I don't think that's God exists, but I know he hates me {Elyas}
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Sujet: I don't think that's God exists, but I know he hates me {Elyas} Mar 24 Juin - 18:08
I don't think that's God exists, but I know he hates me
Talya feat Elyas.
Une heure avant l'ouverture du Witter's Bar, les employés du bar s'affairaient, courant à droite à gauche pour finir de préparer les lieux. Parmi eux, Talya Jarkov attrapait la caisse déposée par un de ses collègues pour y ranger les bières qu'elle contenait. La jeune barmaid s'occupait en même temps à un mini-inventaire de ce qu'elle avait derrière son bar, afin de rapatrier ce qui manquait ou ne tarderait pas à manquer. Malgré cinq années à travailler ici, la brunette continuait de faire son travail avec le même sérieux qu'au début. N'était-ce pas étrange cependant que l'ancienne droguée qu'elle était ait choisi de travailler dans un bar, un lieu qui délivrait de l'alcool sans modération ? La psychiatre qu'elle avait vu durant sa désintox le lui avait dit pourtant, il fallait mieux qu'elle évite toute substance addictive à l'avenir, que ce soit drogues, alcool ou autre... Quand son père lui avait fait remarquer qu'elle travaillerait au milieu de l'alcool qu'elle servirait, Talya avait essayé de garder son calme. Elle savait qu'il n'avait désormais plus aucune confiance en elle et malgré tout ce qu'elle avait pu dire, il n'avait jamais approuvé. « Papa, je vais le vendre et le servir cet alcool, pas le boire ! » Ça n'avait rien changé, le père et la fille s'étaient encore disputés. En même temps à quoi Talya pouvait-elle aspirer en ayant un passé de drogué et de délinquante, et en n'ayant pas fini le lycée ? Elle n'aspirait à rien d'autre que continuer de vivre, et ce boulot elle l'aimait bien finalement, elle n'était pas prête de le lâcher !
« Hé Lya, il paraît que tu vas devoir partager ton bar. » Venait de plastronner un de ses collègues en lui apportant une autre caisse, contenant celle-ci des verres propres. La brunette l'avait regardé avec un air de suspicion, de quoi parlait-il celui-ci, pourquoi partager son bar ? « De quoi tu parles ? » Demanda-t-elle, tandis qu'elle prenait la caisse pour la mettre à ses pieds. « Le patron est dans son bureau avec un nouveau barman, peut-être qu'il croit que tu as besoin d'aide. Essaie de ne pas le faire fuir celui-là. » Lâcha-t-il avant de repartir en rigolant. Talya lâcha un soupir d'agacement à cette annonce. Pour commencer, elle ne s'était pas plainte d'avoir besoin d'aide, même si elle travaillait beaucoup trop d'après son frère. En plus de ça, elle n'avait pas très envie de partager son bar, et surtout pas pour un autre petit con de dix-huit ans, qui trouverait ça finalement trop banal et lâcherait tout le monde au bout d'un mois après qu'elle se soit évertuée à le former. La soirée commençait mal pour la brunette. Afin d'oublier cela, au moins jusqu'au moment où son patron la ramènerait à la dure réalité en lui présentant celui qu'elle qualifiait déjà de « petit con », Talya se remit au travail, et prépara comme à son habitude le bar.
