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 Had I known how to save a life } wae

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E. Frankie Kingsley
◈ we are the beloved queens.
E. Frankie Kingsley

› MESSAGES : 973
› AVATAR : evan rachel wood
› PSEUDONYME : marie (wayland)
› DOUBLES : Kira l'animatrice rageuse
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MessageSujet: Had I known how to save a life } wae   Had I known how to save a life } wae EmptyLun 12 Aoû - 22:28


crédits ~ robbsjon/tumblr.

WILLIAM ASHLEY EARNSHAW
27 ANS ≈ AMBULANCIER ≈ CÉLIBATAIRE

❖ ❖ ❖

≈ the world is an imperfect place.
≈ originaire de: Hollsville, ville qui accueil sa famille depuis ce qu'il semble être toujours.  ≈ date de naissance: le 22 janvier 1986, il y a 27 ans. ≈ lieu de naissance: l’hôpital de Hollsville, comme de nombreuses personnes ici. ≈ nationalité: malgré quelques cousins canadiens, Ash est bel et bien américain. ≈ orientation sexuelle: hétérosexuel.  ≈ signe astrologique: verseau. ≈ depuis combien de temps vis-tu à Hollsville ? ash y a vécu toute sa vie. ≈ qu'en penses-tu ? il aime cette ville, il aime y voir tout ces visages connus, il adore se plonger parmi eux et les voir évoluer. ≈ quel genre de voisin es-tu ? un voisin attentif et discret, toujours poli et fuyant.  ≈ groupe: from the beginning
≈ le massacre du jeudi 18 abril 1996: Ashley était dans la classe ce jour là. Il a vu son meilleur ami, Frank Summers, se faire abattre d'une balle dans la tête alors qu'il n'avait pas dix ans. Il est sorti de ce drame entier, ne lui laissant que l'amer gout d'une trahison de dieu que sa mère chérissait pourtant tant. Pourquoi un homme censé être si bon avait osé faire ça ? Il a pourtant fait son deuil et oublié, dans un sens. Seulement, la scolarisation de sa fille le trouble et ces horreurs de son passé ont fait de lui un papa poule bien trop anxieux pour la sécurité de sa princesse.[/u]

≈  we're all pretty bizarre, that's all.
❖ Ashley est le père d'une petite fille de quatre ans, Abbie. Il vit seul avec elle et la considère comme étant la personne la plus importante dans sa vie.
❖ Après une relation avec la fiancée de son frère qu'il mit enceinte, il s'éloigna considérablement de sa famille. Sa mère, très portée sur la religion, l'a accusée d'hérésie et de blasphème en mettant enceinte une femme hors mariage. Depuis cet incident les deux frères se haïssent.
❖ Juliette, la mère de sa fille, l'a laissée tombé il y a deux ans, disparaissant d'un coup, trop effrayée par cette vie de famille bancale. En effet le couple, mal vu par les habitants de Hollsville tous au courant des fiançailles de la femme avec son frère.
❖ Ashley est un garçon peu sur de lui. Il a été éduqué d'une manière cavalière et est un gentleman un peu timide qui devient facilement anxieux à l'idée de faire du mal à autrui ou de détruire l'honneur de quelqu'un.

Prénom/peudo: .sleepingbeauty aka Marie, pour vous servir What a Face . Âge: 17 ans, et pas toutes mes dents, la faute à l'ortho ._. Avatar: RICHARD MADDEN AMOUR DE MOI.  Ton avis sur Life: C'est mon bébé, obligé que je ne l'aime pas du tout, je ne sais pas ce que je fou là d'ailleurs Arrow.  Fréquence de connexion: 2512541/7 C'est votre dernier mot ? HÉLICOUPTÈRE HÉLICOUPTÈRE 8D




Dernière édition par W. Ashley Earnshaw le Sam 21 Sep - 16:45, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Had I known how to save a life } wae   Had I known how to save a life } wae EmptyLun 12 Aoû - 22:28


