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 to love is to destroy /sga

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Kira Harrington
◈ we are the beloved queens.
Kira Harrington

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MessageSujet: to love is to destroy /sga   to love is to destroy /sga EmptySam 21 Juin - 1:05


✰✰✰
don't call this off because sorry's not good enough.
sorry's not good enough ~ mcfly.


STEPHEN GILES ARCHER


≈ surnom: Arch la plupart du temps, super Steph quand il s'amuse au boulot. ≈ age: vingt-huit ans. ≈ études/métier: animateur radio, il s'occupe par exemple de la matinale et d'une grande partie des émissions de début de soirées, soit les deux horaires les plus actifs de la radio. ≈ statut civil: célibataire. ≈ lieu de naissance: Lewisburg. ≈ nationalité: américain, il a cependant quelques cousins canadiens. ≈ orientation sexuelle: pas curieux pour un sou, il se contente de femmes. Non pas qu'il soit plus dégoûté que ça, mais pour lui rien ne vaut une jolie poitrine.  ≈ depuis combien de temps vis-tu à lewisburg ? depuis sa naissance. il s'est épanouit ici et ne compte pas partir.  ≈ famille: des parents chez qui il dîne toutes les semaines, pas de frères et sœurs, peu de famille proche. ≈ quel genre de voisin es-tu ? le genre bruyant, qui s'inquiète pour votre chat et qui sonne souvent chez vous à la porte pour que vous l'hébergiez, le temps que son colocataire arrive avec les clés de l'appartement. ≈ statut social: Avec son poste à la radio Stephen gagne tranquillement sa vie. il n'est ni riche ni pauvre, il a de quoi vivre. ≈ aspirations de vie: tranquillité et liberté. ≈ qualités et défauts: rêveur, altruiste, désinvolte, tête en l'air, optimiste, un peu naïf, sensible, déterminé.   ≈ le massacre du jeudi 18 avril 1996: Stephen avait dix ans et pourtant ne se trouvait pas dans la classe. Redoublant trouble fête, c'est de chez le directeur qu'il revenait lorsqu'il a vu l'homme armé entrer dans la classe, à quelques pas de lui. Terrorisé il s'est caché derrière la première porte venue, un placard lugubre et étroit depuis lequel il entendit les hurlements, les pleurs et les tirs. On le retrouva prostré plusieurs heures après dans le cagibi. Si il s'est totalement remit de ce drame, il est pourtant devenu complètement claustrophobe depuis celui-ci.  ≈ groupe: a new life. ≈ avatar: Tom parfait Mison. ≈ crédits: raven-xavier/tumblr.

✰  we're all pretty bizarre, that's all.
❖ Stephen est un enfant, un vrai petit garçon. Surprotégé dans son enfance par une mère un peu trop aimante, il a toujours été le petit amour à qui on pardonnait tout. Et en grandissant il a gardé ses habitudes de fils adoré, laissant à ses parents le choix des responsabilités. D'ailleurs, il n'aime pas ça, avoir à gérer quelque chose. Ce qu'il aime surtout faire, c'est arriver chez ses parents le weekend et n'avoir qu'à poser les pieds sous la table pour que sa maman revienne passer ses mains dans ses cheveux en lui faisant toutes sortes de gâteaux.
❖ Touche à tout, il n'arrive jamais à se concentrer sur ce qu'il fait et à rester satisfait bien longtemps. Lui ce qu'il veut, c'est tout faire au plus vite et avoir tout tout de suite. Après avoir passé deux ans sur les bancs de la fac de droit à gigoter à gauche à droite pour envoyer des boulettes de papiers, il à fait entre autre vendeur à la librairie, serveur au witter's bar, et même caissier au cinéma. Il a enchaîné les petits jobs, cherchant sa voie. Jusqu'à ce que, il y a quatre ans de sa, un poste à la radio du coin de lui soit proposé. Censé ne faire que du standard, il est devenu depuis l'animateur numéro un de la fréquence. Il adore ça et e démène pour son boulot, beaucoup moins pour le reste. Du genre à faire le minimum pour s'en sortir, il ne met pas la même passion dans toutes ses actions.
❖ Si le travail n'est pas toujours son truc, il a parfois une véritable passion dont il ne se permet pas de vivre. Stephen est un artiste, un vrai. Et si à ses heures perdues il chante, ce n'est pas sa voix d'or mais bien ses mains qui ont le véritable talent. Sculpteur, il a longtemps voulu percer sans jamais vraiment oser se lancer. Exposer ? Il est sur que personne ne viendrait voir ses œuvres. C'en est devenu une telle psychose que même ses amis n'ont plus le droit de voir ses photos. Tel un Marty McFly et sa guitare, il est sur qu'un refus lui briserait le cœur et que des mauvaises critiques l'achèveraient. Alors il garde pour lui la douce sensation de la terre sous ses doigts, de l'eau coulant contre ses muscles et de l'odeur d'argile et de bois embaumant son atelier.
❖ Stephen est un grand sportif. Pourtant incapable de se pousser jusqu'à une quelconque salle de sport par excès de fainéantise, il enchaîne les exercices chez lui. Il passe aussi beaucoup de temps sur le terrain de sport du parc, enchaînant parties de Basket, de Baseball et Lacrosse. Et comme si cela ne suffisait pas, c'est un boxer acharné qui fait son footing tôt le matin, histoire de se vider la tête. Hyperactif, toutes ses activités lui permettent de se défouler un peu de temps, ce dont il a grand besoin.
❖ Stephen conduit la même voiture depuis ses seize ans, une Chevrolet C20 Cheyenne noire ayant appartenu à son grand père et qu'il bricole de temps en temps. Bon conducteur, il va pourtant bien trop vite ce qui inquiète souvent ses amis qui n'osent plus monter avec lui, le traitant de danger public. Il n'arrive pourtant pas à changer sa conduite nerveuse, préférant comme il le dit se délecter de la sensation de vitesse plutôt que de s'endormir au volant.