Dernière édition par Talya Jarkov le Ven 27 Juin - 10:22, édité 1 fois
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Sujet: Re: I don't think that's God exists, but I know he hates me {Elyas} Jeu 26 Juin - 20:23
talya & elyas ✻ i don't think that's god exists, but i know he hates me
Sa jambe sautillait. Seul le froissement de son pantalon de sa jambe gauche contre sa jambe droit emplissait la pièce d'un son aux côtés de l'horloge murale qui faisait un boucan pas possible. Cela faisait quelques minutes qu'il patientait dans ce bureau assez sobre et pourtant aux couleurs noires. La pièce était sombre et seulement quelques rayons de soleil s'infiltraient dans cette petite pièce en guise de bureau. Non, nous ne pouvions pas dire que l'endroit était un endroit dit lugubre, il était tout simplement dans le thème de son bar. Alors qu'il était arrivé par l'arrière de l'établissement comme le faisait la plus part de ses futurs collègues, une demoiselle, quelque peu potelée lui avait indiqué de patienter ici dans l'attente que le patron se pointe à son tour. Assit sur une chaise face à un bureau et un fauteuil vide, il en profitait pour regarder l'heure sur l'écran qui surplombait le bureau de bois de chêne. Son intention et son corps se tournèrent lorsque la porte du bureau jusqu'alors fermée s'ouvrit pour faire place à un homme d'une trentaine d'années. Dans un sens, elyas semblait rassurer de pouvoir travailler pour un mec qui ne dépassait pas les cinquante ans, il en avait déjà fait l'expérience et il pouvait vous assurer que ses nerfs allaient claquer d'un jour ou l'autre. Il se présenta à lui lorsqu'il s'avança vers lui, lui serrant la main au passage. « Tu dois être Elyas. Je suis Eric, le patron. » Lui indiqua-t-il tandis que le jeune anglais acquiesçait avant de reprendre place sur sa chaise en même temps que son nouveau boss face à lui. L'entretient ne dura que quelques minutes, à vrai dire, il n'y avait pas grand chose à dire dans ce métier. Tant que l'on servait correctement, la saison que l'on faisait était le test. Au premier abord, le jeune homme semblait ravi de ce premier entretient avec ce nouveau patron, ce dernier paraissant à la fois cool et carré. C'était certainement ce qu'il fallait à elyas en ce moment, car sa vie était des plus mouvementés et il avait besoin de changer d'air et d'ainsi découvrir et côtoyer de nouvelles personnes.
Il se leva à la suite de son nouveau patron pour aller à la rencontre de ses nouvelles collègues de travail. Pour elyas, la première impression dans ce milieu est primordial. Mais dans un sens, c'était une manière pour lui de décrypter avec qui ça allait passer et avec qui non. Ce qu'il avait le plus hâte en cet instant était de découvrir son collègue de bar - si l'on pouvait le dire de cette manière - car non seulement, il changeait d'endroit, mais en plus de cela, il devait se coltiner un autre barman à ses côtés. Peut-être que cette personne n'était pas assez compétente pour ce travail ? Si c'était le cas, elyas en riait d'avance, lui qui bien trop souvent taquiner. On ne pouvait pas dire qu'il se moquait des gens, si peut-être un peu... En quelque sorte, le malheur des autres faisaient souvent le sien. Il suivait son boss tout en sympathisant tandis que celui-ci commencer à lui faire un petit tour du propriétaire. Un à un, il rencontrait ses nouveaux collègues, les serveurs. En riant, ils approchèrent du bar. Tout en écoutant eric, le jeune homme observait son nouvel outil de travail qui pour lui était important. Les bars étaient toute sa vie. C'est ici qu'il créait des affinités, qu'il rencontrait de jolies jeunes femmes et de temps en temps des mecs un peu trop bourrés, ça c'était une autre affaire. « Ahh la voilà ! » s'exclama son patron derrière son dos avant que la jeune homme relève ses yeux vers la personne désignait par son patron. Son cœur fit un arrêt. Ou plutôt sa personne en lui-même fit un arrêt lorsqu'il aperçut la demoiselle. Une demoiselle qu'il connait si bien ou du moins qu'il avait connu. Son visage passa certainement sous l'expression du choc pendant un millième de minutes tandis qu'il regardait à nouveau le doux visage de la demoiselle. Oui, il la connaissait. Ses yeux bruns et ses longs cheveux bruns lui rappelaient ces jours d'hivers où il avait pu la croiser de temps à autre malgré que son visage est été caché par ses habits sombres. Il se revoyait compter les billets dans la