Sujet: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Dim 29 Juin - 18:58
Are you the one ? The traveller in time who has come, to heal my wounds to lead me to the sun, to walk this path with me until the end of time.
Jamais elle n'avait vu un loup aussi grand. Aussi imposant. Tout en le défiant de ses yeux verts, la belle jeune femme fut perturbée par un profond sentiment qui lui était familier : la culpabilité. Elle se sentait coupable de s'être rendue dans cette forêt alors que tous ses proches lui avaient interdit de s'y aventurer. Pourquoi en avait-elle eu autant besoin ? Elle se posait la question, à présent. Cette forêt était devenue une obsession depuis qu'elle avait su que ce loup y vivait. Et maintenant qu'elle se trouvait face à lui, la jolie brune réalisait sa bêtise. Pourquoi chercher le danger alors que ce dernier ne se présentait pas à elle jusqu'alors ? Elle-seule avait la réponse, et à vrai dire, elle ne voulait en aucun cas la livrer à qui que ce soit. Elle se trouvait juste là, en chemise de nuit, sous la lune qui se dressait fièrement dans le ciel. Pieds nus, les cheveux en bataille. Seul son regard était éveillé. De ses yeux d'ambre aux reflets verts, elle observait calmement l'animal sauvage qui se trouvait face à elle, et qui la défiait du regard. Un regard doré, menaçant. Pourtant, il ne bougeait pas. Winter savait parfaitement qu'elle n'avait pas à bouger : son sort était scellé. Quoi que le loup décide, le loup l'obtiendrait. Elle était trop proche de lui pour fuir, trop proche de lui pour tenter de se protéger par quelconque moyen. Elle était toute à lui, et elle avait au moins la dignité de l'assumer, et de le faire savoir. C'est pourquoi elle paraissait si calme. Apaisé. Alors qu'intérieurement, elle ne l'était pas tant que ça. C'est à ce moment là qu'un élément attira son attention. Un bras nonchalant étendu sur le sol, aussi blanc que la lune qui se dressait au-dessus de sa tête. Fronçant légèrement les sourcils, la jeune Whealer n'hésita pas à s'approcher du loup, intrigué par la personne que ce dernier cherchait à cacher. Lorsque l'animal se décala, elle fut pris d'un sentiment désagréable, frôlant un haut-le-coeur. Un jeune garçon se trouvait là, étendu de tout son long, les yeux à jamais clos. Le ventre irrémédiablement écorché, laissant voir une multitude d'entrailles sanglants au possible. Cette vision d'horreur tétanisa Winter, d'autant plus qu'elle ne mit pas plus de dix secondes pour reconnaître Victor. Sans se soucier de la présence du loup qui pouvait lui réserver le même sort si il le souhaitait, la demoiselle se jeta sur le corps de son ami, s'agenouillant sans ménagement sur les pierres. Le secouant violemment de ses bras fins, elle était prête à tout pour ramener son ami d'entre les morts. Totalement paniquée, la jeune femme voulu crier de toutes ses forces, mais n'y parvint pas. Surprise par cette soudaine incapacité, prise de terreur, elle tenta d'hurler une nouvelle fois le prénom de Victor. Alors, dans un soupir apeuré, Winter se redressa, des perles de sueurs luisant sur son front. Reprenant difficilement sa respiration, la logique revint doucement à elle, tandis qu'elle observait les murs blancs et familiers de sa chambre. Un mauvais rêve, voilà tout. Un cauchemar, un de plus. De retour à la réalité, la petite brune passa ses mains sur son visage, et retira ainsi la fine pellicule de transpiration qui s'y était formée. Hantée par ces images et les vieux démons qu'elles faisaient revenir, Winter se leva rapidement. Elle était terrorisée à l'idée de retrouver le sommeil - si toutefois elle y parvenait. Elle attrapa une feuille de papier qui trainait sur son bureau, et l'agita devant son visage, tout en regardant la rue à travers sa fenêtre à moitié ouverte. Malgré son short et son débardeur, elle avait plus chaud que jamais. Elle déposa alors avec douceur la feuille avant de s'aventurer dans le noir, le long du couloir qui menait à la cuisine. Tout cela dans le plus grand silence, afin de ne pas réveiller Adriel, sa chambre étant juste à côté. Winter s'inquiétait toujours pour lui, du moment le plus bénin à l’événement le plus important. Elle faisait tout pour ne pas le tracasser. Elle avait peur de ça, peur qu'il se fasse du soucis pour elle. C'est pourquoi elle tentait de sourire au mieux. Les nuits n'étaient pourtant pas faciles, comme celle-ci. Sans allumer aucune lumière, la petite brune se dirigea vers un placard, et attrapa quelques fruits secs du bout des doigts, avant de rejoindre la grande fenêtre de la cuisine. Elle s'installa tout conte elle-ci, s’accroupissant dans le creux formé par deux murs, au coin de la fenêtre. C'était une place qu'elle affectionnait tout particulièrement, et elle adorait s'y rendre en cas de mal-être. De ses yeux pensifs, la belle observait la rue endormie, picorant une fois ou deux les quelques fruits secs qui trônaient au creux de sa main droite.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Dim 29 Juin - 20:46
