through miles of clouded hell

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✰✰✰
memories are worse than bullets.
the shadow of the wind ~ carlos ruiz zafón.

LEON CHARLES TRÉPAGNIER

≈ surnom: ses jours-ci, aucun. Maman m'appelait petit ours et ma soeur m'appelait lilo. ≈ age: trente quatre ans ≈ études/métier: pas d'argent, pas le temps pour l'école. J'enchaîne les petits boulots depuis l'adolescence. En ce moment, je suis serveur. ≈ statut civil: célibataire depuis toujours. ≈ lieu de naissance: lewisburg, louisiane ≈ nationalité: américaine. d'origine française et allemande ≈ orientation sexuelle: hétérosexuel. ≈ depuis combien de temps vis-tu à lewisburg ? toujours. ≈ famille: quatre demi-frère éparpillés au quatre coins du pays. un père. feu une mère. feu une soeur. ≈ quel genre de voisin es-tu ? le genre qu'on réveille en pleine nuit pour changer un pneu ou aller chercher une adolescente a une fête. ≈ statut social: hein. ≈ aspirations de vie: c'est plutôt de la survie. ≈ qualités et défauts: On dit que je suis désintéressé, calme, que je suis un battant... Puis je me retourne et on raconte que je suis comme mon père, rancunier, aigri et sans habilités sociales. ≈ le massacre du jeudi 18 avril 1996: J'avais seize ans. Le matin, j'avais amené Catherine à l'école. Elle s'était plainte de maux de ventre, elle ne voulait pas y aller. Moi, je devais aller travailler. J'étais plutôt pressé. Je l'ai forcée a entrer dans l'établissement. Elle boudait, mais m'a quand même fait un câlin. Après, elle est partie. Elle n'est plus revenue. Quand je l'ai appris, je me suis échappé une boîte de conserve sur le pied. Je me souviens de tout, mais j'ai encore du mal a en parler. ≈ groupe: living in the past. ≈ avatar: alexander skarsgård. ≈ crédits: tumblr.com/henricavyll

✰ we're all pretty bizarre, that's all.
lorsqu'il est anxieux, Leon porte sa main a ses cheveux, encore, encore et encore ✚ depuis le décès de sa mère et de sa soeur, il ne supporte pas les armes à feu. Sans cette phobie, il se serait fort probablement entré dans l'armée. ✚ il est allergique aux ananas ✚ il a deux chiens, Max et Sam et un chat, hubert. ✚ il n'a pas de passion précise, mais aime bien la randonnée et les bateaux. ✚ il adore manger des légumes, tant frais qu'en conserve ou congelés; Crus cuits ou froids; a n'importe quelle heure de la journée. ✚ Malgré ce que l'on pourrait croire, il ne va pas au gym. Il s'entraine avec ce qu'il a, et simplement pour passer le temps. ✚ il est parfaitement bilingue. ✚ une rumeur veut qu'il soit puceau, une autre qu'il soit un gigolo, puis une qu'il possède une collection de poupées gonflables. Tout est faux. ✚ il vit toujours avec son père.

prénom/pseudo: laurence/mercure âge: dix-neuf. où as-tu connu LIA: bazzart. fréquence de connexion: geek/7 (autrement j'avertis). c'est votre dernier mot ? non. je suis trop jeune pour mourir.

Code:: <pris>◈ Alexander Skarsgård</pris> - [i]Leon Trépagnier[/i]

Invité

✰ sweetie, you couldn't ignore me if you tried.
Mes tympans caressés par un savant mélange de jazz et d'abeilles bourdonnantes, je me laisse emporter vers un autre monde – Celui des rêves, des utopies et des cauchemars. Je ne sais pas trop ce que j'espère y trouver; La joie peut-être, mais de la douleur aussi. Je veux ressentir quelque chose, des sentiments que l'Anafranil masque lorsque je suis éveillé, des maux que je cache depuis trop longtemps.

Je voudrais y retrouver Catherine. Ma Caprout. Mon petit chat. Je rêverais revoir ses petites taches de rousseurs et ses deux dents manquantes. J'aimerais entendre son rire perçant alors que je la chatouille pour lui voler la zapette, ses cris après ma victoire. Je prendrais n'importe quel moment avec elle. J'accepterais même de revivre seulement les moins bons : Ils sont, malgré tout, des vestiges d'un passé avec elle, de jours plus heureux.

J'aimerais aussi voir Maman, même si je n'avais pas le plus fort des liens avec elle. Je donnerais tout pour revenir en arrière, et lui dire combien elle comptait pour moi, et a quel point je l'aimais au fond. Je voudrais sécher ses larmes et lui mentir. Lui dire qu'un jour la tempête passerait et que son cœur serait apaisé. Je souhaiterais la prendre dans mes bras une fois de plus, et l'amener loin d'ici. Loin de papa, de ses bouteilles, et de ses poings. Loin de la souffrance, de la mort et des souvenirs douloureux.

Je désire. J'espère. Je veux, mais je n'y ai pas droit.

À la place je me réveille avant qu'un songe naisse entre mes deux oreilles. Le disque est terminé. Les abeilles se sont tues. En haut, le ciel c'est couvert, le vent c'est levé, et l'air a changé. L'orage n'est pas terminé. L'orage ne se terminera jamais. J'irai donc trouver refuge chez moi, dans la maison de mon enfance. J'y trouverai mon père, étendu sur le sofa avec son meilleur ami Jack Daniels. Les chiens seront probablement là aussi, lui léchant le visage pour s'assurer qu'il soit toujours vivant. Hubert lui serait dans ma chambre a attendre mon retour. N'ayant rien d'autre a faire, j'écouterai waterfall de tlc en boucle, me rappelant Catherine dansant en pyjama sur mon lit pour me réveiller. Puis après quelques heures, la fatigue me ramènera au point a. Le lendemain sera quelque peu différent. J'irai travailler sans motivation. Je ferai les courses, achetant les même choses qu'à l'habitude, avec une bouteille en extra (papa aura fini la sienne) . J'irai voir mon psy pour ne rien lui dire au final. Après une dose de tlc, point a, une fois de plus. Je répéterai. Dodo. Travail. Tcl.

Je ne chasserais pas les chutes d'eau. Je me souviendrai d'eux. Ma vie sera un lac sans vagues.

Je soupire alors qu'une goutte d'eau vient me frapper. C'est un portrait malheureux, un portrait presque réaliste, puis qu’à part quelques péripéties inattendues, mes journées sont toutes semblables, sans joies ni peines particulières. Elles sont confortables cependant; J'y suis en sécurité, comme on est protégé dans sa cellule de pénitencier. Je vis dans une attente perpétuelle d'un événement, de quelque chose, de quelqu'un qui me ferait sortir de ma routine, qui m'aiderais a découvrir qui je suis, ce que je veux. Une autre perle de pluie m’effleure suivie d'une troisième. Je ne veux pas rentrer chez moi. Je ne veux pas recommencer ce cycle sans fin, pourtant, sans autre échappatoire, j'y retourne et je m’emprisonne pour un temps.