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 juni ≈ open your eyes

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MessageSujet: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptyJeu 26 Juin - 23:51




OPEN YOUR EYES
police station, 12h00.

❖ ❖ ❖

Cela faisait des heures qu’Ezra était penché sur ce dossier qui  semblait n’avoir aucun sens. Il avait beau le tourner et le retourner dans tous les sens, les dépositions ne coïncidaient pas le moins du monde. C’était à s’en arracher les cheveux. Il engueulerait sans aucun doute les deux flics qui avaient fait l’interrogatoire. D’une humeur exécrable, il releva les yeux vers l’horloge accrochée au mur, au-dessus de la porte. Midi moins dix. Pas étonnant que son ventre hurle famine : Ezra travaillait depuis quatre heures du matin, le cul posé sur cette même chaise. Il s’était parfois levé pour se servir des cafés et tenir le coup, mais il n’avait rien avalé et n’avait pas eu l’occasion de se reposer cinq minutes. D’une humeur de chien, il se leva et ôta sa veste grise qu’il laissa sur le dossier de sa chaise. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il la portait encore alors qu’il faisait une chaleur étouffante dans le commissariat. Vêtu de son pantalon d’uniforme gris vert et d’une chemise noire, il quitta son bureau et claqua la porte pour que tout le monde sache que ce n’était absolument pas le moment de l’ennuyer. Ses collègues étaient habitués aux colères d’Ezra qui, si elles étaient rares, étaient suffisamment importantes pour faire profil bas. Ce ne fut que lorsqu’il fut en plein milieu de la pièce et qu’il sut qu’il allait capter l’attention de tout le monde qu’il beugla : « PAYCELL ET DOHERTY,  DANS MON BUREAU A 14H PRECISES ! » Le silence perdura pendant quelques secondes et les regards se posèrent sur les deux intéressés qui déglutirent avec difficulté. Pour eux, ça ne présageait rien de bon. L’ombre d’un sourire se dessina sur les lèvres d’Ezra, qui appréciait sincèrement le pouvoir dont il disposait grâce à sa promotion. Ça avait quelque chose de jouissif d’être ainsi écouté et respecté, quand bien même il n’en abusait pas. Il se retourna alors vers le bureau de Juni Beauregard et s’en approcha d’un pas rapide en la fixant des yeux. Ezra était toujours aussi énervé, mais il ne voulait pas l’effrayer. Pas elle. Aussi il s’efforça de rester calme. Il essaya. Il se pencha en avant et posa ses mains à plat sur son bureau, sans la lâcher des yeux. « Dites-moi que je ne vais pas m’énerver après vous aussi, et que vous avez terminé de remplir les feuilles que j’ai laissées sur votre bureau ce matin. » C’était une menace à peine voilée. Dans cet état, Ezra était incapable de mesurer ses propos. Surtout quand la personne en question provoquait en lui un tonnerre de sentiments dévorants et violents. Juni et ses yeux bleus l’énervaient profondément. Ezra se sentait faible, vulnérable, pris au piège. Elle le tenait dans sa main d’une manière incompréhensible et le faisait souffrir. Peut-être était-ce également la raison qui le poussait à se montrer dur avec elle ; il ne supportait pas de se dire que Juni puisse avoir une quelconque emprise sur lui. Pas cette gamine, pas l’amie de sa sœur, pas celle qui était fiancée. Il lui suffisait pourtant de l’effleurer pour que son corps s’embrase. Il la voulait contre lui, la posséder, la faire sienne. Être le seul à la regarder et à l’aimer. Pourquoi, POURQUOI fallait-il que ce soit elle ? « J’ai autre chose à vous faire faire : je veux que vous téléphoniez à ces deux personnes dont j’ai noté les numéros. Dites-leur de venir à quinze heures, je m’occuperai moi-même de leur cas. Ensuite, préparez moi un café sans sucre et apportez-le dans mon bureau. » Cela dépassait quelque peu les tâches que devait effectuer Juni, mais Ezra s’en moquait bien. Il se redressa et s’éloigna en direction de son bureau d’un pas gracieux sans lui laisser le temps de répondre. Pas question qu’elle lui désobéisse, il ne le tolèrerait pas. Il claqua de nouveau la porte derrière lui et alla s’asseoir sur son bureau de bois, s’empara de nouveau du dossier incompréhensible qu’il tenta une fois de plus de comprendre. Une façon pour lui de ne pas penser aux battements effrénés de son cœur.
