AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
n'hésitez pas à nous soutenir en cliquant sur le top-site ou en laissant un petit mot sur bazzart. (r) we're a drop in the ocean 1601777214
le forum ouvre de nouveau ses portes ! n'hésitez pas à nous rejoindre, plein de scénarios sont à votre disposition. (r) we're a drop in the ocean 1795315242
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 (r) we're a drop in the ocean

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



(r) we're a drop in the ocean Empty
MessageSujet: (r) we're a drop in the ocean   (r) we're a drop in the ocean EmptyDim 6 Juil - 20:35

we're a drop in the ocean
FT. ALBAN SIMONES

Mes talons claquaient sur le sol, résonnant dans un silence presque réconfortant. Je faisais mes premiers pas dans le club, sans vraiment me rendre compte de la tournure que ma vie avait pris en si peu de temps. Il y a encore deux mois, j'étais sur les routes, sans avenir, sans réellement de présent. Je ne savais pas ce que je voulais, je ne désirais rien de précis. J'avais pourtant quitté Lewisburg pour réfléchir, pour me trouver, pour faire le point sur tout ce qui n'allait pas dans ma vie. En réalité, j'étais surtout partie pour fuir la réalité, pour éviter de croiser la femme que j'aimais dans chaque tournants de la ville, chaque rayon du supermarché. Planifier l'avenir avait toujours été quelque chose d'assez compliqué pour moi. Il était si imprévisible, que j'avais peur que tous mes rêves, mes buts, mes plans, ne se réalisent jamais. J'avais peur d'être déçue, comme je l'avais d'ors et déjà été si souvent. Il avait été plus facile pour moi de quitter la ville, de mettre entre parenthèse la vie pathétique que je menais, pour voyager, sans réfléchir, sans me prendre la tête.

Cinq ans après, je revenais pourtant au point de départ, à Lewisburg. Pourtant, en cinq ans, tout avait changé. Moi la première. J'avais pris conscience de certaines choses. La première étant que je ne pouvais pas rouler, comme ça, suivre l'autoroute et m'arrêter à la première ville qui me ferait un peu d'effet. Je ne pouvais pas enchaîner les petits jobs et les rencontres hasardeuses. Mon road trip à travers le pays avait été une belle expérience, certainement la plus glorieuse et la plus vivace de ma vie. Pourtant, c'était une page prête à se tourner. J'étais revenue à Lewisburg, et j'y avais déposé mes valises, pour de bon cette fois. J'étais fin prête à reprendre ma vie en mains, à en faire quelque chose.

Le Long Jazz Club avait été une chance. Une chance de pouvoir montrer que j'étais bel et bien de retour, et pour de bon, mais aussi de prouver que je pouvais moi aussi réaliser quelque chose. Mon but n'avait jamais été autre que de montrer que j'avais pu évoluer, en bien, pendant ces longues années. Je n'avais plus comme idée que de prouver à tous que j'avais bien fait de revenir, et que ma place était ici, parmi eux. Le club était silencieux, quelques temps avant l'ouverture. J'aimais venir en avance, toiser l'ambiance et m'en imprégner entièrement. J'étais fière d'être ici. Totalement dans mes pensées, je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir derrière moi, ni un de mes employés entrer. Ce ne fut que lorsqu'il prit la parole que je m'en rendis compte, sursautant alors. "Oh mon dieu !" Je me tournais, encore émue par la peur que j'avais pu ressentir. Je regardais attentivement le jeune homme. C'était un nouveau, de la ville, mais aussi du club. Je l'avais engagé alors que j'avais besoin de quelqu'un de plus pour tenir le bar. "Bonsoir Alban." Finis-je finalement par lui dire, une fois calmée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



(r) we're a drop in the ocean Empty
MessageSujet: Re: (r) we're a drop in the ocean   (r) we're a drop in the ocean EmptyDim 6 Juil - 22:35


Alban, écouteurs et musique à fond dans les oreilles, traverse les rues sans faire attention. Premier job, première semaine. Première fois, aussi, dans un bar. Il a trouvé ce job un peu au hasard de sa recherche, il désespérait un peu de trouver et puis il est entré, et on lui a proposé ce poste de barmaid. Il aurait été fou de ne pas accepter. Il a commencé aussitôt, apparemment ils étaient en manque d'effectif. Ça l'arrangeait. Ça fait une petite semaine déjà qu'il occupe ses soirées non plus à trainer dans la ville mais à servir des verres derrière un comptoir et à laver les tables après le passage des clients. C'est pas le job rêvé, mais ça paie pas mal alors il ne dit rien. Et puis il faut dire que niveau ambiance y a pire, les autres employés ont pris le temps de lui expliquer, de lui montrer, il voit la patronne une fois sur trois, elle le paie bien. Il soupire enfin, son plus gros soucis n'est plus. Faut dire, ça lui occupe au moins ses soirées, lui qui vit la nuit.
Il arrive dans l'allée du bar, une lumière est allumée. Un œil à l'heure lui assure qu'il est en avance, c'est assez rare d'habitude peut-être même un hasard pour le coup mais il vaut mieux, pour sa première semaine. Il n'a pas les clefs, en plus, heureusement qu'il y a déjà quelqu'un. Arrivé devant la porte il coupe la musique, range ses écouteurs dans une poche de son jean. Il soupire et pousse la porte, il va rentrer à pas d'heure mais cette fois il aura une bonne raison. Il cherche du regard un visage familier dans la lumière tamisée du pub, il va pour lancer un salut joyeux à ses camarades barmaid mais ne les voit pas. Au lieu de quoi il trouve sa patronne derrière le comptoir, lui tournant le dos, occupée à il ne sait quoi. Elle ne semble pas l'avoir entendu entrer. Du coup il fait quelques pas, élève la voix dans le but d'annoncer sa présence sans lui faire peur. « Bonsoir m'dame. » Raté, elle fait un bond, jure sur le coup et se retourne vivement. Il hausse un sourcil, il lui en faut peu pour lui faire peur. Il remonte furtivement son pantalon qu'il sait un peu trop bas pour la circonstance, c'est sa patronne quand même, il fait gaffe. « Qu'est-ce qui vous amène derrière le bar ? » Il a failli dire derrière l'envers du décor. Il ne veut pas provoquer mais pour le peu qu'il la voit, il se sent d'humeur taquine. Elle est toujours en avance, quelque part dans le bar pour ouvrir à l'heure, mais il la croise rarement – sûrement pas tous les soirs en tout cas. Du coup il trouve ça ironique qu'elle, la boss, descende de son bureau pour prendre sa place de petit barmaid derrière le comptoir.
Revenir en haut Aller en bas
 

(r) we're a drop in the ocean

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: LEWISBURG :: Downtown :: LONG JAZZ CLUB-