cause you're my light in the dark
La nuit était tombée depuis quatre heures maintenant. Il était allongé dans le noir de cette chambre avec pour seul lumière les rayons de la lune traversant la fenêtre. Regardant le plafond, les ombres qui pouvaient s’y dessiner. Il imagina ce qui pouvait ressembler à un ours. Il tourna la tête vers son réveil, il était 2h30 et il ne dormait toujours pas. Il tendait l’oreille, essayant de capter le moindre bruit dans cet appartement. Depuis quelques jours Winter était revenue de l’hôpital, il ne pouvait s’empêcher de la surprotéger. Il avait tellement peur qu’on lui arrache de nouveau la femme qui avait tout changé dans sa vie. Il était allongé sur le dos, il se remémorait tous les bons moments qu’il avait pu avoir avec elle avant son hospitalisation forcée. Il avait l’impression qu’elle commençait à être heureuse, qu’elle arrivait à exorciser tous ses maux. Malheureusement il n’aura fallu que quelques semaines pour qu’elle sombre de nouveau dans le désarroi, la peur, la culpabilité. Autant de sentiments qu’Adriel aurait voulu aspirer dans son être pour la voir heureuse. Il avait beau essayé de fermer les yeux, compter les moutons mais le marchand de sable ne se présentait pas. Il y avait beaucoup trop de questions, d’appréhensions qui trottaient dans sa tête. Autant de choses que même un somnifère n’aurait pas fait l’affaire. Il finit par se redresser et s’adosser sur le bois de son lit, les genoux remonter le long de sa poitrine nue. Il prit sa tête entre ses mains, se frotta les cheveux comme pour trouver une solution à tout ça. Il poussa un soupir, alluma la petite lampe de chevet et attrapa un de ses livres sur la seconde guerre mondiale. Il pensait que la lecture allait lui changer les idées et l’aider à l’endormir. Il ouvrit le livre et commença sa lecture, les mots, les phrases défilaient sous ses yeux mais sa tête était ailleurs. Il tournait les pages sans n’avoir rien enregistré de ce que le livre pouvait dire. Il finit par fermer le livre et le balancer au bout de son lit. Cela faisait plusieurs nuits qu’il ne dormait pas, il était vraiment fatigué mais n’arrivait pas à trouver le sommeil. Cette fatigue se faisait ressentir au travail, il eut d’ailleurs une remarque de son capitaine qui lui conseilla la tisane pour dormir. Aucune tisane, aucun cachet, rien ne pourrait l’empêcher de tendre l’oreille toute la nuit pour s’assurer que tout va bien. Il finit par éteindre sa lumière et se rallonger, les deux mains derrière la tête, les yeux clos. C’est alors qu’il entendit crier. Il se rassit dans son lit à une telle vitesse que son ombre eu du mal à le suivre. Il ne bougea pas, il savait que Winter pouvait et faisait des cauchemars. Après quelques minutes il n’entendit plus rien, il resta assis à l’affût. Il aurait voulu courir la rejoindre pour la prendre dans ses bras, la câliner, lui faire oublier ce qu’elle avait pu voir. Il ne le fît pas, il voulait éviter de lui montrer cette grande inquiétude qu’il pouvait avoir. Il voulait rester fort, pour elle. Il n’avait aucun droit de se plaindre d’avoir peur, d’être inquiet, de ne pas dormir. Ce qu’elle vivait était mille fois pire que ses pauvres sentiments qui lui tordaient le ventre. Quelques minutes plus tard il entendit des pas dans le couloir. Il supposa que Winter n’arrivait pas à se rendormir après ce cauchemar présumé. Il s’assoit alors sur le bord de son lit, les mains de chaque côté de ses cuisses. C’est avec grande hésitation qu’il se leva. Il fit quelques pas en rond dans la chambre. Il ne savait s’il devait rester dans sa chambre à écoute les moindres faits et gestes de Winter ou s’il devait aller la voir. Son envie fût trop grande, il sortit de sa chambre. Prenant la direction du salon qui donnait également sur la cuisine il aperçut Winter. Elle était là assise avec un paquet à la main, elle grignotait. Il l’admira quelques instants dans la lueur de la lune. Elle était si belle, même les cheveux quelque peu en bataille. Il s’approcha et murmura. « Win’ tout va bien ? » Il lui était rare de l’appeler Winter, il préférait le diminutif qu’il lui avait donné. Il l’admirait tout en attendant une réponse de sa part.
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Dim 29 Juin - 22:53
Are you the one ? The traveller in time who has come, to heal my wounds to lead me to the sun, to walk this path with me until the end of time.