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptySam 28 Juin - 17:35

Soupirant, la jeune femme avait enfin fini de remplir la paperasse qu’Ezra lui avait donné tout en vérifiant à chaque fois afin de ne pas se tromper. A force, elle avait mal à la tête et massa ses tempes du bout des doigts. Et puis l’intervention du jeune homme lui fit lever la tête comme surprise. Cela lui arrivait de piquer des colères surtout lorsque le travail n’était pas satisfaisant ou bien que quelque chose d’autre l’avait contrarié. La jeune rousse fit une moue, craignant elle aussi d’en faire les frais. Elle se retourna sur ses collègues qui, le visage pâle, acquiescèrent au rendez-vous fixé par le shérif. Juni, qui parfois lui répondait n’était pas d’humeur à pouvoir supporter une altercation, alors elle se reporta sur ses feuilles et entendit des pas rapide se diriger vers elle. Son cœur se serra, lorsqu’elle croisa le regard courroucé d’Ezra. Elle s’attendait à ce qu’il aboie sur elle, mais ce fut le contraire. La jeune rousse écouta attentivement son patron, la bouche légèrement ouverte afin de pouvoir lui répondre. Il ne lui en laissa même pas le temps. Elle fronça les sourcils, se sentant tout à coup frustrée. Elle le regarda disparaître et s’asseoir derrière son bureau. Elle prit alors le post-it qu’il avait déposé sur sa table où figurait deux noms et la jeune femme les appela un par un afin de leur proposer de venir au poste à quinze heures. Et puis elle savait qu’il n’y aurait pas de désistement possible et vu son état Ezra ne supporterait pas une réponse négative. Puis elle se leva, passant une main sur sa robe verte qui mettait en valeur son teint de porcelaine et ses cheveux ondulés flamboyants. Elle se dirigea vers la machine à café et appuya son épaule sur celle-ci. Prenant le gobelet chaud dans ses mains, elle passa devant son bureau prenant ses feuilles et toqua à la porte de son patron et ouvrit. Juni se sentait souvent bizarre lorsqu’elle se retrouvait seule avec lui, surtout dans un espace confiné comme celui-ci. Parce qu’elle nourrissait des sentiments douloureux pour lui, et malgré cela elle pensait qu’elle était trop jeune pour lui et puis surtout fiancée, un détail à ne pas oublier. « Voici les feuilles remplies comme vous me l’aviez demandé, votre café sans sucres et les personnes que j’ai contacté viennent à quinze heures comme vous me l’avez précisé. » Elle esquissa un sourire timide, tout en essayant de ne pas trop croiser son regard bleu d’acier qui la faisait transpirer. Oui parce qu’à chaque fois qu’il la frôlait, elle se sentait flotter, une sensation qui s’emparait de son corps et qui faisait naître une étincelle, faisait tambouriner son cœur comme jamais, une alchimie qui empressait son corps de vouloir se rapprocher de lui, de le sentir contre elle. Juni se mordilla la lèvre inférieure, nerveuse. Elle s’avança vers son bureau et se pencha pour déposer le café qui commençait à lui brûler les doigts. Maladroite comme elle l’était parfois, surtout lorsqu’elle était nerveuse, à cause de lui, elle renversa le café sur son bureau qui atterrit directement sur sa chemise. Heureusement, il n’y avait pas de papier, sinon il l’aurait déjà étriper. Juni déposa son paquet de feuilles sur une chaise et se dépêcha de nettoyer le café sur le bureau et vint près d’Ezra. « Je… je suis vraiment désolée, vous n’êtes pas brûlé ? » Elle se mordilla encore plus fort sa lèvre, jusqu’au sang. Elle n’osait pas croiser son regard, qu’elle savait empli de colère. Prenant une autre serviette, elle essuya le café sur la chemise d’Ezra et puis se décida à le regarder enfin. Elle n’aurait pas du, parce qu’elle se sentait attirée comme un aimant, vers lui. Sous le feu de l’action elle n’avait même pas fait attention à leur proximité. Juni pouvait même sentir son souffle chaud sur son visage. « J’aurais du faire attention pardonnez moi et… » sur le coup plus aucun mot ne voulait sortir, comme si sa voix avait décidé de l’abandonner, tandis que son corps était rempli d’électricité. Alors elle essaya de se reprendre puis termina sa phrase. « Je vous paierais le pressing pour votre tâche. » Une petite moue embarrassée, la jeune femme se dit qu’il était peut-être temps de s’en aller. Elle contourna le bureau et ramassa son paquet de feuille et le déposa sur un endroit sec. Il allait la pourrir c’était certain. Juni avait bien choisit son jour pour renverser son café.
