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 (r) time is running out

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MessageSujet: (r) time is running out   (r) time is running out EmptyLun 7 Juil - 14:45

time is running out
FT. LEON TREPAGNIER

C'était une belle journée, une de celles où le climat est des plus agréable, et où l'envie de sortir de chez soi est plus forte que tout. Je défaisais encore quelques cartons, et je voulais faire une pause, en bonne et due forme, en quittant un instant mon appartement. Moi qui avais voyagé pendant cinq années à travers tout le pays, je n'avais que très peu d'affaire. A vrai dire, je n'en avais quasiment pas, mise à part des vêtements. Errante depuis cinq ans, je ne savais plus ce que c'était de s'installer à un endroit pour y rester un temps conséquent. En revenant à Lewisburg, j'avais donc du réfléchir à beaucoup de chose en ce qui concernait mon emménagement. Acheter des meubles étaient la première des choses, venait alors tout l'équipent de la cuisine et de la salle de bain, pour finalement terminer par la décoration. Si l'appartement en soit ne m'avait pas coûté très cher, tout ce qu'il y avait dedans m'avait valu une grande fortune, et surtout, de devoir manger serrer jusqu'à la fin du mois. De plus, avec toute l'organisation du Long Jazz Club, dont je n'avais pas l'habitude n'ayant jamais eu de travail stable, m'avait pris un temps fou. Pour la première fois de ma vie, je n'avais plus une minute à moi, plus une minute pour me poser tranquillement, pour réfléchir, pour profiter. C'était de la folie, complètement, et cela m'excitait énormément. J'avais toujours voulu d'une vie à deux cent à l'heure, où il se passait toujours quelque chose et où l'ennui n'existait pas. Si faire un road trop permettait d'en découvrir toujours plus, de m'amuser comme jamais, il y avait toujours ce moment où je me retrouvais seule avec moi-même, et où mes problèmes revenus sur la table sans porte de sortie.

Ce n'était plus le cas maintenant, du moins, plus depuis mon arrivée. Pour la première fois de ma vie, je prenais mes responsabilités. Pour une fois, j'en avais, de vrai. J'avais à peine eu le temps de revoir toutes les personnes que je connaissais en ville. Ma famille avait été les premiers que j'avais visité, et je me rappelais rapidement pourquoi ça n'avait pas été si difficile de me détacher de la ville. Enfilant une paire de spartiate, je descendis les escaliers, rejoignant alors le Starbucks Coffee. Il y a plusieurs années, j'y travaillais, entre plusieurs autres petits boulots du genre. "Un café noir, s'il vous plait." Je souris à la serveuse. Une nouvelle tête. Lewisburg avait peut-être plus changé que je ne l'avais imaginé. Une fois mon café acheté, je prenais la direction de la sortie, quand mon regard se posa sur une vielle connaissance. Après une seconde d'hésitation, j'allais finalement à son encontre. J'avais besoin d'une vraie pause, peut importait sa longueur. "Leon ?" Debout, j'attendais une réponse de sa part avant de m'asseoir.
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MessageSujet: Re: (r) time is running out   (r) time is running out EmptyMar 8 Juil - 5:25


NO PILLS FOR WHAT I FEAR
L’aîné s'appelle  Marc. Il a quarante-neuf ans, trois gosse, deux chiens, une femme et une maîtresse et vit à Orlando, juste à côté de Disneyland (sa plus jeune y incarne d'ailleurs une princesse, la belle aux bois dormants). Monsieur vit dans un monde paradisiaque avec sa famille parfaite dans une maison suffisamment grande pour faire une école. Marc. Marc. Marc. Mon grand frère adoré qui n'a malheureusement pas suffisamment d'espace dans son manoir pour accueillir son paternel pour quelques semaines, et qui en est « vraiment désolé. » Puis, il y a Joseph, quarante-six ans, sept mini-lui, qui lui ont déjà donné deux mini-eux, une épouse, pas de liaison caché, et une religion adorée. Lui aussi est désolé, vraiment, ça lui brise le cœur de ne pas pouvoir nous venir en aide, mais il ne peut amener le vice dans sa maison : L'alcool est interdit aux mormons, et il ne veut pas mettre sa marmaille en danger. Papa n'ira donc pas visiter l'Utah. Après lui, il y a Simon. C'est celui qui me ressemble le plus, mais aussi celui dans lequel je fonde le moins d'espoir : Il a quarante-trois ans, sans enfants, sans femme ni port d'attache et bien qu'il ait passé beaucoup de temps chez nous plus jeune, je doute de son affection pour notre paternel – Il venait plutôt par pitié. Dans tous les cas, mes prédictions s'avèrent véridiques, puisque ma boîte mail est vide de lui. Finalement, il y a Denis, tout juste la quarantaine, infirmier, marié a un certain James depuis quelques mois, et qui m'a écrit un texte d'un millier de mots, me racontant sa vie, me demandant des nouvelles de la famille, de moi, me parlant de tout et de rien, mais n'ayant jamais le courage de me dire qu'il ne prendrait pas, lui non plus, papa.