Que c'était apaisant. Il ne s'y passait rien de particuliers, pourtant. Il était trois heures du matin, la rue était calme, déserte. Il ne s'y passait rien de particuliers, d'extraordinaire, ou même de passionnant. La nuit était noire, la rue paisible au possible. Pourtant, Winter adorait observer cette ruelle, de là où elle était, dans le noir. Peu de gens passaient, et quand c'était le cas, elle avait l'occasion de les analyser. Leur comportement, leurs gestes, leur attitude. La manière dont deux copines se sourient après avoir passé une soirée un peu trop alcoolisée. Le regard protecteur d'une maman sur son enfant lorsqu'elle rejoint la voiture, se sentant sûrement coupable de rentrer si tard alors que son fils a école le lendemain. Les baisers échangés des jeunes amoureux qui, marchant dans la nuit, pensent conquérir le monde en attrapant les étoiles qui brillent ce soir-là. Toutes ces petites choses qui font la vie, tout simplement. De là où elle était, Winter pouvait les observer et les apprécier à leur juste valeur, avec beaucoup de pudeur. Il s'y passait peu de choses, et pourtant, pour elle, c'était déjà bien assez. La grande agitation, les ruelles bondées, ne lui permettaient pas d'analyser tout ce qu'elle souhaitait. Elle avait alors un sentiment d'impuissance qui l'oppressait, la dépassait. Lui faisait peur, même. Non, elle n'aimait pas les heures de pointe. Elle préférait la douceur de la nuit, la nostalgie du soir. Au moins, l'agitation ne lui montait pas à la tête. En réalité, elle avait toujours su apprécier la douceur, mais elle n'en découvrait la réelle saveur que depuis peu. Depuis un jour précis, à vrai dire. Depuis ce jour où elle avait vendu un livre sur la seconde guerre mondiale à ce jeune homme. Depuis ce jour-là, rien n'était comparable. Sans comprendre réellement pourquoi ou comment, elle se sentait dépendante à lui. Il était le seul à lui donner - réellement - le sourire. Le seul à ne pas fuir devant ses problèmes. Elle aimait son sourire, elle aimait sa voix. Sa manière de voir les choses. Cette sérénité qui se dégageait de lui. Il avait ce petit supplément d'âme que d'autres n'avaient pas. Et rencontrer un ange tel que lui, c'était plus qu'elle n'avait pu espérer jusqu'alors. Face à ce sentiment, elle avait peur. Peur de le décevoir, peur de lui compliquer la vie, peur de lui créer des problèmes. Elle savait qu'elle n'était pas un cadeau. Qu'elle n'était pas le genre de fille sans problème, qui trouvait la vie belle, et qui était d'attaque du matin au soir. Elle n'avait pas grand chose à offrir. Pour elle, la vie n'était pas aussi simple que celle qu'elle avait l'occasion d'observer, à travers la fenêtre de la cuisine, comme elle le faisait à ce moment là. C'était peut-être pour ça qu'elle aimait tant observer. Elle s'appliquait d'ailleurs à cette tâche : elle regardait la ruelle, cette dernière baignait dans la lumière de la lune. Winter posa sa petite tête sur le haut de ses genoux, ses derniers étant repliés contre sa poitrine, tandis que ses bras les entouraient et tenaient à leur bout un paquet à moitié entamé de fruits secs qu'elle affectait tant. C'est à ce moment là qu'une voix creva le silence. Aussi douce soit-elle, elle eut le don de la faire sursauter. Ayant connu les hurlements désespérés à la clinique, elle en venait à craindre le moindre chuchotis dans la pénombre. Tournant rapidement la tête, ses yeux se posèrent sur Adriel. Immédiatement, ses muscles se décontractèrent, et son regard se fit plus doux. Elle s'en voulait presque d'avoir eu peur. Il s'agissait d'Adriel, et tout ce qui touchait de près ou de loin à cet homme la rassurait. C'est pourquoi elle culpabilisait d'avoir sursauté en sa présence. « Win’ tout va bien ? » toujours cet air inquiet, la douceur de son regard. La belle s'en voulait de lui causer autant de soucis. Elle étira un petit sourire avant de répondre : « Oui, oui, tout va bien » bien sûr, ses activités nocturnes n'aidaient pas à assurer la crédibilité de cette phrase, elle en avait parfaitement conscience. C'est pourquoi elle ajouta d'une voix douce, haussant les épaules, tandis que ses bras se resserraient un peu plus contre ses jambes repliées : « J'ai juste ... Un peu de mal à dormir » inutile de disserter. Il n'était pas question qu'il s'en fasse. Elle aurait aimé tout lui cacher, et ce dans l'unique but de voir ses lèvres s’étiraient en un sourire, ce sourire qu'elle aimait tant. Mais il était difficile de tout lui cacher alors qu'ils partageaient une communauté de vie. Winter releva son regard vers lui, s'inquiétant de le voir debout à cette heure là : « Et toi ? Que fais tu, debout, si tard ? »