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptyDim 29 Juin - 12:35




OPEN YOUR EYES
police station, bureau du shérif.

❖ ❖ ❖

Malheureusement, Juni ne mit pas longtemps à arriver. Ezra avait bien du mal à garder son calme quand il était seul avec elle dans une pièce. Dans son bureau. Fermé aux yeux de tous. Pourtant, c'était lui qui réclamait cela, qui l'attirait dans ses filets sans cesse. Il laissa son regard glisser sur elle, sur sa peau pâle, ses yeux clairs, sur ses cheveux flamboyants.  « Voici les feuilles remplies comme vous me l’aviez demandé, votre café sans sucre et les personnes que j’ai contacté viennent à quinze heures comme vous me l’avez précisé. »  Il la remercia d'un simple hochement de tête en l'observant se mordre la lèvre et sourire timidement. Elle était tellement jolie que c'en était insultant. Tout son être réclamait le sien, d'une brutalité réellement éprouvante. Une furieuse envie de l'attirer à lui s'empara d'Ezra quand elle approcha du bureau pour y déposer le café qu'elle avait préparé. Mais son envie fut de courte durée, car déjà elle renversait le café qui atterrit … Sur sa chemise. Il poussa un grognement et s'écarta brutalement, retenant une multitude d'insultes qu'il rêvait de lui balancer à la figure. Sa chemise préférée était ruinée, et la chaleur lui mordait la peau. « Je… je suis vraiment désolée, vous n’êtes pas brûlé ? » Il la foudroya du regard : la réponse était évidente ! « Si, ça brûle. » répondit-il sèchement. Il ne bougea pas, tendu, quand Juni déposa sa main sur son torse pour frotter sa chemise. Ce simple geste suffisait à l'embraser. C'était une torture délicieuse et frustrante pourtant.  Il la regarda faire en silence. Son souffle se fit plus lent, plus mesuré. Il aurait pu la capturer dans ses bras. La serrer contre lui. Mais elle ne le regardait pas, restait le plus à l'écart possible. C'était horriblement blessant : la dégoûtait-il ?  « J’aurais du faire attention pardonnez moi et… » Le temps se suspendit entre eux. Le monde aurait pu s'écrouler, Ezra ne s'en serait même pas rendu compte. Il n'y avait plus que Juni et ses beaux yeux. La tension était palpable, violente, électrique. ça ne pouvait pas venir uniquement de lui, c'était trop fort. Il voulait se convaincre que ça puisse venir d'elle aussi. C'était trop douloureux de se dire qu'il puisse la désirer et qu'elle se moque de lui, qu'elle ne ressente rien. Rencontrer Juni lui avait donné conscience de ce qu'avaient pu ressentir ses ex quand il ne leur témoignait pas d'affection, se comportait de façon indifférente alors qu'elles étaient amoureuses. Etait-il amoureux ? Non, certainement pas. Il ne devait pas. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle craque. On ne pouvait pas se refuser à lui, c'était impensable. Il fallait que ce soit ça … « Je vous paierais le pressing pour votre tâche. »  Cette phrase le fit brusquement revenir à la réalité. Juni s'éloigna et Ezra prit une grande bouffée d'air en levant la tête vers le plafond. L'espace de quelques secondes, il avait vraiment cru être sur le point de commettre l'irréparable. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. « Vous devriez garder votre argent pour votre … Mariage. » dit-il d'un ton sarcastique, en se relevant.