Je vais très bien, merci de t'en inquiéter, je lui écris. J'ai enfin trouvé un emploi qui me convient! Je passe la journée à licher le cul a des touristes riches pour un salaire de misère, mais, attends, je ne t'ai pas encore dit le meilleur : parfois, il ne laissent même pas de pourboire, alors je dois emprunter d'avantage a une banque qui m'arnaque pour payer  le loyer, la nourriture et les dépendances de notre père. Je continue. Parfois, je me demande comment vous faites, les autres et toi, pour survivre sans lui. Je veux dire, ça doit être très difficile de vivre avec un beau-père plein d'amour et d'argent, alors qu'on sait que le vrai est quelque part, perdu en Louisiane avec son benjamin qu'il déteste, une bouteille de vodka entre les mains. J'attrape ma tasse de ma droite, et m'en brûle la langue. Je suis désolé si je t'ai rappelé des souvenirs durs, tu vois, je ne sais pas ce que c'est, la douleur. J'ai toujours été très heureux. Tu te souviens de la fois où les frères et toi, vous aviez été forcés à venir passé l'été a Lewisburg, et que vous m'aviez presque noyé dans la rivière? Il m'arrive d'y repenser, j'aimerais tant retourner dans ce temps là, si facile. Parfois, je vais même jusqu'à espérer que Catherine ne se soit pas mise a crier, t'imagines! Je serais mort! Parlant de Cath. Tu sais qu'elle doit être bien décomposée là, mangée par des vers et tout ça. Ton beau-père t'avais pas offert une voiture pour que tu fasses ton deuil? Tu l'as toujours? Je sais pas si tu te rappelles de la tarte que ma mère avait fait quand vous étiez venus pour les funérailles. Elle était délicieuse. Tu sais quoi? Bah elle en fait plus. Elle se fait bouffer par des asticots elle aussi. Elle en a eut marre de son mari violent, alcoolique. Et tu vois, je la comprend. Je demande pas à ce que vous le gardiez chez vous, Marc, Jo, Simon ou toi. Je me fiche que vous le mettiez en désintox, ou que vous l'envoyez aux A.A. : Moi je ne peux pas, je ne peux plus. Je travaille. J'ai des comptes à rendre. Je n'ai aucune assurance, plus de place sur ma marge de crédit, mais surtout, j'essaie de mes sortir de la merde dans laquelle je baigne depuis ma naissance. Une autre gorgée de café, et je termine mon mail. Je suis profondément désolé – vraiment, ce n'est pas une excuse non ressentie comme les autres m'ont donné, parce que je vous respecte. Ce message n'a pas comme but de te blesser, mais, a la fin, je n'ai jamais eut de choix, moi, concernant papa, et maintenant, j'ai envie d'en avoir un. Avec lui dans les pattes, comment je suis sensé me construire une vie, moi? Ciel, j'ai trente-quatre ans, et je vis toujours a la maison, dors dans un lit simple, trop petit pour moi, parce j'ai peur que mon père se noie dans son vomi. Bref, comme j'ai dis, je ne vous demande pas de vivre avec lui, dans la misère, ni même de le prendre pour des années, donnez moi seulement un mois, une semaine, un week-end, une nuit sans lui. Dans tous les cas, merci d'avoir lu mon message, et d'avoir considéré, si tu l'as fait.

J'hésite, recule, me mords les lèvres en serrant ma tasse. C'est peut-être trop brusque, c'est probablement trop. J'ai écrit tout cela sous l'effet de la colère, du désespoir, ça mériterait révision. Le problème, seulement, c'est que je n'ai plus de temps à gaspiller. Je n'ai pas le loisir de venir tous les jours au starbucks pour leur piquer le wifi, ni même l'envie de le faire. Je veux mettre les premiers chapitres de ma vie au placard, et mainte- Leon?

Il n'y en a pas mille. Il n'y en a même pas quatre dans la ville. On s'adresse a moi. J'abaisse ma tasse, remonte les yeux. Devant ma table, un fantôme tout droit sorti d'une autre vie. Irene. Je suis surpris. Je la croyais partie pour toujours, je l'espérais, à vrai dire, immigrée au canada ou dans un endroit encore plus lointain. Euh, viens, assied-toi? Je demande, propose, quelque chose. Tu es, visiblement, revenue. Capitaine obvious. Sergent Malaise. Je pose ma tasse sur la table, puisque, tremblant comme une feuille, je risque de tout renverser. Tu as bien grandit! eeeeeet je trahis mon âge en faisant des remarques dignes d'un oncle à un dîné de Thanksgiving, mais étant moi même oncle de plusieurs adolescentes dont une étant une princesse a mi-temps, je me dis que ça doit être un automatisme, onclilité qui se fait voir. Qu'est ce que tu fais ici? Elle achetait un café, évidement.