Invité
Invité
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Dim 29 Juin - 23:53
cause you're my light in the dark
Le jour où Winter et Adriel s’étaient rencontrés était gravé à jamais dans la mémoire de ce dernier. Adriel n’avait alors que dix-neuf ans. Il se rendait comme toutes les semaines à la librairie pour acheter un énième livre sur l’histoire. Il n’avait jamais compté le nombre de bouquin qu’il pouvait avoir mais cela devait relever au moins d’une bonne centaine. Certains de ses livres racontaient parfois quasiment la même chose. Il s’en fichait car ce qu’il l’intéressait c’était les deux paragraphes qui pouvaient manquer à l’autre. Pour en revenir à ce jour précis, il se dirigea directement vers son rayon favori. Il feuilleta plusieurs ouvrages, puis finit par s’arrêter sur une œuvre relatant des camps de concentrations. C’était en effet quelque chose de très peu gai mais il aimait en apprendre plus sur les conditions de vie des déportés. Il en était toujours plus horrifié de lire ce qu’ils avaient vécu là-bas. Après avoir lu « Mein Kampf », il en est resté abasourdi de voir à quel point un homme pouvait être aussi calculateur, avoir de telles pensées. Il avait d’ailleurs utilisé ce livre pour écrire son mémoire, bien que le livre fût très peu apprécié et censuré. Après avoir choisi son livre il se rendit à la caisse pour le payer. La personne derrière le comptoir n’était pas celle à laquelle il s’attendait. Il ne pouvait s’empêcher de la fixer, elle avait l’air si fragile, si vulnérable. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Ce qui se passait dans son ventre, ne lui était jamais arrivé auparavant. Depuis ce jour où il a payé son livre ils ne se sont plus jamais quittés. Il a toujours eu se besoin constant de rester auprès d’elle, de la faire sourire ou du moins essayer. Il ne pouvait pas imaginer une vie sans elle. Winter était devenue un pilier dans sa vie. Il la vit sursauter, il regretta amèrement de lui avoir fait peur. Il savait qu’elle n’avait pas peur de lui, bien au contraire. Il faut dire qu’a trois heures du matin, elle n’était pas préparée à la voir arriver dans le salon. Elle avait l’air si fragile, assise seule dans le noir, si désemparée. Adriel en avait la boule au ventre de la voir comme ça, il était devenu si empathique avec elle. Comment une si belle femme pouvait être aussi triste ? Comment pouvait-elle supporter tout ce mal-être ? Lui-même se disait qu’à sa place il aurait flanché depuis longtemps. Il avait toujours peur qu’une mauvaise idée lui passe par la tête. Si ce genre de chose arrivait, jamais Adriel ne pourrait s’en remettre. Il savait pourtant que Winter n’arrivait pas à se remettre de cette fusillade. Il avait la sensation que son âme été resté là-bas, coincée dans le temps. Il aurait voulu la faire revenir dans le présent, qu’elle arrive à laisser le passé derrière elle mais c’était une longue marche à accomplir. Il se sentait prêt à l’affronter, avec elle. Jamais il ne la lâchera, au non jamais. « Oui, oui tout va bien ! » lui murmura-t-elle. Il la connaissait tellement bien qu’il savait que ça n’allait pas. Elle ne voulait pas l’inquiéter comme toujours mais il savait que ça n’allait pas. Elle compléta en disant qu’elle avait juste du mal à dormir. Seulement en la regardant Adriel savait très bien qu’il n’y avait pas que ça, c’était visible sur son visage. « Et toi ? Que fais-tu, debout, si tard ? ».La réponse était simple il était inquiet pour Winter, il cherchait multiples réponses à toutes ces questions. Il s’approcha d’elle et prit place à côté d’elle. Il passa doucement son bras dans son dos pour poser sa main sur son bras et la fit basculer doucement contre lui. « Moi non plus je n’arrive pas à dormir. Qu’est-ce qu’il s’est passé, je t’ai entendu crier dans ta chambre ? » Il voulait savoir, quel était ce cauchemar qui avait bien pus lui faire aussi peur. Il voulait qu’elle lui raconte, non pas pour la replonger dans ce mauvais souvenir mais pour qu’elle l’oubli. Adriel se souvenait que son père lui faisait répéter ses cauchemars pour qu’il s’apaise et se rendorme. Il voulait faire la même chose avec Winter.
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Lun 30 Juin - 15:39
Are you the one ? The traveller in time who has come, to heal my wounds to lead me to the sun, to walk this path with me until the end of time.