neige, sous la pluie, au vent ou encore sous la chaleur. A chaque instant où il l'avait rencontré, elle ne l'avait que très peu approché. Elle qui semblait si honteuse ou bien même si distante. A chaque instant, elle avait fuit son regard au tout début. Puis, il avait pu croiser son visage une fois et une unique fois. Il pouvait se rappeler n'importe quel détail qu'il avait pu oublier le jour où elle avait disparu de son champ de vision pour de bon. Comme si le simple fait de la revoir lui permettait de revenir en arrière. Il se souvenait d'elle comme une accro à sa marchandise. Il se souvenait tellement bien d'elle qui se demandait encore comment il avait pu l'oublier durant tout ce temps. Peut-être se tromper t-il de personne ? Peut-être qu'elle lui ressemblait tout simplement ? Avait-elle une sœur jumelle ? Ou tout simplement que sa mémoire lui jouée des tours et qu'il ne saurait jamais si c'était elle ou non. Sans un mot, il esquissa un sourire. Pourquoi ce sourire ? Pourquoi un sourire si espiègle à son encontre ? Pourquoi continuait-il à ressentir cette impression de puissance face à elle, comme si à nouveau, il savait qu'elle serait sous son emprise comme elle l'avait été des années auparavant grâce à ses sachets. Il se déplaça avec une démarche gracieuse - et sûr de lui ? - jusqu'à proximitait du bar. Il tendit sa main par devant le bar à l'encontre de la demoiselle dont il ignorait complétement le prénom. Il la regardait de ses yeux bruns d'une manière intense bien qu'il ne voulait pas lui faire peur. Cependant, face à son patron, il ne fit comme rien n'était. Il ne la connaissait pas. « Enchanté » lui avait-il dit par la suite, alors qu'il serrait délicatement et doucement la petite main de la jeune femme qui dégageait une impression étrange. « Je suis elyas. » termina-t-il par dit avant de lâcher sa main après un long instant à la tenir, comme si à nouveau, il se présentait comme son bourreau qui revenait la chercher.
Dernière édition par A. Elyas Oberyn le Mer 2 Juil - 15:11, édité 1 fois
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Sujet: Re: I don't think that's God exists, but I know he hates me {Elyas} Ven 27 Juin - 12:10
I don't think that's God exists, but I know he hates me
Talya feat Elyas.
Bien malgré elle – parce qu’elle avait tout fait pour le retenir – Talya poussa un très long soupir alors qu’elle était encore seule à son bar. Un long soupir d’agacement qui traduisait bien son état d’esprit actuel. Oui la jeune femme était agacée, et non la soirée ne s’annonçait pas bien. Bon sang, mais combien de fois avait-elle dit à son patron qu’elle n’avait pas besoin d’aide ? Elle ne pouvait même plus compter tellement elle le lui avait dit, mais apparemment ça n’avait eu que peu d’effet, puisqu’il avait décidé d’engager un nouveau barman. Il ne fallait rien de plus pour rendre la soirée détestable aux yeux de Talya. Il était vrai qu’elle ne prenait que rarement des jours de repos, d’ailleurs ces dits jours, elle ne les prenait qu’à une seule occasion, lorsqu’elle gardait sa nièce Sofia. Dire qu’elle était une accro du travail n’était pas exact, même si devant tant d’heures passées ici on aurait pu aisément le croire. Talya avait plusieurs raisons de vouloir autant travailler et de ne prendre des congés que pour Sofia, mais elle garderait ses raisons pour elle-même, personne n’avait besoin de savoir pourquoi, et pas même son patron. Mais pourquoi lui collait-il un nouveau barman ? La brunette se souvenait du dernier, un gamin tout juste sorti du lycée, qui s’imaginait qu’être barman c’était un bon moyen de se faire de l’argent sans trop de difficultés. Talya avait passé plusieurs semaines à le former à ce travail, elle avait rattrapé ses erreurs durant tout ce temps pour qu’il finisse par démissionner car finalement ce n’était pas son truc. Une perte de temps que Talya n’avait guère apprécié, et elle avait prié son patron de lui en éviter une nouvelle. L’un des serveurs pouvait parfaitement faire son travail lorsqu’elle prenait un jour de repos, ça n’arrivait pas souvent. Alors la brunette ne pouvait s’empêcher de pester à l’idée que malgré tout on avait décidé de lui imposer un autre barman. Elle retint un autre soupir, cette fois-ci il ne sortit pas malgré elle, puis elle continua son travail de rangement avant l’ouverture, il fallait que tout soit prêt, et Talya était bien déterminée à prouver qu’elle n’avait besoin de personne.