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MessageSujet: Re: (r) time is running out   (r) time is running out EmptyMar 22 Juil - 13:10

time is running out
FT. LEON TREPAGNIER

L'atmosphère est étrange, tout ceci est presque étrange. J'ai l'impression que ces cinq dernières années se sont écoulées tellement rapidement, qu'elles sont passées à la vitesse de la lumière, et que rien n'avait changé, car peu de temps s'était déroulé. J'avais tout faux. Clairement. Tout avait changé, non seulement Lewisburg, mais aussi et surtout tous ces gens que j'avais un jour connu, qui avaient été des proches, des connaissances, de gens croisés au détour d'une ruelle. La vie n'attendait pas, le temps non plus. Cinq années, c'était long. Terriblement long. J'étais devenue quelqu'un d'autre, une nouvelle Irene, une nouvelle personne avec des idées, des ambitions. Pourquoi est-ce que j'avais vainement pensé que j'avais été la seule à changer durant ce temps passé loin d'ici ? Je ne savais même pas pourquoi j'étais revenue finalement. Je n'avais jamais réellement aimé ma vie à Lewisburg. Je ne m'étais jamais réellement sentie épanouie et heureuse, pas comme j'avais pu l'être durant ces cinq dernières années. Et pourtant un jour, j'avais eu un coup de fil, qui allait changer ma vie. Un ami de mes parents, une des personnes qui me manquait certainement le plus, me proposait un travail. Pas n'importe lequel, celui de sa vie. Il me proposait d'être gérante du Long Jazz Club. Je n'avais pas su quoi dire. Me confier une telle responsabilité, personne ne l'avait fait. J'avais enchaîné les petits boulots, et quand je m'étais heurté à une liaison amoureuse terminée j'avais fui la ville, pendant des années. Je n'étais décidément pas une personne de confiance, encore moins une personne qui prenait ses responsabilités. A mon grand dam. Pourtant, on m'avait offert cette opportunité de changer, de me racheter, de prouver aux autres que je pouvais être capable, oi aussi. J'avais dit oui. Sans réfléchir, sur un coup de tête, pour ne pas laisser cette chance me voler entre les doigts. C'était irresponsable. Ou c'était le contraire. Alors j'étais revenue dans cette ville qui m'avait tout appris, que je connaissais par coeur et que j'aimais plus que tout. Dans cette ville où se trouvait ma famille, mes anciens amis. On n'en revenait toujours aux racines. C'était vrai.

Je m'assis en face de Leon. Quelque chose avait changé en lui, ou plutôt en nous. Cinq années d'absence, surement. Il ne savait pas comment réagir, il en était presque gêné. C'était donc ça l'effet que faisait mon retour. Comme si j'étais une nouvelle venue, comme si on ne m'avait jamais connue. C'était dans un sens, surement plutôt vrai. "Oui, je suis revenue." Je n'avais d'ailleurs pas de réelles explications à ce retour. Le Long Jazz Club n'avait été qu'une chance, une façade. J'étais simplement arrivée à un point où je ne voulais plus courir, où je devais trouver mon chez moi, ou le retrouver, en l’occurrence. Fini la course. Je devais avoir un peu de stabilité dans ma vie pour réussir à faire quelque chose. Je souris à sa réflexion. J'avais bien grandi. Il ne savait pas à quel point il avait raison. "Plus que jamais." Leon me demanda alors ce que je faisais ici. Il avait l'air beaucoup plus fragile que ce que j'avais pu connaître de lui, comme si quelque chose le tourmenter. La vie, toujours la vie. "Je fais une pause dans mon emménagement. J'avais oublié à quel point d'était compliqué de créer son chez-soi." C'était si vrai. Je n'avais connu que les motels et les appartements avec trois meubles dedans, rien de comparable au quasi chantier qui se trouvait actuellement chez moi. C'était d'ailleurs une première pour moi, même si j'avais déjà eu un appartement avant mon grand départ, cela ne valait pas ce que j'avais actuellement. C'était non seulement plus grand, plus beau, mais aussi plus vrai. Je revenais réellement. "Je suis contente de te revoir Leon." Lançais-je finalement dans un élan de sincérité certain. Je repris alors. "Que deviens-tu ?" J'aurais voulu tout savoir, sur ces cinq années passées, de ce qu'était devenu mon ancien collègue et ami, mais je savais bien que toute cette distance, ce grand fossé, ne pouvait être rebouché de si tôt.
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