Il ne savait vraiment pas ce qu'il voulait : l'avoir pour lui, ou lui rappeler qu'elle était fiancée ? Il se faisait autant de mal seul qu'elle ne pouvait lui en faire, inconsciemment. Lentement, Ezra entreprit de déboutonner sa chemise tâchée de café en priant pour que personne ne rentre dans le bureau. A coup sûr, ce qu'il était en train de faire serait mal interprété. Mais était-ce vraiment le cas ? N'y avait-il, dans son geste, ne serait-ce qu'un peu de provocation ? « Vous êtes terriblement maladroite, Juni. » lâcha-t-il d'une voix oscillant entre la colère et l'amusement. « Vous auriez pu détruire des documents de la plus haute importance, j'espère que vous en avez conscience. » Il plongea son regard dans le sien avec intensité au moment où il finit d'ouvrir sa chemise et, d'un air désinvolte et purement innocent, il contourna son bureau, passa à ses côtés en l'effleurant à peine pour se diriger vers son casier où il accrochait généralement sa veste d'uniforme et rangeait son sac de sport. Il ôta sa chemise qu'il jeta dans un coin du casier, ouvrit son sac de sport et s'empara d'un tee-shirt gris qu'il enfila avant de refermer le meuble avec fracas, dans un bruit métallique tout à fait désagréable. Ezra se retourna vers la jeune femme et croisa ses bras sur son torse. « Quoi qu'il en soit, ce n'est pas arrivé, donc n'en parlons plus. » Il devait rester calme : après tout, elle n'avait pas fait exprès. Il ne devait pas lui faire peur, la faire fuir. Si ce n'était pas pour lui, c'était au moins pour Claris. Elle ne comprendrait pas. C'était elle qui lui avait collé Juni dans les basques.  « Merci, pour ça. » ajouta Ezra en faisant un bref signe de tête vers les dossiers qu'elle avait entreposés à l'abri et pour les appels téléphoniques qu'elle avait passés. En tant que chef, il était aussi de son devoir de récompenser le travail bien fait. Malgré tout, la colère menaçait de refaire surface à tout instant. Aussi puérile que cela puisse paraître, Ezra aimait vraiment cette chemise. C'était un cadeau de la seule femme à qui il ait un tant soit peu tenu, seul lien agréable qui lui restait encore avec elle. Dakota … Non, il ne devait pas y penser maintenant. Ezra releva les yeux vers l'horloge au dessus de la porte et s'enquit : « Est-ce que vous avez déjà mangé ? » Midi et quart. Si il n'avalait pas très vite quelque chose, il allait s'effondrer. Venait-il vraiment de demander à Juni, de façon détournée, de l'accompagner ? Il enfonça l'une de ses mains dans sa poche et posa l'autre sur la poignée de la porte. « Je vais généralement manger en face. Si vous avez faim, vous n'avez qu'à m'accompagner. » Ce n'était pas une façon très romantique de l'inviter : parfait, donc. Ezra ouvrit la porte et l'invita à sortir de la pièce d'un signe poli de la main, pour fermer le bureau à clé. Ne pas rester plus longtemps seul avec elle était sans doute la meilleure décision qu'il ait prise ce jour-là.