Le sol rouge semble briller de milles feux. Les sourires, les cris de joies et les crayons se sont envolés. Pour toujours. En sont-ils donc conscient ? Lui tout ce qu'il regarde c'est ce sol, ce sol qui s'étends encore et toujours. Et parmi ce rouge vif, cette pluie de perles de feux, des yeux. Des yeux de partout, qui le regardent. Les jolies yeux de Lana, sa voisine de classe. Elle ne bouge plus. Elle le regarde et semble sourire, comme un jeu. Un jeu dont les règles lui échappent tout d'un coup. Tout semble irréel, comme dans ces films que sa mère lui interdit de regarder. Et partout le rouge fait ressortir les têtes pales alors que son bras lui semble chaud. Le soleil y coule avec langueur, faisant frissonner de tout son soul son échine trempé de sueurs. Sa figure aussi semble brûler doucement, les flammes léchant ses boucles clairs, ses joues pâles avant de sombrer sur son t-shirt. Elles forment des rivières toutes aussi rouges sur ses vêtements. Des taches aux formes des plus étranges, mais il ne les voit même plus. Il n'entends plus. Il ne sait plus. Ses bras passés autour de ses frêles jambes, il attend, silencieux. Le bruit a cessé désormais, ne subsistent que les pleurs, les hurlements et les bruits de pas. Des silences tous plus assourdissants les uns que les autres. Et des animaux se dessinent sur le sol, des reflets carmins s'agitant, des lumières et des yeux. De grandes masses sombres parmi le lac d’opprobre, de misère et d'infamies. Et les cris, qui ne cessent plus. Posant ses mains tâchés sur ses oreilles, Ashley ferme les yeux. De toutes ses forces il clos ses paupières dans l'espoir éphémère de ne plus entendre, de ne plus voir. Comme si toutes ces horreurs n'étaient que chimères, cauchemars dont il se réveillerait, en sueur et le souffle court. Dans son esprit se suivaient les chiffres, seul son qu'il acceptait encore. Un décompte rassurant, apaisant. 10, 9, 8. La pensée d'un gâteau au chocolat partagé avec son meilleur ami hilare dans le jardin de celui-ci. 7, 6, 5, 4. Le sourire de son institutrice, ses cheveux de blés et son parfum sucré. Son air bienveillant lorsqu'il répondait correctement. 3, 2, 1. Son père, de retour, prêt à l'emmener au loin, loin de l'église et des cris. 0. Zéro, et l'ouverture des paupières. Pas d'odeurs de gâteaux, pas de sourire et pas de retour. Simplement du sang, des flics et son meilleur ami là, les yeux grands ouverts sur le monde qui s’effondrait, le sang ne s'arrêtant plus de couler. Et une de ces ombres noires arrivant devant lui, dans sa cachette. « Gamin, sors de là c'est fini, il ne t'arrivera rien. » Ash le regarda un long moment, incapable de bouger. Malgré tout ces efforts ses genoux ne voulurent se déplier. Ses bras ne voulurent se délier. Son corps ne voulut répondre. Et il resta là à fixer l'ombre qui bientôt l'emporterait de ces grands bras pour l'emmener voir des gens qui jamais ne pourraient comprendre la contemplation de l'étendue chaude et doucereuses de sang et de larmes.

Le temps passa, comme depuis toujours et à tout jamais. Les jours s’enchaînèrent, les mois et les années suivant le schéma originel. Ashley espéra longtemps revoir son père revenir vers lui, ou simplement donner des nouvelles. Mais jamais il n'eu plus aucun signe de vie, le confortant dans l'idée que l'autre l'avait abandonné, ne l'ayant jamais aimé et s'en fichant pas mal de son devenir. Aussi grandit-il ainsi, accusant le faux père de tout les mots possibles et donnant peu à peu raison à cette mère tyrannique qui depuis l’événement avait changée du tout au tout. À certains moment la folie la prenait, faisant d'elle une boule de nerfs en manque d'un amour traître, passant son temps à lui réclamer une attention qu'il s'empressait de donner de peur de blesser la pauvre femme. D'autre fois, sa froideur écrasante la faisait devenir vile, et les mots tombaient, accusations aux dents aiguisées qui meurtrissait le cœur de l'enfant qui grandissait, alors que sa seule justification était que Dieu le voulait. Une femme à l'esprit complètement fermé par ses croyances, tour à tour mère parfaite et banshee avide d'attention, de sourires et de compliments. Une de ces femmes ne supportant pas les rumeurs au sujet de la fuite de son mari, une de ces femmes qui marchent la tête haute et mentent, se créant une nouvelle image parfaite, au prix de la paix des autres. Le traumatisme de son fils ? Inexistant, celui-ci était complètement guéri. Son autre fils ? Un parfait petit ange qui finirait comme elle. Sa fille ? Une enfant encore, incapable de se soucier de quoi que ce soit.  Et devant les autres elle jouait la femme inquiète de la sécurité de ses enfants. Et dans son salon elle répétait sans arrêt que c'était son seigneur qui l'avait protégé, et qu'il se comportait en monstre en ne lui étant pas reconnaissant. Obligeant ses propres progénitures à croire en un saint qui avait pourtant été incapable de sauver son meilleur ami. S'accusant de tout les mots à propos de celui-ci, Ashley passa beaucoup de temps chez la famille de Frank, tentant d'apaiser la douleur. Puis sa mère se suicida, lui fermant les portes de cette place forte dans laquelle il avait vécu de parfaits moments. Il tenta d'oublier, et y parvint rapidement. Il fit tout pour rendre fière sa mère, travaillant comme un forcené à l'école au risque d'être vu comme l'intellectuel de la classe, passant son temps à travailler dans la maison pour ne pas la fatiguer, à tout faire pour ne jamais la décevoir. Déception qui tuerait le gamin si il la voyait dans les yeux de cette femme démon qu'il aimait malgré lui. Une mère comme toutes les autres, qu'il apprendrait à haïr et à pardonner. Une mère qui s'arrangeait pour que jamais il ne sorte, le collant à sa fratrie pour le protéger soit-disant, le protéger de la terreur et des tentations. Une femme qui ne voulait pas que ses enfants grandissent et qui l’oppressait pour qu'il reste dans cette coquille qu'elle lui avait forgée, coquille de fer et de feu duquel il ne semblait pouvoir ressortir et dans laquelle il avait finir par se complaire. Il se sentait en sécurité dans ce huit clos psychique et sans espoir. Il savait qu'elle pensait bien faire, que tout cela pouvait être vrai, qu'il lui faudrait l'écouter. Que sa mère ne se remettrait pas de la perte de son époux et qu'ils seraient malheureux, aussi il n’espérait rien de la vie pour ne pas être déçu, se contentant de suivre les règles familiales et de se montrer le plus parfait possible. L'espoir est une chose si violente, si surfaite. On attends le grand moment, le grand changement. On fait des plans, on cherche les meilleurs moyens de vivre, on s'invente de grands débouchées. On espère que les choses changeront, et elles ne changent pas. Et le couteau se plante dans les cœurs alors qu'on comprends que rien n'arrivera, que l'on s'est fait de fausses joies et que plus rien ne nous attends, si ce n'était la mort et les idiots du lycée qui vous attrapent et vous mettent dans un casier parce que c'est une chose si marrante que de faire peur au toqué qui sursaute lorsque des bruits d'explosions se font entendre. Une expérience qu'il avait apprit à relativiser, blaguant avec ses geôliers d'un moment et les tournant en dérision alors que sa mère lui faisait comprendre qu'elle ne l'aiderait pas, qu'il n'avait qu'à se débrouiller, qu'il méritait les brimades à cause de ses joues un peu rondes, de ses cheveux roux, de ses notes, de sa vie prostrée et de sa non-piétée. Il s'était fait à cette vie alors que toujours son frère tentait de le doubler, tentant des son plus jeune âge de le faire passer pour l'enfant raté alors que lui était le parfait petit garçon. Une compétition toujours aussi forte et qui ne faisait qu'empirer au fil du temps.