Les images se succédaient, toutes plus terribles les unes que les autres. Elles ne s'arrêtaient jamais d'aller et de venir. C'était perpétuel, constant. Elles ne lui laissaient aucun répit. Elles la hantaient la journée, se métamorphosaient en cauchemars la nuit. Jamais Winter ne parvenait à s'en défaire. La seule solution aurait été de s'y confronter avec courage, probablement, mais elle ne s'en sentait pas capable. Elle avait bien trop peur de se perdre, dans ce combat. Elle préférait donc éviter le problème, le fuir tout le long de sa vie s'il le fallait, et cela dans le but de ne pas acquérir ce que tout le monde pensait qu'elle avait déjà : une folie certaine. Ses yeux perdus dans le vague, elle mâchait un fruit sec tout en pensant à ces images, à cette culpabilité, qu'elle ne parvenait pas à contrôler. Plus elle cherchait à fuir, plus violemment les image revenaient. Et lorsqu'elles se résignaient à y penser, elles demeuraient d'autant plus fortes encore. C'était une guerre sans merci, une guerre sans fin, qu'elle ne se sentait plus le courage de mener. Elle le faisait depuis seize années, pourtant. Parce qu'elle aimait la vie, tout simplement. Et parce qu'elle avait des raisons de se battre. La première valait toutes les autres rassemblées, et portait le nom d'Adriel. La présence de ce dernier illuminait l'esprit de la jeune femme, l'aidant à y voir un peu plus clair chaque jour. Elle ne supportait pas voir ce petit plis se former entre ses deux yeux clairs, petite ride qui apparaissait toujours lorsqu'il était inquiet, ou nerveux. Il était un soleil à lui tout seul, et elle voulait le voir illuminer de milles feux. Des fois, elle en venait à culpabiliser de l'attirer dans ses enfers qui lui étaient propres. C'était ce qui la poussait à se battre. L'envie de voir Adriel heureux lui donnait la motivation nécessaire. C'était une sorte d'engrenage dans lequel elle se laissait couler avec plaisir. Les jambes repliées contre son torse, Winter observait de ses yeux doux la silhouette dans la pénombre. Lorsqu'elle y reconnut les traits d'Adriel, ses muscles se détendirent instinctivement. Toutefois, elle ne voulut pas à quel point ça n'allait pas, ou encore lui avouer qu'elle se retournait dans son lit depuis minuit, torturée par des pensées morbides qu'elles ne parvenaient pas - et ne parviendraient sûrement jamais - à contrôler. C'est pourquoi elle préféra jouer la carte du petit mensonge, en répondant simplement qu'elle avait du mal à dormir. Visiblement, il ne la croyait pas. Il ne la connaissait que trop bien. La jeune femme ne savait pas comment il procéder, mais il en venait toujours à savoir quand est ce qu'elle mentait ou non. Cette capacité la terrifiait. Elle avait tout simplement peur qu'il voit en elle, petit à petit, une folie qu'il n'avait pas su déceler au départ, et qu'il disparaisse. Si jamais Adriel partait loin d'elle, Winter savait parfaitement qu'elle ne s'en relèverait jamais. Et même si elle tentait de se convaincre du contraire, elle en était terrifiée. Mais visiblement, son ange gardien ne projetait pas de la quitter, puisqu'il s'approcha d'elle, prenant place à ses côtés. Son aura était délicieuse, elle sentait alors son bras passer derrière son dos afin de l'attirer à lui. Elle ne repoussa pas son étreinte, sûrement par manque de courage, et tout simplement par manque de volonté. Elle appréciait tellement ce genre de gestes qu'ils pouvaient naturellement avoir l'un envers l'autre. Elle se posa avec douceur contre son torse, tandis que ses yeux mélancoliques se fermèrent l'instant de quelques secondes. « Moi non plus je n’arrive pas à dormir. Qu’est-ce qu’il s’est passé, je t’ai entendu crier dans ta chambre ? » son cauchemar n'était donc pas passé inaperçu. Winter avait peur de lui avouer, peur de se montrer faible une fois de plus. Restant silencieuse quelques secondes, Win se resserra davantage contre lui, appréciant à sa juste valeur le réconfort que ce contact pouvait lui apporter. La tête posée contre l'épaule du jeune homme, elle finit par dire : « j'ai fais un mauvais rêve. » autant dire que c'était un euphémisme. Le regard de la petite se posa sur les mains d'Adriel. Les fines mains de la jeune femme rejoignirent les doigts de l'australien, elle joua avec ces derniers avec une infime douceur, les faisant passer entre les siens à plusieurs reprises, puis elle reprit : « Il y avait ce loup, tu sais ... J'en ai déjà rêvé ... » elle se blottit une nouvelle fois contre lui avant d'ajouter : « Il me regardait, mais je ne comprenais pas ce qu'il voulait me dire ... Il me fixait, et je savais que rien ne servait de bouger. J'étais fichue. Et je ne sais pour quelle raison, il ne m'a pas attaquée. Mais je sais qu'il aurait pu le faire, et je me contentais de rester là, debout, en sachant ça et ... Je ne sais pas pourquoi » d'une voix lointaine, elle poursuivit : « Je savais que j'avais fais une erreur, mais je ne savais pas laquelle ... Et puis .. » le moment le plus douloureux, elle eut du mal à le sortir. « J'ai vu un corps, derrière. Le loup s'est déplacé pour me laisser passer, et j'ai vu Victor. Il était là, allongé par terre, blanc comme jamais, il ne bougeait plus. Inerte. Je me suis approchée, il était écorché vif, le ventre ouvert, et j'avais beau le secouer, il n'y avait rien à faire. Et il y avait tellement de sang, du sang partout. Sur ma robe, sur mes bras, sur mes mains, dans mes cheveux ... »