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptyDim 29 Juin - 16:52

Les yeux rivés sur le sol dur de la pièce, Juni se préparait mentalement à une avalanche de jurons lui étant destinés. En même temps, peut-être le méritait-elle vu les circonstances. Elle tritura ses doigts et joua avec sa bague de fiançailles. Lorsqu’elle entendit le mot « mariage » de la bouche d’Ezra, elle ressentit tout à coup, un sentiment de gêne et de colère qui ‘entremêlaient. Elle avait surtout perçu, ce petit ton sarcastique qui ne lui plaisait pas. « Sauf votre respect, ma vie privé ne vous concerne pas, Monsieur » elle hacha ses mots et lui lança un regard noir. Et puis aucun mariage n’allait être fait, pas pour l’instant, Juni n’était pas du tout prête surtout depuis que son cœur joue les difficile et ne veut battre que pour l’homme qui se tenait en face d’elle. Et puis tant pis, si elle lui avait donné l’impression qu’il allait avoir lieu, elle n’aimait guère que l’on parle de sa vie privé au boulot. « Et rassurez-vous, ce n’est pas une chemise qui va me ruiner. » continua-t-elle sur sa lancée. Elle serra ses petits poings, jusqu’à que la sensation de ses ongles enfoncés dans sa chair la calme. En étant avec lui, ses émotions jouaient les yoyos, une vraie montagne russe à elle toute seule. Et puis ce qui devait arriver arriva. Juni s’efforça de ne pas trop regarder ses mains -qu’elle pensaient être douces et qui sauraient la faire frémir- qui commençaient à déboutonner la chemise. Elle sentait que la température de la pièce commençait à grimper à chaque bouton démit. Terriblement maladroite, oui, elle hocha positivement la tête et la pencha sur le côté par le côté amusé. Il n’y avait là aucun reproche, comme si se déshabiller ne le mettait pas mal à l’aise, il fallait qu’il lui parle comme ça. Juni écouta à peine ses dernières paroles tellement que son cerveau était déconnecté, aveuglé par la vue du torse de son patron. Il l’avait achevé avec cette vue mais encore plus avec ce regard si intense qu’il aurait pu allumer le feu et la brûler toute entière. Elle ne savait pas à quoi il jouait et cela l’intimidait. Elle posa ses doigts fins sur ses joues qui étaient chaudes et devaient sans aucun doute avoir pris la teinte rosée. Juni se maudissait parfois de ressentir encore ce brin de timidité qui la trahissait parfois dans ce qu’elle ressentait. Surtout lorsqu’il s’agissait d’un beau brun au corps d’athlète. Et puis le fait qu’il l’effleura suffit à animer cette flamme, à produire une molécule, de la dopamine, cette minuscule molécule qui éveillait en elle un désir non mesurable, intense, mais de courte durée. Il lui en fallait plus. Elle sentait que son corps allait devenir le réceptacle d’une drogue, celle d’Ezra. Elle observait son dos lui aussi bien musclé et la cambrure de son dos qui lui fit mordre sa lèvre encore plus, jusqu’à qu’elle ait mal et qu’elle se souvienne qu’elle n’avait pas le droit de le désirer, non pas lui. Quand il se retourna, elle fit comme de rien n’était tentant de penser à autre chose pour évacuer cette chaleur ambiante. Elle tira le col de sa robe, s’y sentant à l’étroit et releva ses magnifiques cheveux bouclés pour les attacher. Juni lui sourit lorsqu’il la remercia pour son boulot. Après tout elle ne s’en était pas mal tiré, lui faisait-il un traitement de faveur ? Cela pourrait en dire sur beaucoup de choses. Manger ? La jolie rousse écarquilla les yeux en entendant cela, car son estomac commençait sérieusement à la travailler. « Et bien, non pas encore. » Pourquoi ? Il allait encore lui donner du travail ? La jeune femme pria pour que cela ne soit pas le cas. Elle regarda par la fenêtre et y aperçu le petit bar restaurant dont il parlait. « D’accord, je ne suis pas contre, je meurs de