prénom/pseudo: moi c'est Marie, alias wayland sur bazzart. mais vous pouvez m'appeler Gertrude  to love is to destroy /sga 1601777214 . âge: dix-huit ans, je suis devenue adulte youpi  Arrow   où as-tu connu LIA: j'en suis l'heureuse maman  to love is to destroy /sga 1536826245 .  fréquence de connexion: 7j/7, le plus souvent possible. c'est votre dernier mot ? abolition des p'tites culottes ?


Code:
<pris>◈ tom mison</pris> - [i]Stephen G. Archer[/i]


Dernière édition par Stephen G. Archer le Sam 21 Juin - 10:13, édité 5 fois
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Kira Harrington
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MessageSujet: Re: to love is to destroy /sga   to love is to destroy /sga EmptySam 21 Juin - 1:06

✰ sweetie, you couldn't ignore me if you tried.


La musique hurlait dans les basses, faisant vibrer le parquet et les murs. Le son ne laissait aucune échappatoire au silence qui s'était évanoui depuis une heure déjà. Les accords de guitares et la voix rauque qui enchaînait les mots au rythme de la batterie l'avait envoûté, le faisant aussi bien oublier les voisins que son colocataire qui finirait par venir lui hurler que les murs ne sont pas épais. Il finirait par se faire virer de chez lui un de ces jours. Mais il n'en avait rien à faire. La basse et les guitares entamaient une dance endiablée et lui laissait ses mains parcourir l'argile dans des mouvements parfois fluides, parfois saccadés, toujours précis pourtant. Il pensait sculpture, il voyait sculpture, il respirait sculpture. Cet art salissant ses doigts rugueux avait eu raison de lui et soudainement plus rien n'existait. Comme à chaque fois qu'il s'enfermait dans le maigre atelier que lui prodiguait cette pièce abandonnée de l'appartement, il se perdait pour ne faire plus qu'un avec l'oeuvre. Cette terre, cette eau et cette musique, c'était tout ce qui le définissait de mieux. Il faisait vivre cette passion en vain pourtant. Il avait arrêté de proposer ses œuvres deux ans auparavant, après plus d'une année à courir les salons d'art sans résultats. On lui avait dit qu'il n'était pas un artiste, rien de moins qu'un gosse s'amusant avec de la pâte à modeler. La critique lui avait fait à peu près autant de mal que la douleur qu'avait ressenti son détracteur en recevant son poing sur le nez. Celui-ci avait eu besoin de beaucoup de temps pour redevenir à peu près droit, maigre satisfaction pour celui dont on avait brisé l’ego pourtant. Alors il avait laissé tomber, d'abord en détruisant tout ce qu'il avait eu le temps de faire en une vie, puis en recommençant tel un novice, réapprenant par lui même, évoluant. Il lui semblait renaître, trop fragile encore pour ce monde. Alors il gardait la porte fermée à clé constamment et ne faisait entrer personne dans ce monde, gardant pour lui cette passion sacrée.