La tête ailleurs, Ashley avança vers le bar installé spécialement pour la réception. Tout Hollsville semblait s'être entassé dans son jardin dans l'unique but de fêter l'anniversaire d'Ewan, son petit-frère. Âgé de seulement un an de moins, celui-ci fêtait son dix-neuvième anniversaire. Leur mère était parvenue à réunir toutes ses amies du country club, toutes ces bécasses riches et banlieusardes qui ne faisaient que de juger leurs voisines. Les hommes étaient en costumes, les femmes dans de grandes robes hors de prix, toutes jouant au jeu de la séduction, envieuse de remporter tout les regards de la salle, jouant à qui serait la plus adulée. Un jeu pathétique auquel participait sa mère, engoncée dans une robe fourreau bleu au décolleté aguicheur qui ne cessait de lui donnait la nausée alors que tout les hommes se pressaient à la saluer sans raison. Elle gagnerait surement son concours si ça continuait. À coté de lui se trouvait Azariah. Le regard perdu dans le vide, l'air rêveur et les longs cheveux auburn coiffés en un chignon trop strict pour son âge. Tout deux un verre de champagne à la main désormais que le garçon s'était fait servir. Il se rapprocha de sa petite sœur et se pencha à son oreille, le sourire aux lèvres. « Alors, tu t'amuses ? » Elle se retourna vers lui, l'air blasé. « Tu rigoles ? J'en peux plus moi, j'ai envie d'aller me coucher. J'en ai marre d'entendre "Ewan est parfait" par-ci par-là, pas toi ? » « Que veux tu, c'est son rôle de petit prodige que de l'être et c'est le rôle de tout ces faux-culs que de le repérer, encore et encore. » Grimaçant à cette idée, il porta le verre à ses lèvres pour en boire une gorgée. Le liquide pétillant lui coula le long de la gorge alors que sur lui le regard d'Azariah se faisait plus doux. « Tu n'es pas jaloux au moins, hein ? » « Tu rêves ? Jaloux d'Ewan, non pas question. J'ai peu être hérité du nom de notre père mais c'est lui qui lui ressemble le plus et ça tu vois je lui laisse avec plaisir. » « Dis pas ça Will...- » « Non stop, ne m'appelles pas comme lui je t'en prie. Je n'ai rien avoir avec lui. Tout comme je n'ai rien à voir avec cet idiot qui pavane en se ventant d'être le prochain grand avocat de la ville. Non mais tu l'as vu ? Il ne se sent même plus pisser merde, maman lui fou tellement de trucs dans la tête que notre frère est devenu un parfait abruti. » « Ash dis pas ça, tu sais très bien que c'est faux, c'est pas de sa faute.. » « Faux ? Mais merde Az, regardes bien. Tu crois que j'ai eu tout ça moi quand j'ai dis à maman que j'allais en fac de médecine ? Non, loin de là. J'ai juste eu le droit de me faire traiter d'impie et de démon et de me prendre une gifle avant qu'elle ne hurle partout que c'était un blasphème que de croire en la science quand Dieu nous avait créer tel que nous sommes. Sérieusement. Et lui il devient comme elle, et nous on laisse faire ça. » Tentant vainement de calmer son frère elle pressa son bras, l'air désolé. Il y avait autant d’écart entre Ashley et Ewan qu'entre Ewan et Azariah, et pourtant c'était la jeune fille qui recueillait toutes ses faveurs et tout son amour. Il avait beau le respecter, il avait du mal à apprécier son frère. De la jalousie, mais surtout beaucoup de compétition. Un frère qui s'appropriait ce qu'il possédait et qui ne faisait que de le rabaisser. Un frère que sa mère chérissait quand elle ne le voyait plus que comme un poids de honte, une réminiscence trop puissante de son père à qui il ressemblait énormément. C'était Ashley qui ressemblait à son père, lui qui aurait du prendre le flambeau du cabinet et de la petite fortune de la famille. Pourtant il aurait bien tout laisser à son frère si cela lui aurait permis d'avoir la paix. Ce qu'il voulait lui c'était sauver des vies, travailler pour les autres, aider son prochain. C'est pour ça qu'il s'était décidé à s'inscrire à la fac de médecine dès son diplôme de fin d'études en poches. Élève brillant, il avait néanmoins des difficultés à rester sociable dans sa classe où toujours l'ambiance lui faisait se souvenir des événements passés lui ayant coûtés son innocence. Il fallait que son dossier soit absolument parfait, quitte à recommencer encore et encore. Il était prit, ne manquait plus que le chèque et le fils se lancerait sur sa propre voie afin de devenir un brillant chirurgien, un rêve de gosse qu'il avait longtemps caché à ses proches. Il y avait tant de choses qu'il ne disait pas. Par peur du jugement, par peur de la réaction de sa mère, par peur de la décevoir encore, par peur de ne plus avoir ce jardin d'évasion pour ses moments d'incertitudes et de mal être, moments communs à tout les jeunes de son âge. Il s'était muré dans un silence dont se servait son frère dès qu'il le pouvait.  C'était ainsi à lui d'assumer les conneries que faisait le petit, parce qu'après tout Ash j'ai un avenir moi, je ne peux pas me permettre d'avoir un passif. Un abruti, mais l'aîné ne disait rien. Il ne faisait pas le poids auprès de leur mère et de la communauté qui tenait tant à cœur celle-ci. Le silence lui semblait moins pire que ce qu'il adviendrait si il osait parler. Un coup de coude de la part de sa soeur le fit décrocher de ses rêves de vengeance contre l'autre Earnshaw de sa génération, et il n'eu le temps de tempêter contre elle qu'Azariah lui faisait signe de regarder à l'autre bous du jardin. Il leva les yeux et alors il la vit. Brune avec de grands yeux de biches, elle semblait très jeune. Vingt ans tout au plus. Elle portait une robe blanche cintrée à la taille et faisant ressortir chaque détails parfaits de son corps. Elle était belle, la plus belle qu'il lui semblait n'avoir jamais vu encore. Mais un simple détail venait gâcher le tableau de cette vision de rêve. Le bras autour de sa taille, celui d'un Ewan au costume sur mesure et au sourire assuré. Alors c'était elle, Juliette. La jolie française dont il n'arrêtait de rabâcher les oreilles de tout le monde. Jolie. Amèrement, Ash pesta contre les qualités de menteur de son frère. Jolie, le mot semblait si faible. Elle était magnifique. Et elle était prise.