Invité
Invité
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Mar 1 Juil - 16:44
cause you're my light in the dark
Adriel passait son temps à sauver des gens. Il avait décidé de son métier à l’âge de cinq ans. Beaucoup de personne lui avait dit qu’il était encore très jeune pour choisir ce qu’il ferait plus tard. Il était selon eux comme tous les enfants de son âge. Tous voulaient être pompiers, superman, astronautes, acteurs, mais combien y arrivaient-ils vraiment. Superman, c’était certes un peu plus compliqué. Lui, il n’était pas d’accord avec tous ces adultes. Il était à cinq ans très déterminé à faire ce métier. Ce que les autres ne comprenaient pas c’est qu’il voulait sauver sa maman. Il n’avait jamais changé d’avis, il était content de montrer à ceux qui avaient pu se moquer de lui qu’il avait réussi. Tous les jours quand il entrait dans un bâtiment en flammes, il pensait à sa mère. Il avait d’autant plus la hargne de se battre contre ses flammes, car il savait qu’il sauvait la femme, le mari, le fis ou la fille de quelqu’un. Il ne savait que trop bien ce qu’était la perte d’un être cher même s’il était très jeune. Il était d’ailleurs un peu trop téméraire, risquant sa vie. Tous les pompiers la risquaient, mais il faisait parfois dans l’inconscience. Il n’acceptait pas l’échec d’un sauvetage. Plusieurs il s’était fait remonter les bretelles par ses supérieurs pour avoir été trop loin et désobéi les ordres. Il était incorrigible, son capitaine savait qu’il avait beau lui dire quoi que ce soit il n’écouterait pas. Il n’y avait qu’Alec qui parfois arrivait à le résonner. Il agissait exactement de la même manière avec Winter. Il était prêt à tout pour la sauver. Rien ni personne cette fois ne pouvait l’arrêter. Malheureusement il y a plusieurs semaines quelques personnes avaient réussi à l’arrêter. Depuis ce jour où ils lui ont enlevé Winter il s’en est voulu. Il était devenu impuissant face à ses personnes de la honte. Il avait eu l’impression d’être un incapable, de l’avoir abandonné. En plus de tout ça il n’avait pu lui rendre visite que deux ou trois fois. Chaque jour il se demandait ce qu’elle pouvait bien vivre dans ce lieu horrible. Que pouvait-il se passer dans sa tête ? Comment le vivait-elle ? Ca il en avait la réponse, il le savait, elle allait très mal. La renfermer dans cet institut n’allait faire que la descendre plus bas qu’elle ne l’était. Quelle personne pouvait aller mieux dans un lieu aussi morbide. Adriel était persuadé que c’était plus en endroit pour se débarrasser des gens. Comment pouvait-on se débarrasser de Winter. Elle était si formidable même si elle ne s’en rendait pas compte. C’était une femme attachante, magnifique. Adriel ne lui trouvait aucuns défauts, il avait à chaque instant envie de la serrer dans ses bras, de ne pas la laisser partir. Elle s’était appuyer contre lui, il avait ressenti un frisson à ce contact. Il aurait voulu arrêter cet instant et rester avec elle. « J’ai fait un mauvais rêve » dit-elle. Adriel en était presque sûr, elle avait voulu essayé de l’éloigner de la vérité mais il n’était pas dupe et la connaissait plutôt bien. Elle continua en lui racontant son cauchemar comme le lui avait demandé Adriel. Ce dernier en avait des sueurs froides rien que d’imaginer la peur qu’elle avait pu ressentir pendant ce cauchemar. Elle en était toujours effrayée, il le sentait dans sa voie. Il arrivait sans aucune difficulté à décrypter ce qu’elle avait pu voir. Elle était toujours là-bas, dans cette école, elle n’avait jamais quitté les lieux. Winter ne s’était jamais détachée de Victor. Adriel arrivait parfois à en être jaloux, ce qui en soit était complètement stupide. Etre jaloux d’une personne qui n’était plus là. Oui mais Victor accaparait toutes les pensées, aussi mauvaises soient-elle de Winter. Il avait honte de ressentir ce sentiment de jalousie alors que Winter était au plus mal. « Ce loup dis-moi qui est-il ? Tu le sais ce n’est pas un loup. Il ne doit pas te faire peur. Dis-moi ? » Il voulait qu’elle arrive à expliquer ce que signifiait ce rêve, qu’elle y mette des mots. Peut-être la poussait-il un peu trop, il avait cette appréhension de lui faire peur de nouveau. Seulement il sentait qu’il fallait qu’elle le fasse. C’était en affrontant ses peurs qu’elle s’en sortirait. « Je suis là Winter, rien ne peut t’arriver, personne ne te fera plus jamais de mal »
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Mar 1 Juil - 18:13
Are you the one ? The traveller in time who has come, to heal my wounds to lead me to the sun, to walk this path with me until the end of time.