○○○

La première chose dont il se souvient sont les cris. Partout autour de lui. Tout le temps. Ses mains appuyés contre ses oreilles dans l'espoir d'arrêter les infâmes appels des petits morts. À s'en broyer la tête. Il n'avait pas comprit à l'époque, il ne comprenait toujours pas. Comment pouvait-on faire ça à des enfants ? C'était surnaturel que ces bruits dans le placard qui lui servait d'abri de fortune. Outre l'épouvante des cris s'entassait d'autres questions dont une, plus forte que les autres. Va-t-il venir pour moi ? Stephen avait vu l'arme et l'air déterminé de ce fou qui s'était tenu là, juste devant lui. Il avait vu bien trop de films pour ne pas comprendre la situation. Peu être n'était-il pas seul ? Peu être d'autres arriveraient et fouilleraient l'école dans l'espoir de liquider l'entière population du bâtiment. Des peu être, encore et toujours plus de peu être. Son regard fixait ce sol, ce sol qui s'étends encore et toujours. Il se mit à se balancer, s'imaginant super héros et chevaliers venant à son secours. Tout ça ne devient plus qu'un jeu, un jeu terrifiant et irréel. Il lui sembla que le temps s'était arrêté alors que les cris stoppaient. Les coups de feus aussi. Plus un seul bruit aux alentours. Une paix extrême. Et l'enfant se mit à penser que peu être le temps lui même l'avait dévoré et que plus rien d'autre que la noirceur de son environnement n'existait. Alors il attendit la lumière, des larmes silencieuses sur ses joues et les genoux remontés contre sa poitrine. Il attendit sa mère, il attendit Dieu, il attendit un foutu signe. Jusqu'à ce que des pas s'approchent du placard. Que son esprit prenne peur à l'idée du retour de l'assassin. Que son corps se crispe un peu plus pour venir se blottir contre le mur du fond, tremblant. Que la poignée s'ouvre en douceur. Et qu'un homme ne l’aperçoive, coi, avant de sourire et de faire signes à d'autres.« Il est là ! »

○○○

D'un coup une musique stridente sortie du brouhaha que faisait ses enceintes. Stephen reconnu tout de suite la sonnerie de son téléphone. « Rah merde... » Il se leva d'un bon de son tabouret, lâchant ainsi sa nouvelle création, les mains noires de crasse et d'argile. Cherchant du regard son portable il le trouva enfin et tenta tant bien que mal d'afficher le nom du malotru qui osait l'appeler en pleine séance. Cependant son air agacé laissa place à un grand sourire alors que le mot maman crevait l'écran et toute de suite il se dépêcha d'essuyer au mieux ses mains, retirant la terre encore humide avant d'attraper son téléphone et de décrocher rapidement, éteignant en même temps la musique. Il entendit alors un soupir de soulagement dans la pièce d'à coté, son qu'il ne prit pas la peine de remarquer. Si il y avait bien un appel à ne pas manquer, c'était celui de sa mère. « Allo maman ? » « Et bien enfin ! Ça fait trois fois que je t’appelle, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose. » Grimaçant il se laissa retomber sur son tabouret. « Oups, désolé, j'avais la musique à fond j'ai pas entendu... Ça va ? Tu voulais quelque chose en particulier ? » « Oui oui ça va, ton père te fait un coucou d'ailleurs. Non, on voulait juste savoir ce que tu faisais ce week end, si tu étais libre tu vois. » Sans même qu'il ne puisse se contrôler un instant il haussa un sourcil. Le ton de sa mère, quelque peu hésitant et timide, lui semblait terriblement louche. Ce ne serait pas un petit repas de famille comme d'habitude, il en était sur. Peu être devrait-il se défiler, tout simplement. Inventer une sortie avec tel ou tel pote. Peu être même irait-il jusqu'à réellement s'organiser autre chose dans l'espoir d'échapper à un guet-apens qu'il sentait venir à des kilomètres à la ronde. La réponse arriva, bégayante et mal assurée. « Oh tu sais, entre le boulot et... Y a mon coloc qui voulait... Enfin tu sais... Enfin... Non, je suis libre. » Fallait-il qu'il se frappe tout de suite, ou maintenant ? Stephen pouvait parfois être un véritable salopard avec les femmes. Mais à sa maman, il lui était impossible de mentir. « Ça tombe bien alors. Miss Danielson, notre voisine, vient de recevoir sa fille pour quelques semaines. Tu te souviens de sa fille non ? Elle a ton âge maintenant, et elle est vraiment adorable. Elle est devenue avocate tu sais, ça marche plutôt bien pour elle. Ton père et moi les avons invités samedi midi et je me suis dis que tu pourrais venir avec nous tu vois ? » C'était bien ce qu'il pensait, un guet-apens. Un affreux piège qui risquait de se renfermer sur lui. Sa mère s'était mise en tête de lui trouver quelqu'un. Elle ne cessait de lui dire que vingt-huit ans était un âge parfait pour enfin se caser, fonder un foyer. Chose dont il n'avait vraiment pas envie, surtout pas maintenant alors qu'il tenait à peine le rythme entre la radiol, les potes et ses sculptures. Mais bien sur il ne pourrait pas dire non à ses parents. Il irait, dînerait, se montrerait charmant, irait faire un tour avec la jeune fille, flirterait peu être, puis la ramènerait chez elle. « Bon, très bien je viendrais. Mais c'est vraiment parce que c'est toi, d'accord ? » « Oh c'est génial, je vais tout de suite la prévenir  Bon je te laisse, on va se promener ton père et moi. Je t'embrasse mon chéri. » « Je t'aime maman. » Et c'est l'âme en berne qu'il raccrocha. Sa mère rêvait de petits enfants à gâter, d'une belle fille avec qui cuisiner et de jeux et de cris dans sa maison. Et Stephen lui ne voulait pas d'enfants. Il finirait par lui briser le cœur, il le savait. Il leur brisait toutes le cœur.