« Juliette bordel où as tu mis mes cours ?! Elles étaient sur la table avant que ton bordel ne prenne place ! » « Tu as regardé sous la pile de magazines ? » « Non, elles n'y sont pas. Je te jure que des fois je préférerais savoir mon frère homo, peu être que je n'aurais aucuns retards sur mes notations. » Soupirant, la jeune femme posa son livre et se leva pour aller aidé l'homme à chercher. Un an qu'elle vivait entre son chez elle et leur maison, passant de sa chambre à celle d'amis de la maison Earnshaw sans que sa mère ne trouve rien à y redire, heureuse de voir une si jolie fille devenir très prochainement sa belle-fille. Juliette, soleil généreux qui croyait en l'amour et en l'art du rangement, bien mieux que lui. Une femme parfaite d'après les idées préconçues des bonnes familles, surtout de la sienne. Une femme qui d'après la matriarche se préservait pour le grand jour où Ewan lui déchirerait sa belle robe blanche. Des conneries, ça il le savait. Mais il évitait d'y penser. Il se demandait bien ce qu'une fille comme elle, vivante et joyeuse, faisait avec un homme comme son frère. Non pas qu'il eu été laid, au contraire. Mais il était bien loin de la mériter, lui et ses excès, ses mensonges et ses costumes trop bien portés. Une forte complicité s'était liée entre Ash et elle au fil du temps, une amitié qu'il ne pouvait se permettre de détruire. Après tout, n'allait-elle pas devenir sa belle-sœur ? Un gâchis qui le troublait alors que ses pensés envers elle changeaient avec le temps. Elle était devenue son bol d'air dans cette vie d'adulte qui partait dans tout les sens. Elle avait été la première à le soutenir alors qu'Azariah s'effaçait, prise par sa propre vie, et qu'Ewan ne cessait de s'éloigner de lui. Rattrapant une enfance qui lui avait manqué tout ce temps, il se laissait à aller à une vie heureuse, une vie passé au coté de la jeune femme qui le faisait se sentir tout autre. Une vie où il passerait sa vie à la regarder tristement, dans les bras de son imbécile de frère. « Dis Jules, t'es vraiment sur de ne pas les avoirs vu ? C'est un devoir important. » Regardant la femme il laissa sa lèvre inférieur tomber un peu, fronçant légèrement des sourcils et la regardant avec deux yeux suppliants, petit enfant réclamant son chocolat. Souriant, elle leva les yeux au ciel et l'aida à chercher malgré son envie de retourner à son livre. Ils trouvèrent enfin parmi une pile de commande de gâteaux, ce qui fit rire l'homme alors que la femme niait effrontément d'être la cause de cette perte. Oui, la brune était parfaite en tout point. Mais même si au départ il s'était figuré que peu être, dans des circonstances bien particulières, il aurait une chance, il avait laissé tomber bien vite. Après tout leur vie à l'époque ressemblait à tout ces films sur les deux idiots qui passent leur temps ensembles, s'amusants et se livrant alors qu'un obstacle leur fait face, obstacle que les héros réussissaient toujours à surmonter, non ? Pourtant, Ash avait beau ne pas supporter Ewan, il ne pouvait se permettre de lui faire ça. Ils étaient frère. Attrapant ses cours, il se laissa tomber sur le canapé, installant ses pieds sur la petite table et se servant de ses jambes comme d'un mince support alors qu'il lisait et relisait les rapports des irm, regardant de temps en temps la brune qui s'était remise à lire à coté de lui. Une question lui vint à l'esprit, une question qu'il avait déjà posé des milliers de fois mais dont la brune ne voulait pas lui donner de réponses, aucunes. « Qu'est ce que tu aimes, chez mon frère ? Je veux dire sérieusement, il n'est pas vraiment intéressant à écouter, passe son temps à lécher le cul de tout le monde et en plus c'est un parfait petit dévot. » Levant les yeux vers lui d'une manière blasée, elle se contenta d'un haussement d'épaule silencieux. Pas l'un de ces silences qu'il avait enchaîné avec sa mère et qu'il ne supportait pas non. Un silence souriant qui voulait simplement lui dire de se taire. Un silence auquel il répondit en souriant. « J'ai compris, tu es l'une de ces nymphomanes adeptes du petit prêtre à dépuceler c'est ça ? C'est pas comme si je ne savais pas à quel point vous n'êtes pas sages quand ma mère a le dos tourné tu sais. Votre numéro marche pas avec moi, votre coup du petit couple parfait avec un balai dans le cu-aie ! » La brune venait de lui donner un coup dans la jambe, première chose qu'elle avait peu atteindre, et il frotta l'endroit où elle l'avait touché en riant. « Tu ne mérites même pas que je vienne à ce mariage sorcière. Toute façon je n'aurais pas pu me trouver de cavalière, sa tombe bien hein ? Tu te prives d'une grande âme, pff » Et à elle de rire, en perdant la page de son livre. Le rire sonore d'Ash rejoignit rapidement celui plus cristallin de la femme. Ainsi était leur quotidien. Il lui était profondément reconnaissant d'être restée, de s'être battue pour faire partie de la famille. Elle n'avait certes pas choisit le bon Earnshaw, mais elle était présente. Une présence des plus réconfortantes. Il ne savait pas vraiment si il supporterait une vie seul après l'avoir eu à ses cotés. Peu être l'abandonnerait-elle pour qu'enfin il se trouve la cavalière qu'il lui fallait sans qu'il ne pense toujours à elle. Pourtant sur de son charme, il n'avait