Winter aurait tellement aimé être comme le commun des mortels. Se relever après un drame, savoir se guérir après une blessure. Elle, elle était toujours à terre. Constamment. Le mal ne la quittait jamais. Au mieux, il s'estompait, ou il se taisait, le temps de quelques jours, quelques heures. Mais jamais il ne disparaissait. La jeune femme vivait dans la peur, sachant que, même lorsqu'elle allait bien, le mal était là, prêt à bondir sur elle à nouveau, ne la laissant souffler que quelques instants afin de mieux la faire souffrir par la suite. Peut-être ne lui laissait-il un instant de répit uniquement pour ne pas l'achever. Il lui laissant le temps de reprendre des forces afin de la torturer, non de la tuer. C'était sans doute encore pire. Winter avait peur de perdre la tête dans ce duel, si ce n'était pas déjà le cas. Après tout, n'était ce pas ce que les infirmiers n'avaient pas cessé de lui répéter, durant plusieurs semaines, à la clinique ? N'était ce pas ça ? Et qui était-elle pour s'opposer à ce diagnostic ? Après tout, elle n'était rien, et l'équipe médicale s'était bien amusé à le lui prouver. Et encore, le pire n'avait pas été l'attitude de cette dernière. Le pire avait été de supporter l'absence d'Adriel. Encore et toujours, chaque fois qu'elle se levait. Chaque fois qu'elle se couchait. Chaque fois qu'elle avait peur, chaque fois qu'elle se sentait en insécurité. Il n'y avait plus cette voix qui la calmait, ses yeux qui la faisaient rêver, cette présence qui la rassurait. Elle était indépendante à lui, et depuis son retour, elle était d'autant plus terrorisée à l'idée qu'une nouvelle séparation n'était pas impossible. En réalité, l'internement ne lui avait été d'aucune aide, d'aucun secourt. Pire encore, il avait enrichie ses peurs, l'avait totalement braqué. Winter n'était pas le genre de personne qui manquait de volonté et qu'il suffisait de secouer pour aider à avancer. Plus on était violent avec elle, plus elle s'enfermait dans ses idées noires. C'était un cercle vicieux. Peut-être aurait-elle réussi avec l'aide d'Adriel, si la clinique psychiatrique n'était pas intervenue. A présent, noyée dans ses cauchemars, elle commençait à en douter, par manque de courage. Blottie contre Adriel, elle ne tarda pas à décrire son mauvais rêve qui, bien qu’irréel, la terrorisait encore. « Ce loup dis-moi qui est-il ? Tu le sais ce n’est pas un loup. Il ne doit pas te faire peur. Dis-moi ? » elle savait que ce loup ne pouvait qu'être symbolique. Mais elle avait peur d'en découvrir l'identité, comme si en décrire le visage allait suffire à la faire flancher. Elle restait silencieuse, douloureusement, en observant les mains d'Adriel. Elle avait peur de répondre, peur de savoir ou non, peur de la réponse en elle-même. Peur de ces choses qui l'éloignaient d'Adriel, encore et toujours. Ce loup, qui était ce ? L'assassin de la fusillade ? Le docteur de la clinique psychiatrique ? Blake, le psychopathe qu'elle avait rencontré ? Les trois à la fois ? Elle ne savait pas vraiment, ou peut-être savait-elle sans se l'avouer. « Je crois que j'ai peur de le savoir ... Et si le loup s'en prenait à toi ? » à l'écouter, à croire qu'elle était folle. Mais pour elle, cette idée abstraite était menaçante. Un danger réel, bien qu'il le prenne pas la réelle forme d'un loup sauvage aux yeux dorés et au pelage gris. « Je suis là Winter, rien ne peut t’arriver, personne ne te fera plus jamais de mal. » ses mots lui faisaient tellement du bien puisque, lorsqu'ils étaient dit par lui, elle les croyait. Elle serra son bras avec douceur, s’enivrant de ses paroles rassurantes, reconnaissante de l'entendre lui dire. Mais elle gardait en tête la peur de perdre ce bras, de le perdre lui. Une larme coula sur sa joue et elle lui répondit en toute franchise : « Adriel ... J'ai peur de te perdre » elle ajouta douloureusement : « J'ai peur de rentrer un soir, et de retrouver l'appartement vide ... J'ai peur qu'on m’emmène quelque part, loin de toi, et cette fois-ci, peut-être qu'on ne se retrouvera pas ... Je suis sûre qu'on viendra me rechercher, je suis sûre ... »
Invité
Invité
Sujet: Re: cause you're my light in the dark ∞ ADRINTER. Jeu 3 Juil - 11:53
cause you're my light in the dark
