crédits ~ ouatfashion/tumblr.

jesper jacob taggart
❝ vingt-neuf ans ≈ propriétaire d'un garage automobile à Tuscaloosa, en Alabama ≈ célibataire ❞

❖ ❖ ❖

Prénom/peudo: Jeremy (jem), music letter. Âge: vingt-trois ans. Avatar: Jamie Dornan.  Ton avis sur Life:   .  Fréquence de connexion: Cinq jours sur sept, au moins. Voulez-vous être parrainé ? Non, ça va bien, merci.   C'est votre dernier mot ? Oui, Jean-Pierre, c'est mon dernier mot.

Code:

<pris>◈ Jamie Dornan</pris> - [i]Jesper Taggart[/i]

« Tu ne pars que pour quelques jours, je te rappelle. » Un coup d’œil rapide en direction de son employé indique au propriétaire qu'il se moque gentiment de lui, de son envie que tout soit sous contrôle avant qu'il ne parte. « Tu seras de retour bien avant que je parvienne à couler ton affaire. » Cette fois, Jesper laisse échapper un rire rauque, retenu. Ses membres semblent moins ankylosés que ce matin, alors qu'il imaginait le pire pour le garage. Ses muscles se détendent lentement à mesure que la voix de son employé – et surtout ami – lui assure tout connaître de l'endroit. « Et puis, j'ai mon téléphone. » Le rire de Matt retentit face à cette ultime essai. Il soupçonnait son patron de ne pas révéler la véritable cause de toute cette panique. Après tout, son départ était précipité par un drame. « Occupe-toi des funérailles. On ne fera rien que tu ne ferais pas, ici. C'est notre gagne-pain, tu sais. »

₪₪₪

Le moteur s'éteint. Il retire les clés du contact, fait glisser la bécane sur son cale d'un geste expérimenté. Ses doigts retirent le casque, il respire profondément, tâtant les poches de son blouson à la recherche de son porte-monnaie. Un regard circulaire lui indique qu'il s'est arrêté au bon endroit – quoi que pas bien ragoutant. Des camions sont garés les uns aux côtés des autres, entassés, boueux. Le motel s'étend modestement à sa droite. Il pousse la porte d'entrée, le casque de sa moto à la main, jette un coup d’œil à la réceptionniste, une petite dame du Sud, typiquement. Ils se saluent d'un geste de la tête discrets. « Vous avez une chambre de libre ? » Elle acquiesce, lui tourne le dos quelques secondes en cherchant dans un tas de clés, puis lui en tend une.  « La 112. » Elle lui jette un regard, il le soutient en attrapant la clé tendue.  « Vous allez où ? » Il hausse les épaules, tourne les talons et se dirige dans la direction indiquée.

Il ne va pas loin. Du moins, ce n'est plus très loin. Il aurait parfaitement pu terminer son périple cette nuit. Hollsville, à trente kilomètres de là. Sa bécane les aurait franchi facilement. Mais c'était lui, le problème. Lui qui ne voulait pas y aller. Il avait oublié Hollsville et tout ce qui le liait à la ville de son enfance. Pourtant, il n'était plus qu'à trente petits kilomètres. Et il n'était certainement pas question de faire marche-arrière.

₪₪₪

C'est étrange. Une drôle de sensation. Pour la première fois depuis près de dix ans, il est finalement là où on l'attendait. Pourtant, il se sent peu familier. La maison elle-même lui semble étrangère. La ville, néanmoins, n'a pas beaucoup changé. Il l'a remarqué aux regards suspicieux que lui ont lancé les natifs. Ceux qui ne le reconnaissaient plus. Lui, le fils de la ville. Lui, le petit Taggart. Sa famille est connue en ville. Pas célèbre. Mais elle inspire un peu la pitié, comme toutes ces familles qui ont été touchées par le drame, dix-sept ans auparavant. On savait que le petit Thomas James Taggart avait été touché par une balle, qu'il avait été transporté d'urgence à l'hôpital, qu'on avait cru qu'il s'en sortirait, et comment il avait succombé à ses blessures. On savait que James Jesper Taggart, le père, n'avait pas supporté cette épreuve et était parti en laissant la mère, Jean Aurora, et l'ainé, Jesper Jacob Taggart. On savait qu'elle avait élevé ce garçon toute seule. Seule face à la dépression qui ne l'avait plus jamais quitté. On imaginait les pleurs de la mère derrière ces murs. On imaginait, mais on ne savait pas. Lui seul sait. Lui qui s'avance, lui qui pose la main sur le bois blanc décrépi de la porte. « Jesper ? » Il se tourne, ayant reconnu la voix de la jeune infirmière qui prenait soin de sa mère. Elle avait été leur voisine, elle était amie avec Thomas, elle était sortie du drame saine et sauve. Du moins, physiquement. Il l'avait eu au téléphone, c'était elle qui lui avait annoncé la mauvaise nouvelle. « Bon retour à la maison. » ajoute-t-elle en s'approchant, un petit sourire aux coins des lèvres. Maison ? Le mot lui fait plisser le nez, et il se retourne vers la bâtisse. Alors pourquoi rien ne lui paraît moins naturel que cet instant précis ?

Roxanne Witter a écrit:

J'ai des pensées impures dès le matin mais, bon, que puis-je faire d'autre devant Jamie ?

Stephen G. Devenport a écrit:

je ne suis pas très beaucoup plein d'accord moi

Jesper Taggart a écrit:

Tant que ce ne sont que des pensées...  Non ?