire sur un banc, si elle en trouvait un de libre. Et avec ce temps magnifique, elle n'en était pas certaine. Du moins, c'est ce qu'elle se dit quand elle partit se promener.
Lindsay en trouva un, dans un parc. Celui n'était pas bondé, contrairement à ce qu'elle avait craint. C'était calme, l'endroit parfait pour lire. Ce jour-là, elle avait choisi de relire
Les Hauts du Hurlevent, d'Emily Brontë. Elle se souvenait de la première fois où elle avait dévoré ce livre. Elle devait avoir quatorze ou quinze ans. Depuis, elle l'avait relu une bonne dizaine de fois. Adolescente, Lindsay passait beaucoup de temps à lire. Elle adorait ça, ça lui permettait de s'évader. Elle n'était plus assise sur son lit, à lire. Elle s'imaginait, par exemple, aux côtés d'Hercule Poirot, tentant de découvrir qui avait vraiment tué Amyas Crale, dans
Cinq petits cochons, d'Agatha Christie. Lindsay avait essayé de lire différents styles de lecture. Elle avait par exemple lu
1984, de George Orwell, un roman d'anticipation, qu'elle avait trouvé assez long à lire. Elle avait donc essayé divers genres, mais avait néanmoins préféré les romans policiers. Elle les trouvait passionnants.
Quand elle était adolescente, Lindsay était pour les autres une "intello". Certains s'étaient moqués d'elle. Généralement, elles les avaient ignorés. Mais tous n'avaient pas été comme ça. On la trouvait gentille. Lindsay n'avait pas eu beaucoup d'amis. Mais elle n'avait pas souffert du fait d'en avoir peu : c'était de vrais amis, en qui elle avait pu avoir entièrement confiance. D'ailleurs, elle en voyait encore certains aujourd'hui.
Lindsay n'avait jamais compris pourquoi les gens disaient qu'elle était une intello, juste parce qu'elle travaillait. Trouvaient-ils cela tellement étrange, d'aimer apprendre ? Lindsay n'avait pas voulu rester ignorante. Elle était curieuse. Elle s'était forgée une solide culture littéraire, en lisant tous les jours. À quel âge, d'ailleurs, avait-elle voulu devenir professeur ? Lindsay ne savait plus trop. Mais elle se souvenait que, pour elle, c'était une vocation. En cours, les élèves qui l'écoutaient voyaient à quel point elle était passionnée par la littérature. Leur professeur faisait tout son possible pour les intéresser.
Lindsay resta au moins deux heures, assise sur son banc, à lire. Quand elle se leva, il était presque six heures du soir. Elle se sentait fatiguée. Elle décida d'aller acheter un café au Starbuck, qui se trouvait sur sa route. De plus, il ne se trouvait pas très loin de là où était Lindsay. Elle arriva donc au café rapidement. Elle fit la queue, puis s'acheta un café. Lindsay fit demi-tour pour partir. C'est alors qu'elle aperçut Julian. À vrai dire, Lindsay était tellement distraite qu'elle faillit lui rentrer dedans.
« Bonjour, Julian. Pardon, je ne t'avais pas vu. » dit-elle avec un sourire ppir s'excuser. C'était avec Julian que Lindsay était allée à son premier bal de fin d'année. Il était revenu récemment à Lewisburg. Il était désormais coach de l'équipe de football de l'équipe du lycée. Depuis qu'il était revenu, Lindsay n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui parler.