faim. » Voila, manger était une parfaite alternative après ce qu’elle avait vécu émotionnellement. Si elle avait fait exprès de renverser son café elle n’y serait même pas arrivée. Et voilà qu’en guise de récompense, il lui offre la vue splendide de son torse. Elle se sentit rougir, la jeune femme dut mordre sa langue pour éviter qu’il ne la voit. Elle sortit alors de son bureau, accompagnée de sa présence. Pourquoi avait-elle accepté ? Elle aurait très bien pu rentrer chez elle, mais l’ambiance n’était pas déjà au beau fixe, et puis c’est vrai, d’habitude elle rentrait mais pas cette fois-ci. Elle laissa son gilet sur le dossier de sa chaise, trouvant qu’il faisait chaud dehors. « Je passe régulièrement devant cet établissement et je ne m’y suis jamais arrêtée pour manger. » Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle allait encore se retrouver avec lui, seulement là il y aurait du monde, mais un petit bout de table les séparer et avec la place qu’il y avait leurs jambes allaient se frôler. Pas bon du tout. Juni décida de ne plus y penser et se concentra plutôt sur ce qu’elle allait manger.[/color][/color]
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptyLun 30 Juin - 19:28




OPEN YOUR EYES
police station, restaurant.

❖ ❖ ❖

« Je passe régulièrement devant cet établissement et je ne m’y suis jamais arrêtée pour manger. » L'homme sourit brièvement. « C'est pourtant un endroit sympa. Pas très cher et assez bon, et la serveuse est charmante. » Abby était devenu, au fil du temps, une véritable amie. Plus que ça, elle était devenue son indic. Il lui offrait de grosses sommes d'argent en échange d'informations précieuses, qu'elle arrachait aux clients ivres en fin de soirée. Un échange de bons procédés qui convenait parfaitement à l'un comme à l'autre. Ezra traversa le commissariat en ignorant les regards curieux qui se posaient sur eux à leur passage, bien que cela le dérange quelque peu. Il avait conscience que les rumeurs allaient bon train dans un établissement comme celui-ci, et les pires rumeurs couraient à leur sujet en fin de journée. Rumeurs qu'il démentirait de toute façon, comme d'habitude. Chacun savait Ezra fermement opposé aux relations intimes mêlées aux relations professionnelles et il saurait faire valoir sa défense. Tous deux quittèrent le commissariat et furent happés par une vague de chaleur en se début d'été. La température avait agréablement monté, trop peut-être. Il traversa la rue mains dans les poches et poussa la porte pour laisser entrer la jeune femme. « Après vous. » dit-il poliment, avec un bref sourire. Son regard gris se posa sur Abby et son sourire s'élargit. « Bonjour. » le salua-t-elle, avant de tourner la tête vers Juni. « Mademoiselle. » ajouta-t-elle avec curiosité. Elle ne prit pas la peine de les accompagner ou de leur désigner une table, Ezra faisait comme chez lui, en ces lieux. Il se dirigea vers la table du fond, contre la vitre. Ezra n'arrivait pas à croire qu'il mangeait avec Juni, en tête à tête. Ce n'était pas un rendez-vous, mais ça n'en restait pas moins délicat. C'était de sa faute, c'était lui qui avait pris l'initiative. C'était également l'une des premières fois qu'il venait manger ici en compagnie de quelqu'un. Ezra aimait être seul, avoir du temps pour réfléchir … Penser encore plus au travail. C'était bien cette raison qui le poussait à aimer être shérif : au moins il avait un bureau et n'était pas obligé de supporter le brouhaha incessant et la sonnerie du téléphone. Aussi, la présence de Juni était troublante, mais ps désagréable. Elle cassait une routine qu'il avait lui-même instaurée pour se rassurer. C'était facile d'avoir le contrôle, beaucoup moins d'être confronté à l'inconnu. Il lui tendit le menu pour qu'elle choisisse quoi