Elle s’affairait toujours lorsqu’elle entendit finalement la voix de son patron. « Ah la voilà ! » S’exclama-t-il se dirigeant vers elle une personne sur ses talons. Intérieurement la jeune femme prit sur elle, il n’était pas question de se montrer impolie ou désagréable, quand bien même cette nouvelle l’agaçait au plus haut point. Après un temps de bataille interne, la jeune femme releva la tête vers son nouvel homologue, et même si elle fut surprise de le reconnaître, rien ne parut sur son visage. Totalement impassible, comme si c’était la première fois qu’elle le rencontrait, la brunette ne se trahit pas une seule seconde, ni même un millième de seconde. Il avait beau être l’homme qui lui avait vendu toute la drogue qu’elle avait pu ingurgiter dans sa vie, elle donna l’impression qu’il était un parfait inconnu. Il aborda un large sourire, n’était-il pas moqueur d’ailleurs ? Lui aussi l’avait reconnu ? Était-il seulement capable de reconnaître une ancienne cliente, il devait en avoir tellement qu’il serait peut-être un peu présomptueux de la part de l’américano-russe de penser qu’elle lui avait laissé un souvenir impérissable. Il tendit la main, s’avoua enchanté, et se présenta sous le prénom d’Elyas. « Talya. » Répondit-elle simplement en serrant la main de l’homme. Elle tourna son regard vers son patron, qui s’adressa immédiatement à elle. « Il va travailler au bar avec toi. » Lui dit-il avec un large sourire. Celui de Talya sembla néanmoins bien moins sincère. « Loin de moi l’idée d’être… désagréable, mais est-ce que j’ai parlé russe quand j’ai dit que je n’avais besoin de personne ? Parce que ça expliquerait tout… » Le patron lâcha un rire pour détendre l’atmosphère peut-être, ou parce qu’il trouvait ça drôle visiblement. Talya ne trouvait pas cela tellement marrant, parce que vraiment elle n’avait aucune envie de partager son bar et encore moins avec cet Elyas, son ex-dealer. « Avec le peu de congés que tu prends, on me traite d’esclavagiste. Tu pourras garder ta nièce plus souvent. » Lui lâcha-t-il pour la convaincre, mais c’était peine perdue. Il était vrai qu’elle était très en retard sur sa prise de congés, d’ailleurs elle avait bien un an d’avance, ou de retard selon comment on voyait la chose. « Je te le laisse, tu t’en occupes. Et rassure-toi, je compte pas te virer. » Continua-t-il avant de les laisser, cherchant à « rassurer » Talya, qui n’était nullement inquiète ceci dit. « Si vous me virez, je le dénoncerai comme dealer, vous serez obligé de me reprendre quand il sera en prison. » Lâcha-t-elle en criant pour qu’il entende alors qu’il s’éloignait. Au loin, l’homme lâcha quelque chose comme « Elle est bonne. » n’imaginant pas une seule seconde que la brunette puisse être sérieuse quant au passé de son nouveau collègue. Et pourtant elle était bien placée pour savoir qu’Elyas était un dealer, puisque durant trois ans, elle lui avait acheté de la drogue régulièrement. Elle leva les yeux vers lui, qui avait gardé son sourire. Mais que venait-il faire là ? Vendre de la drogue ne lui rapportait plus assez, il fallait qu’il vienne jusqu’ici se rappeler à son bon souvenir. De toutes les personnes qui vivaient en ville, de toutes celles qui auraient pu se présenter pour ce poste, il fallait que ce soit son ancien dealer… Elle aurait pu lui dire des tas de choses, mais la brunette préféra le silence, il parlerait bien assez tôt, beaucoup trop tôt même.