○○○

« Pas question. » Dan se stoppa net avant de se tourner vers son ami, stupéfait. « Tu te fous de moi ? » Faisant un enfantin non de la tête, il resta bien droit face à la porte grande ouverte de l'ascenseur. Il était hors de question qu'il monte là dedans. La patience de son ami explosa immédiatement et c'est en râlant qu'il s’engouffra dans cette machine d'horreur que Stephen haïssait, laissant la porte se fermer au nez du claustrophobe. Celui-ci regarda la porte, pas très à l'aise. Certes il y avait des escaliers dans l'immeuble, mais monter une vingtaine d'étages juste avant d'arriver dans une foutue chambre d'hôtel, non merci. Quel idée avait eu son ami aussi que de prendre une chambre dans un immeuble aussi haut. Tout ça pour aller voir un match de l'autre coté du pays. Des conneries tout ça. Sa main vint rejoindre sa nuque qu'il gratta un moment, perplexe et anxieux. Il lui faudrait le faire, c'était sur. Il souffla un bon coup et appela l'ascenseur. Alors qu'il attendait, des pas arrivèrent derrière lui et avec eux une brune qui lui fit un sourire et se posta à ses cotés. Lui rendant son sourire, il attendit, s'imaginant toute sorte de scénarios catastrophes pouvant arriver dans l’exiguë pièce. L'appareil émit un ding sonore, et les portes s'ouvrirent. La femme entra dans l'ascenseur et le fixa, curieuse, alors que lui jetait un coup d’œil dans la cage avant d'y entrer, l'air peu fier. Il appuya sur le bouton, le même qu'elle. L'appareil monta... Jusqu'à ce que d'un coup les lumières vrillent, et que l'appareil ne se stoppe pour les laisser dans la pénombre, illuminés seulement d'une lumière de secours pâle. « Oh non.... » « Monsieur, ça va ? » Il tourna le regard vers elle, abruti par l'angoisse. Les bruits de tirs, le noir, la peur. Il souffla un bon gout, ravalant sa salive. « Euh... Pas vraiment. Je suis claustrophobe. » Un pauvre sourire prit d’assaut son visage alors qu'il cherchait un moyen de se calmer. C'est elle qui le trouva. « Très bien... Concentrez vous sur autre chose, d'accord ? Moi par exemple. Je m'appelle Alexandra, et vous ? » « Stephen. » Il la regarda, ne voyant pas vraiment où elle voulait en venir. Il en profita pour la dévisager. Son grand sourire, ses yeux noisettes, ses boucles brunes. Une belle femme, beaucoup plus petite que lui. Plus jeune peu être. Le genre de femme qui lui plaisaient en général. Pas dans les ascenseurs au beau milieu de nul part. « Enchanté Stephen. » Elle lui tendit la main, tout sourire, et il oublia un instant l'ascenseur et ses angoisses. Il attrapa sa main et la serra, le regard fixé sur elle, amusé par ce bous de femme et ses méthodes. La lumière vacilla un peu et il leva la tête d'un bond, retrouvant ses angoisses. Jusqu'à ce qu'elle lui attrape le visage, l'obligeant à la regarder elle. « Restez calme, concentrez vous. » il acquiesça et elle se mit à lui parler, de tout et de rien. De leurs boulots et de leurs vies. De Lewisburg et de Chicago, ville d'origine de la jeune femme. Et les mots se mirent à emplir l'air jusqu'à ce qu'une bulle ne se forme. Ils n'étaient plus que deux, seul au monde, deux étrangers apprenant à se connaitre. Jusqu'à ce que la lumière ne revienne et que la machine redémarre, brisant le charme. Il se mordit la lèvre alors que la porte s'ouvrait sur un couloir emplit de monde, racontant à qui voulait l'entendre que la panne d’électricité s'était propagée dans tout un quartier. Ils n'y firent pas attention, tout deux enfermés dans leurs esprits, tout deux pensant à l'autre. « Stephen ? » Il se tourna vers elle alors qu'elle posait la main sur une poignée de porte, sortant de son sac le pass d'accès de celle-ci. « Ce fut un plaisir de te rencontrer. » Il lui sourit, pas très sur de ce qu'il lui fallait faire. « Passe une bonne nuit. » S'entendit-il répondre alors qu'elle lui fit un dernier signe avant d'entrer dans la chambre. Quel crétin faisait-il. Il attendit un moment, réfléchissant à ce qui se passerait après. Repartir dans sa chambre au risque de ne plus jamais la revoir ? Faire ses bagages le lendemain matin et la laisser loin au fond de sa mémoire ? Sans plus de cérémonie il frappa à la porte de la jeune femme, n'attendant pas bien longtemps avant qu'elle n'ouvre, surprise de le voir ici. Et alors qu'elle allait parler il l'embrassa. Elle répondit à son baisé, l'enlaçant dans le couloir. Jusqu'à le tirer vers l'intérieur, et que la nuit ne les dévores.