manger. Lui savait parfaitement ce qu'il voulait, comme d'habitude. Abby ne mit pas longtemps à surgir de derrière son comptoir, de son pas dansant et provocateur. Hantise des femmes et fantasme des hommes, elle amusait énormément Ezra qui ne pouvait malgré tout cesser de penser que ce comportement causerait sa perte. « Je vous sers la même chose que d'habitude ? » demanda-t-elle à son attention. « S'il vous plaît, oui. » répondit-il avant de s'accouder à la table pour regarder Juni. Abby se détourna de lui pour s'intéresser à la jeune femme. « Vous avez choisi ? » Elle prit note et tapota son calepin contre ses lèvres. « Vous voulez quelque chose à boire en attendant ? » Ezra réfléchit quelques instants. « De l'eau, ça ira pour moi. » La serveuse s’esclaffa et s'intéressa de nouveau à Juni, avant de s'éloigner. Le regard d'Ezra se posa sur la rue et les voitures qui passaient. Le silence s'installa entre eux durant quelques minutes. L'homme repensait à ce que lui avait Juni, dans son bureau : Ma vie privée ne vous regarde pas. En effet, ça ne le regardait pas. Ce n'en était pas moins blessant. C'était typiquement le genre de comportement qu'il détestait, parce qu'il était susceptible, et impulsif. Un rien suffisait à l'énerver. Ezra reposa ses prunelles bleu gris sur la jeune femme et son menton dans la paume de sa main. Fatigué, il n'avait aucune envie de revenir sur ce qui était arrivé. « Ne faites pas trop attention à ce qu'il sera dit à votre sujet, lorsque nous retournerons au commissariat. Je ne suis jamais venu avec une femme ici, alors les rumeurs iront bon train. » dit-il pensivement, pour la mettre en garde. Pas que ça le dérange qu'on le pense avec elle, mais Ezra savait à quel point des rumeurs pouvaient être destructrices. Et en l’occurrence, si lui ne perdrait rien, Juni avait beaucoup plus à perdre. « Comment va Leo ? Ca fait un moment que je ne l'ai pas croisé. » s'enquit-il alors pour faire la conversation. « Oh. Vous n'êtes pas obligée de répondre. Après tout, votre vie privée ne me regarde pas. » Il avait juste envie de parler d'autre chose que de travail. Juni était une personne compliquée. Jamais Ezra n'aurait cru pouvoir avoir autant de mal avec une femme. Abby déposa leurs boissons devant eux et s’éclipsa rapidement. Il porta le verre d'eau à ses lèvres et en but une gorgée, avant de reposer son regard sur Juni et le verre sur la table, qu'il tint dans sa main.
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptyMar 1 Juil - 11:24

Juni passant devant Ezra en le remerciant de sa galanterie et ses yeux se posèrent sur une jeune femme qui vint les saluer. Elle répondit par un hochement de tête positif tout en lui souriant. La jolie rousse se mit dans les pas du brun afin de gagner une petite table, au fond, proche de la baie vitrée. Elle s’installa en silence en prenant soin d’éviter son regard le temps d’un instant, afin de mettre en ordre ses pensées. Elle ne savait pas quelle tournure allait prendre ce déjeuner, mais ce qu’elle savait c’est qu’elle n’avait pas peur des regards jetés sur eux, en même temps il fallait s’y attendre car bien souvent, à cause du cliché, du patron et de sa secrétaire, qui était souvent vrai, malgré des exceptions, on pensait souvent que ses deux avait une relation. Elle observa de ses yeux bleutés la jeune serveuse. Il était vrai qu’elle était belle, il y avait en elle quelque chose d’électrisant qui devait bien en faire tomber plus d’un. Soupirant, la jeune femme prit le menu entre ses mains. Elle survola la carte à la recherche d’un plat consistant car son ventre criait famine et qu’elle serait capable de manger un bœuf entier. Son sourire s’illumina lorsqu’elle vit qu’ils servaient de bonnes entrecôtes, bon certes cela n’était pas raffiné mais