jamais osé se dire que peu être la femme sur laquelle il avait des vues avait les mêmes désirs que lui, quel folie que de penser ça. Elle était devenu une amie en peu de temps bien sur, mais rien n'était comme il le souhaitait. Il la soutenait, riait avec elle, et n'osait rien faire de peur de paraître idiot, de peur de perdre ce droit qu'il avait d'être auprès d'elle, de peur de briser cette famille qu'il supportait. Après tout qu'y avait-il de pire ? Passer ses jours auprès d'une femme, sans jamais lui dire ses véritables sentiments ? Ou bien le lui avouer pour recevoir en retour des rires et une fuite ? Pire encore, lui dire et s'attirer ses foudres ainsi que celles de tout ses proches, perdant pour de bon sa famille. Non merci, il n'était capable de vivre sans ce carcan familiale oppressant mais tellement plus chaleureux qu'un univers solitaire. Et puis Juliette était un oiseau rêveur et parfois étrange. Un petit oiseau fragile qu'il ne voulait perdre, de peur de la voir sans cette défense qu'il s'était mit un point d'honneur à lui donner. Une femme à laquelle il pensait constamment, attirant parfois l'attention d'une sœur qui semblait comprendre l'horrible manège qui se tramait là. « Eh Ashley, à quoi tu penses ? » Sortant de son esprit perdu, il remarqua qu'il lisait pour la troisième fois la même ligne. Posant rapidement ses affaires, il se tourna vers la femme, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire. « Moi ? Euh.. à rien, rien du tout pourquoi ? Je suis juste absorbé par l'anatomie humaine, les cellules, tous ça. » La regardant d'un air blasé et ébahit, il agita la feuille devant son nez, pensant faire oublier sa soudaine perte de concentration; ce qui ne sembla pas marcher chez la jeune femme qui le regarda avec un sourire complice. « Allez, elle s’appelle comment ? » Perspicace, voilà encore un mot qu'il devrait ajouter sur la liste des choses qui décrivait la française. Cherchant un instant un moyen de se tirer d'affaire, de changer de sujet, il passa son regard gêné sur le reste de la pièce. « Oh laisses tomber, tu ne la connais pas tu sais, elle est pas du coin. » « Ah oui ? Alors j'avais raison, il y a bien quelqu'un ? » Le regard de la demoiselle le troubla. Elle semblait sincèrement intéressé de le savoir, presque dérangée par ce fait. « Je veux dire... Je ne savais pas que tu étais en couple. Tu comptes l'emmener au mariage ? » Il plongea son regard dans les yeux de la jeune fille, de plus en plus mal à l'aise. Se redressant il passa la main sur sa nuque, cherchant ses mots. « Non ce.. Ce ne sera pas possible que de l'emmener, désolé. » Se redressant elle aussi, Juliette se réinstalla plus convenablement. « Oh. Et pourquoi ça ? Elle est en fauteuil ? Ou aveugle ? Si c'est ça ne t'en fais pas, on prendra les dispositions nécessaires tu sais. Une bonne partie de la ville et de la fac seront là, je suis sur qu'on trouvera des gens pour nous aider tu sais, je suis sur que ça ira. Et si c'est parce que ta mère ne l'aime pas tant pis, ne la laisses pas choisir. C'est à cause d'elle c'est ça ? Non mais dis le moi si- » le flot de parole qu'elle semblait capable de sortir à la minute laissa un instant abasourdit le garçon avant qu'il ne réagisse, l'esprit tout embrouillé par ces suppositions. « Non non stop. Ce n'est pas à cause de ma mère, ni parce qu'elle est aveugle. Elle voit très bien, elle a même de magnifiques yeux... » Baissant les siens, il hésita un moment à se laisser parler ou à arrêter la les dégâts. Mais voilà, il en avait déjà trop dit. « Elle ne sait de toute façon pas que je l'aime alors crois moi, ça ne sert à rien. J'ai depuis longtemps laissé tomber, c'est tout. » Et sans un mot de plus il retourna à ses feuilles, un peu fâché contre elle, mais surtout contre lui même. Juliette sembla le voir puisque bien vite elle vint passer ses bras autour de lui. « Hey Ashley... Tu devrais lui dire si ça te rend malheureux. C'est l'amour, tu n'y peux rien. Et puis si ça se trouve elle t'aime aussi, non ? » « Impossible. Elle est avec quelqu'un d'autre. » « Mais peu être ne sait-elle pas que c'est toi le bon, non ? Peu être qu'elle t'attends tu ne crois pas ? » Levant les yeux vers ceux de la française, il sentit une once d'espoir naître en lui. Et si.. Non, elle ne pouvait vouloir de lui, c'était absurde. Et pourtant un instant de folie crut bon de le convaincre et sans plus de cérémonie il se pencha, venant écraser ses lèvres charnues contre celles plus fines de Juliette avec une douceur extrême. Les deux corps semblèrent se chercher un moment, chacun goûtant de l'autre alors que les souffles se mélangeaient. Elle ne s'échappait pas. Et lui se rapprochait encore, et encore, et encore. Ses mains passèrent sur les bras de la femme avant de venir se poser sur ses épaules, sa nuque, sa mâchoire. Tout deux reculèrent au même moment, posant chacun sur le front de l'autre leur visage exténués. Et Ash ferma les yeux un instant, savourant le silence sensuel et la joie de cette réponse passionnée. Jusqu'à ce que la voix perdue ne revienne, brisant l'instant de félicité magique. « Ash je.. on devrait pas, je.. Ewan va arriver... Je t'en prie... » Et d'un bond elle se leva, attrapant son livre et son sac avant de partir sous le regard d'Ashley, déjà rongé par la culpabilité.