N’importe qui serait parti en courant en apprenant à connaître Winter. Adriel, lui il avait essayé de la comprendre. Essayer, oui, car il était impossible de se mettre à sa place. Elle seule vivait avec ce mal intérieur destructeur. Quand il l’avait vu pour la première fois, il l’avait trouvé magnifique. Il avait aussi remarqué à quel point son être intérieur était dévasté, comme si le mal lui aspirait toute son âme. Elle avait besoin d’aide et il l’avait remarqué, son instinct protecteur fit alors surface, ce jour, pour ne plus jamais la quitter. Quand elle fût renfermé, tel un animal que l’on séquestre dans sa cage pour ne pas qu’il nous fasse du mal, il fut désemparé. C’était tellement facile d’agir ainsi au lieu d’essayer au mieux la personne. Adriel ne comprenait toujours pas pourquoi les parents de Winter avaient accepté cet internement. Comment des parents aimant leur enfant pouvait arriver à faire des choses de la sorte. Il leur en voulait, même s’il ne les connaissait pas vraiment, il était certains que si un jour ils osaient venir à leur appartement il les renverrait de ce pas chez eux. Adriel n’avait pourtant aucun droit sur Winter, il était son ami, un peu plus il y a quelques semaines, un peu moins aujourd’hui. A vrai dire il ne savait pas très bien où ils en étaient mais qu’importe, ce n’était pas important pour l’instant. « Je crois que j'ai peur de le savoir ... Et si le loup s'en prenait à toi ? » Si une personne était entrée au moment même où elle avait prononcé cette phrase, on se serait dit qu’elle était folle. Adriel était à des milliers de kilomètres de penser ce genre de choses. Elle était loin d’être, elle était juste totalement perdue au milieu de ses peurs. Comment les gens pouvaient-ils juger sans même savoir ce qu’elle ressent. Adriel était devenu très empathique avec Winter. Il ne pouvait certes en aucun cas ressentir ce mal qui la rongeait mais il arrivait à juger son mal-être. Malgré les années il n’avait jamais réussi à faire partir cette boule au ventre lorsqu’il la voyait dans cet état de peur. Pour Adriel ce loup n’était autre que l’agresseur de la fusillade, il ne pourrait jamais lui faire du mal. « Winter, jamais il ne pourra me faire du mal, il n’existe pas, il hante ton esprit pour te faire souffrir. Si je pouvais l’intercepter de tes pensées je le ferais mais peu importe qui il représente, vivant ou mort je ne le laisserais jamais te faire du mal. Physiquement du moins. J’aimerais tant qu’il disparaisse. As-tu une idée de qui il peut représenter ? » Il essayait de ne pas montrer ses émotions, il était vraiment désemparé. « Penses à toi Win’, moi je vais bien. » Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui, il avait les ressources nécessaires pour se battre. Contre qui ? Il ne savait pas encore très bien. Ce loup, certainement mais il fallait qu’elle arrive à mettre un visage ou deux peut-être sur cet être maléfique qui la mangeait de l’intérieur. « Adriel ... J'ai peur de te perdre » « J'ai peur de rentrer un soir, et de retrouver l'appartement vide ... J'ai peur qu'on m’emmène quelque part, loin de toi, et cette fois-ci, peut-être qu'on ne se retrouvera pas ... Je suis sûre qu'on viendra me rechercher, je suis sûre… » Adriel en avait des frissons d’entendre cette voix tremblante de peur. Il n’y avait aucune raisons pour qu’Adriel parte, il tenait bien trop à elle pour la laisser. Comment partir alors qu’elle était au bord du gouffre. Il se rapprocha un peu plus d’elle pour la serrer un peu plus fort dans ses bras. Après cette étreinte, il se mit face à elle sans jamais lui lâcher la main. Il passa un doigt sous son menton pour lui redresser délicatement la tête pour qu’elle le regarde droit dans les yeux. Il passa une mèche de cheveux derrière ses oreilles et lui caressa la joue. « Winter, je ne partirais jamais, tu m’entends. Je serais toujours là quand tu rentreras, jamais je ne t’abandonnerais, tu comptes bien trop pour ça. Je t’assure que personne ne t’emmènera non plus. Il faudra qu’il me passe sur le corps avant et tu sais comme je suis résistant. » Il esquissa un petit sourire afin d’en voir apparaître un sur son visage. « Tu te trompes Winter, plus jamais personne ne t’enlèvera à moi. Je suis là, on va y arriver ensemble. On a besoin de personne. Je te protègerais toute ma vie… »