Sujet: Re: I don't think that's God exists, but I know he hates me {Elyas} Mer 2 Juil - 15:10
talya & elyas ✻ i don't think that's god exists, but i know he hates me
L'après-midi pointait le bout de son nez dans la salle principale du bar. Dans un geste mécanique, il essuyait pas de petits gestes le comptoir du bar par un chiffon qui traînait près de celui-ci. La télévision qui diffusait des chaînes de musiques telle que MTV était allumée et ambiançait le bar où seulement quelques personnes se désaltéraient de part et d'autre de la pièce. Les manches de sa chemise bleue retroussaient, il partageait depuis une dizaine de minutes son nouveau bar avec une demoiselle qui ne voulait en aucun cas lui adressait la parole. La dernière phrase de la demoiselle raisonnait encore dans un coin de son crâne. « Si vous me virez, je le dénoncerai comme dealer, vous serez obligé de me reprendre quand il sera en prison. » avait-elle dit quelques minutes auparavant alors que le patron, Eric avait filé dans son bureau. On ne pouvait pas dire qu'il avait été perturbé par cette phrase ou plutôt cette attaque de la jeune femme, il avait plutôt été amusé qu'il lui en avait répondu par un petit clin d'œil. Elyas se gardait bien de contre-attaquer pour le moment, cette nouvelle relation allait être chaotique et même sans dessus-dessous. Comme chien et chat, ils allaient apparaître aux yeux des clients et des employés du bâtiment. Alors cette phrase, il avait rit comme la plus part des employés et le patron. Cela l'amusait. Lui qui au départ ne s'attendait pas à la voir. Dans un sens, il ne comprenait pas la rancœur de la demoiselle. Il n'en était pour rien si elle était tombée sur lui et dans les démons de la drogue. Il n'avait été qu'un vendeur comme pourrait l'être un vendeur d'une boulangerie, il n'avait donné que de la drogue comme on donnait une baguette de pain à un client. Dans un sens, il n'y était pour rien. Dans un élan alors qu'il s'avançait vers la remise afin d'aller chercher les caissons, il s'arrêta à quelques centimètres de la demoiselle juste derrière elle à tel point qu'il pouvait sentir l'odeur de la demoiselle, une odeur délicieuse et réellement sucrée. « Tu sais que si tu me balances, tu risques d'y passer ? » lui déclara-t-il dans un chuchotement au creux de son oreille qui se voulait espiègle et joueur, alors qu'il pouvait sentir la jeune femme se redire devant lui. Son sourire sur ses lèvres qu'on voudrait tellement lui faire ravaler, il se dirigea vers la remise.
Talya se tenait à quelques mètres de lui, rangeant les verres à leurs places et comme il fallait. Aucun son n'était sorti de la bouche des deux vieilles connaissances depuis le retour d'Elyas avec les caissons des nouvelles boisons et sa petite contre-attaque précédente. Alors qu'à tour de rôle, il servait les quelques clients qui s'avançaient vers eux, le jeune homme semblait de bonne humeur contrairement à sa collègue peu bavarde depuis son arrivée. Il commençait à se familiariser avec la clientèle et même ses nouveaux collègues (hormis Talya, son ancienne cliente). Avec quelques petits mouvements du corps, il écoutait la musique qui passait à la télévision. L'air de X Ambassadors & Jamie N Common, "Jungles" envahissait la pièce et les quelques clients. Alors qu'il passait un par un les nouveaux verres à bière et que Talya le lui prenait comme si elle allait le frapper avec, il relava la tête vers elle. « Tu sais qu'il va bien falloir qu'on s'adressa la parole, Talya. » dit-il après un instant, sans aucune émotion sur le visage. Son sourire moqueur et insupportable aux oubliettes. C'était la première fois qu'il prononçait son prénom et d'une certaine manière, cela lui semblait étrange.