L'alcool coula à une vitesse vertigineuse avant de tomber droit dans son estomac. Le liquide l'avait brûlé aux premiers verres, comme toujours. Mais désormais il ne ressentait plus rien d'autre que l'engourdissement et cette douce chaleur au fond de son être. Cette chaleur il l'avait bien mérité. Il avait passé de nombreuses heures sous la pluie quelques jours avant, à attendre en vain que Juliette lui ouvre la porte, histoire de s'expliquer. C'était transit de froid et las qu'il était rentré chez lui au milieu de la nuit et qu'il s'était installé, trempé, dans son salon, vidant une bonne bouteille qui traînait la. Quel mouche l'avait piqué que d'embrasser comme ça la jeune femme? Surtout qu'elle n'avait rien demandé. Ça avait été une journée comme les autres, belle et douce. Et il y avait mit fin en un baiser, dévoilant au passage ses sentiments dans ce geste loin d'être anodin. Et elle était partie. La seule raison pour laquelle il se permettait d'insister auprès d'elle, en plus de leur lien familiale bientôt présent, c'était la sensation qu'il avait eu lors du baiser. Il était sur qu'elle y avait répondu, qu'elle l'avait prolongée, qu'elle l'avait voulu. Seulement plus les portes claquaient plus il se mettait à douter de ses propres impressions. Et l'alcool aidant, d'autres sortes de questions venaient. Embrassait-il si mal ? Qu'avait donc Ewan de plus que lui ? Pourquoi ne lui avait-elle pas dit qu'il était désolé ? Souriant, il se décida à finir son vers cul sec histoire de faire taire ses pensées, les noyant dans la confusion qu’entraînait la boisson. Se poser trop de questions n'était pas bon pour la santé il le savait. Mais il n'en pouvait plus d'attendre de savoir si elle était allé cafter chez Ewan ou non, si son cher frère savait que sur ce coup là, l'aîné avait voulu le doubler. Depuis le temps qu'il avait des sentiments pour elle. Bien sur il avait eu des aventures, des copines, mais rien ne lui avait tant fait battre le cœur que la fiancée de son frère. C'était si mal et pourtant il ne parvenait pas à s'en vouloir vraiment. Jaloux de son petit frère, d'une haine maladive pour ce pauvre idiot qui avait toujours récolé le meilleur, faisant de lui une ombre. Cet abruti qui s'amusait à bafouer sa fiancée, l'humiliant dans l'ombre. Ash était au courant, de tout. Et pourtant il ne parvenait pas à dire la vérité à son entourage, à montrer Ewan comme le sale type qu'il était. Parce qu'il était sa famille, qu'il comptait. Peu être ne l'aimait elle pas vraiment, peu être était-elle déjà en train d'établir un plan pour le quitter, pour fuir avec Ash ? Non, surement pas. C'était idiot à lui que d'y songer. Peu être avait-il gâché leur amitié, oui surement. Soupirant il se leva de son tabouret, paya les nombreux verres ingurgités et sorti, non sans marcher légèrement de travers. D'ici moins d'une heure il serait là, debout aux cotés de son frère, jouant le témoin parfait. Il la regarderait passer l'allée, dans sa robe magnifique. Il les verraient se lier à jamais et sentirait son être se fendre, abandonnant à jamais l'idée de la savoir à lui. Le chemin à l'église lui sembla d'une longueur sans fin et c'est la cravate un peu de travers et ses bouclettes en bazar qu'il fit son apparition, souriant. « Ashley, où étais tu passé ? Ca fait vingt minutes qu'on te cherche, c'est à notre tour d'entrer. Tu as les bagues au moins, hein ? » Les bagues. Parce qu'en plus c'était à lui que revenait cette torture. Sortant le petit écrin, il le tendit à son petit frère qui le regarda d'un air méfiant. « Tu pus l'alcool, tu m'expliques ? » « J'avais soif, c'est interdit ? » « Je te jure, tu fais une connerie à mon mariage et je t'éclate sur le parvis de l'église, frère ou pas frère. « C'est maman qui va gueuler si tu abîmes les marches. » Tout sourire, il laissa là son cher frère pour entrer dans l'église, saluant les visages qui ne cessaient de lui sourire. Montant gauchement sur l’hôtel, il se positionna avec les autres garçons d'honneurs. Des amis de fac pour la plupart, tous parfaitement habillés et coiffés. Puis les rejoignirent un Ewan qui n'accorda pas un seul regard à son aîné, avant qu'enfin ne débute la musique. Tous se levèrent et dirigèrent leurs regards vers la grande porte d'où entra