○○○

À peine le téléphone reposé, Stephen poussa un juron. Il détestait ça. Il détestait vraiment ça. Mentir à sa mère, la décevoir, lui faire du mal. Il fallait qu'il se change les idées, et vite. Sortant de son antre il claqua la porte avant de foncer dans le salon où Daniel regardait la télé, avachi dans le canapé. « Ça y est, tu as réussi ? » « Réussi quoi ? » Répondit immédiatement le brun tout en se laissant tomber sur le fauteuil, allumant sa cigarette et regardant se consumer le papier avant de la mettre en bouche, inspirant une grande bouffée de fumée. « À te rendre sourd, avec ta musique de barge. » Le garçon osa un sourire vers le brun qui lui lança un regard noir comme simple réponse, tentant tant bien que mal de se détendre maintenant. Il réfléchissait déjà à ce qu'il ferait pour s'échapper du repas. Il trouverait une excuse, ou bien demanderait à ses potes de l'appeler en plein repas pour prétexter une urgence. Ce plan là lui plaisait tout particulièrement. Et tout en fumant il se figura ce qu'il dirait à son ami pour le convaincre de mentir. Alors quelqu'un sonna et le bruit désagréable vint lui chatouiller les oreilles. Vêtu d'un jogging dégueulasse d'argile et d'un vieux t-shirt sans manche bien trop ample, présent simplement pour servir de torchon si besoin, il était loin d'être en état d'aller ouvrir. Et puis ce serait surement des amis de Dan, il avait vu les siens quelques jours avant. « Va ouvrir. Et si c'est pour moi, j'suis pas là ok ? » Il passa son pouce sur sa barbe de trois jours avant de reprendre une bouffée d'air sous les plaintes d'un Daniel pourtant déjà debout. Stephen l'écouta au loin, en profitant pour changer de chaîne. Il n'eut cependant pas la paix longtemps, puisque très vite son colocataire l'appela. « STEPH' ! C'est pour toi bouges ton cul. » L'abruti. Le brun se leva d'un bond alors que déjà son colocataire quittait la porte. Il lui fit signe qu'il le tuerait, ce à quoi l'autre répondit en grimaçant et en soufflant. [color=#006666« Important. »[/color] Ce qui énerva encore plus l'artiste qui arriva à la porte, près à gueuler. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur Lexie, du moins sur la jeune femme qui lui ressemblait fortement. Un coup de cœur, six mois auparavant. Une fille gentille qui avait été la pour lui. Une fille qui s'était donnée à lui alors que la tendresse les envahissait. Une fille qui lui avait fait un effet fou. Une fille qu'il n'avait pas véritablement réussi à oublier. Une fille avec le ventre énorme d'une femme enceinte et le regard triste. « Je... Surprise ? »
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