Sujet: Re: I don't think that's God exists, but I know he hates me {Elyas} Ven 11 Juil - 17:04
I don't think that's God exists, but I know he hates me
Talya feat Elyas.
Le premier soupir que Talya lâcha était empreint d’une certaine lassitude. Premièrement parce qu’elle avait répété au bas mot cinquante fois à son patron qu’elle n’avait nullement besoin d’aide au bar et qu’elle prendrait ses congés quand elle en aurait l’utilité. Apparemment il n’était pas concevable pour lui qu’elle ait encore à prendre des congés de l’année dernière, et peut-être même de celle d’avant, aller savoir ce qu’elle avait d’avance. Non elle ne prenait pas souvent ses congés, mais en dehors de sa nièce Sofia et de son frère Alec, elle ne voyait que très peu de monde. Puis, même si elle ne voulait pas l’avouer, l’argent qu’elle gagnait en plus à se tuer au travail lui permettait de rembourser son père plus rapidement. C’est qu’elle avait accumulé des dettes auprès de lui, et elle n’en voyait plus la fin. Et cette pensée la conduisait inlassablement à sa deuxième lassitude, qui désormais avait un nom. Enfin façon de parler bien sûr. Elyas n’était pas vraiment le sujet de sa lassitude, il en était surtout un déclencheur. Prise dans un méli-mélo de ressentis contradictoires, Talya avait décidé de garder ses pensées pour elle, et de ne piper mot à l’adresse d’Elyas. Elle n’était pas encore tout à fait sûre d’avoir envie de lui parler, ni d’avoir quoi que ce soit à lui dire d’ailleurs. Aussi durant plusieurs heures, la brunette se contenta d’une seule et unique chose : faire son travail aussi bien qu’elle le faisait d’habitude. Et Talya tenta alors d’oublier celui avec qui elle devait partager son bar désormais. Cette tentative se solda par un échec lorsque Elyas se rappela à elle. Il la prit un peu par surprise, venant dans son dos pour lui glisser quelques mots à l’oreille dans un murmure qu’elle reconnaissait joueur. Pourtant la jeune femme ne pu s’empêcher de se raidir à le savoir juste là derrière et elle demeura interdite jusqu’à le voir partir à la réserve.
Lâchant un nouveau soupir, elle tenta de ne pas penser à ce qu’il venait de lui dire et reprit son travail. Se noyer dans le travail était peut-être la meilleure chose à faire dans le cas présent, et la brunette s’y attela autant que possible. Quelques clients vinrent jusqu’au bar commandaient des boissons qu’elle servit avec le sourire comme à son habitude, mais aussitôt que cela était fait son sourire disparaissait. Puis Elyas revint avec les nouveau verres à bière, et un à un il lui tendait pour qu’elle les range. Sa présence était loin de lui faire plaisir, et si elle pouvait masquer son énervement aux clients, elle ne pouvait pas le faire face à Elyas. Elle ne lui adressa pas un mot, mais contre toute attente, lui s’adressa à elle sans aucune émotion trahie, Elyas crut bon de lui signaler qu’ils devraient s’adresser la parole à un moment ou un autre. « Ah c’est ça, j’ai passé l’âge de croire qu’en ignorant les gens ils disparaissent. C’est pour ça que tu es encore là. » Lâcha-t-elle sur un ton plus qu’ironique. Oui il n’y avait bien que les enfants pour croire qu’en fermant les yeux ou en ignorant quelque chose cela disparaîtrait, Talya était bien loin de l’âge de sa nièce pour prétendre encore à ce droit. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? » Demanda-t-elle. « Puisqu’on doit s’adresser la parole, dis-moi… que veux-tu que je te dise ? » Continuant de ranger les verres qu’il lui passait, Talya ne le lâcha pas du regard, pas même pour voir où elle mettait les verres, elle n’en avait pas besoin, elle aurait pu évoluer dans ce bar les yeux fermés. .