Juliette. Ses cheveux accrochés en un chignon simple, un voile couvrant son joli visage et le corps couvert d'une longue robe à la traîne sans fin, elle lui semblait plus belle encore que jamais. Ash fut incapable de la quitter des yeux, se demandant inlassablement pourquoi c'était à un autre que son cœur était. Enfin elle arriva devant l'hôtel, posant ses yeux d'abord sur lui, puis sur Ewan, le visage éteint. La mariée était magnifique, mais lui pouvait lire la tristesse en elle. Un air lointain, un air perdu, un air fautif. Tout cela par sa faute. La honte lui chauffa la nuque et pourtant il fut incapable de partir, conscient du ridicule qu'il provoquerait. Personne ne savait. Personne d'autre que lui, et elle. Alors la cérémonie débuta sans qu'Ash n'en entendent un mot. Sans véritablement comprendre pourquoi, son esprit le ramena des années plus tôt, dans l'école d'Hollsville. Il revit le tueur pointer l'arme sur ses amis. Il revit le sang gicler partout sur les murs. Il revit le monde s'effondrer sans lui, le laissant dans cette réalité blessée et bloquée par le poids du chagrin. Une question revint, une question qu'il s'était souvent posé. Pourquoi pas lui. La liste des survivant avait été des plus courtes, et voilà que désormais il était là, debout, à regarder son frère épouser la femme qu'il aimait. Il avait eu la chance de vivre, et n'avait pas vécu pour autant. Il n'avait été que survie tout ce temps. Il lui semblait venu le temps de se prendre en main et de foncer, peu importe les risques. Son oreille accrocha quelques mots. Les vœux, voilà où ils en étaient. Les vœux, moment douloureux. Ashley hésita encore quelques instant, tentant de prendre sur lui. Puis il fit ce qui le brûlait de faire. Sourtant l'écrin de sa poche, il le fila à l'homme derrière lui qui le regarda avec de grands yeux alors que l'assistance lançait un regard curieux vers lui. Puis, sous le poids de tout ces yeux, il se laissa descendre de l'autel, laissant le picotement des regards étrangers le brûler, puisqu'il en était ainsi. Ewan, voyant la silhouette de son frère s'éloigner, se stoppa net dans ses paroles, n'y croyant pas ses yeux. « EH TOI ! reviens tout de suite ici espèce d'abruti, tu fous quoi merde ?! » Se tournant pour voir le regard choqué de l'homme d'église, Ashley se permit même de sourire. Son frère dans toute sa splendeur. Les chuchotements laissèrent place au silence, laissant l'église être le théâtre de cette guerre à ciel ouvert. « Excusez moi messire mon frère, mais je me casse. Je refuse de faire partie de cette mascarade, c'est fini. » Le regard de Juliette se tourna enfin vers lui et la tristesse et l'incompréhension qu'il y lit lui fit regretter ses mots, et ses gestes. Mais l'alcool semblait plus fort, tout comme l'énervement croissant d'Ewan. « Quoi ? Mais qu'est ce qu'il te prend ? Ça t'amuse de gâcher mon mariage ? » « Dieu merci petit frère, tu le fais parfaitement toi même. » Puis, se tournant vers la jolie mariée et la regardant d'un air désolé, il continua sur un ton moins moqueur. « Juliette, je suis désolé mais je ne peux pas te regarder faire ça. J'espère simplement que tu seras heureuse avec lui... » « Faire quoi hein ? Tu crois quoi, que je ne la rendrais pas heureux ? Mais tu sais Ashley je sais que tu ne rêves que de lui sauter dessus. Sauf que c'est con, c'est moi que l'on a choisi. Encore. » Un cri indigné de sa mère fit frissonner Ashley qui regardait la figure d'Ewan rougir peu à peu sous la fureur alors que les yeux de la française passaient d'un frère à l'autre. Le secret était révélé, et la foule l'injuriait déjà de tout les noms. Le mal était fait. « Laisses tomber Ewan... Je te la laisse, c'est bon. Tu n'auras plus à te soucier de moi, c'est fini. » Et sans même écouter les injures du cadet Ashley fit demi tour, évitant à tout prix de croiser les regards accusateurs. Jusqu'à ce qu'une voix ne l'arrête à nouveau. « Ash, attends moi ! » Intrigué, il se retourna, stupéfait de voir Juliette dans sa robe blanche courir vers lui alors que le public se levait, outré, et qu'Ewan gueulait plus encore. Mais il n'en avait cure. Tout ce qu'il voyait, c'était Juliette. Juliette qui attrapa sa main, lui offrit un sourire, et le tira vers la sortie avant de l'embrasser.
 


Dernière édition par W. Ashley Earnshaw le Sam 21 Sep - 15:17, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Had I known how to save a life } wae   Had I known how to save a life } wae EmptyLun 12 Aoû - 22:28

« Mon père, je viens à vous aujourd'hui parce que.. Parce que j'ai pêché. Voilà maintenant plus de quatre ans que je ne suis pas venu me laver de mes erreurs devant vous, et je m'en excuse. Mais ma mère m'a foutu dehors dirons nous, et j'ai l'impression que c'est le pape qui est en elle qui l'a fait. En même temps, je n'ai pas vraiment été très correct depuis quelques temps. Vous en avez été témoins, j'ai foutu la merde au mariage. Enfin je veux dire que j'ai fais des bêtises quoi. Et puis après.. après tout est parti de travers. Juliette est tombée enceinte sans même que l'on ne se marie. J'ai lâche mes études faute d'argent, et je me suis engagé comme ambulancier. C'est pas glorieux, et les horaires sont atroces mais j'ai de quoi les faire vivre toutes les deux. Parce que c'est une petite fille qu'on a eu. Abbie, elle a des bouclettes rousses. Elle ne ressemble pas à sa mère, c'est assez flippant. Je veux dire vraiment, un enfant ne devrait-il pas être le parfait mélange de ses deux géniteurs ? À croire qu'elle était déjà prête à laisser partir sa mère elle. Moi j'ai cru que je ne le pourrais jamais. Elle est partie comme ça un jour, tout ça parce qu'elle voulait vivre sa vie. Des conneries tout ça n'est ce pas ? En attendant ça fait deux ans que je n'ai plus de nouvelle. Ni d'elle, ni des autres. Maman, Ewan... Il n'y a qu'Az qui me parle encore. Mais elle vit sa vie tranquille, elle n'a pas besoin de moi. Quant à Ewan, c'est compliqué. Je ne sais pas si je dois récupérer l'amour de mon frère ou si je dois fuir sa colère. J'ai peur de ce qu'il pourrait faire à Abbie si il la rencontrait. En parlant de rencontre, j'en ai fait une il y à peu mon père qu'il me faut vous confesser... La raison de ma venue en faite. Elle a eu un accident, elle et son fiancé. Et c'est moi qui l'ai sorti de la voiture et tout. Et d'habitude je ne m'occupe plus d'eux une fois posés à l'hôpital. Mais mon père, elle est si belle. Un ange tombé du ciel, enfin vous voyez quoi. Et du coup j'ai été la voir, idée stupide. On a parlé, parlé, parlé. Son mec est dans le coma, il est bien amoché. Votre pote là haut devrait d'ailleurs se préparer à lui faire une place parce que le garder dans cet état c'est inhumain. Le truc mon père c'est que.. Bah voilà, elle et moi on a... Enfin. Pêché de chair quoi, en plus de la luxure et de la gourmandise et tout le reste. Et j'peux pas en parler à mon coéquipier, je risque d'avoir des ennuis sinon. Bref, vous n'auriez pas un truc pour me la sortir de la tête ? »
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