après tout pourquoi cela intéresserait quelqu’un ? « Hum, alors pour moi ce sera une entrecôte, saignante, avec des frites, s’il vous plait. » Son regard croisa celui d’Ezra, qui s’était accoudé sur la table. La regardait-il depuis longtemps ? Elle lui sourit timidement avant de refermer lentement le menu et le déposa sur la table. « De l’eau aussi. Merci ». Elle posa ses avant bras sur la table, le buste en avant, en attendant d’être servie. Son regard se fixa sur les condiments posés sur leur tables avant de relever le regard sur son patron. Elle se recula légèrement, parce qu’elle se savait trop proche de lui, qui s’était avancé. Elle fit en sorte de bien coller ses jambes sur le bas du siège, ne voulant pas frôler, même par mégarde, ses jambes. « Oh, je vois mais ne vous inquiétez pas, je ne suis qu’une simple secrétaire, celui qui sera le plus visé ce sera vous.  » dit-elle en posant ses prunelles sur lui. « Et puis, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, puisque nos relations sont strictement professionnelles, je n’y ferais pas attention, mais… merci.  » Elle baissa son regard sur la serviette qui était devant elle et entreprit d’y jouer avec. Elle fronça délicatement ses sourcils lorsqu’il lui parla de Leo, son fiancé. Surtout qu’en ce moment elle se prenait souvent la tête avec lui et quand cela allait mal, elle mourrait d’envie d’aller chez Claris, qui était aussi la maison d’Ezra. Alors comme elle ne voulait pas le croiser, elle demandait souvent à la belle de la rencontrer dans le parc afin de discuter. La jolie rousse se tassa sur son siège assez mal à l’aise. « Comprenez qu’au boulot, je n’ai pas l’habitude de parler de ma vie privée.  » Elle fit glisser ses doigts dans une de ses mèches rousses. Elle se sentit mieux lorsque la jeune serveuse vint avec l’eau et leur verre. Elle avait terriblement soif, sentant que son palais était sec. « Oh et bah en ce moment il est un peu occupé par son boulot de professeur, avec un tas de copie à corriger mais sinon il vas bien, et Claris comment va-t-elle ? Elle m’a demandé de passer à la maison mais je n’ai pas pu.  » Ou tout simplement, parce qu’Ezra était dans les parages. Seulement, elle ne pouvait pas éviter d’entrer dans cette maison éternellement parce qu’il était là. Juni prit sur elle, se pinçant les lèvres. Elle regarda derrière elle, et soudain son téléphone se mit à vibrer. Elle farfouilla dans son sac et regarda son écran, le fixant. C’était Leo. Zut, elle avait oublié de lui dire qu’elle ne rentrerait pas à la maison. Son regard croisa celui d’Ezra puis une petite moue embarrassée vint se poser sur son visage. «  Veuillez m’excuser, je… je dois répondre.  » Prenant son portable dans les mains, elle décrocha puis se dirigea dehors. «  Leo, je suis désolée j’aurais du te prévenir. » dit-elle en français. Elle riva son regard sur le sol, priant pour qu’Ezra ne l’observe pas en ce moment. Il lui posait des questions, avec qui elle était, où elle se trouvait. «  Je suis en face du poste, comme on a fini un peu plus tard et bien je mange sur place.  » Elle se mordilla la lèvre nerveusement, puis jeta un coup d’œil rapide vers Ezra. Elle lui adressa un sourire rassurant, tout en lui donnant l’air parce que Juni était mauvaise pour faire semblant. «  Oui je suis avec lui, mais c’est normal, c’est mon patron je..  » Et voilà qu’il lui avait raccroché au nez. Une crise de jalousie de plus. En ce moment, il lui en faisait, lui reprochant de finir tard les soirs, mais aveuglé par sa jalousie il ne voit pas qu’elle travaille. Déjà qu’elle avait du mal à gérer son cœur, voilà que son fiancé s’y mettait. Baissant les bras le long de son corps, elle se tourna côté rue, ne voulant pas qu’il voit son visage. Prenant une grande inspiration, elle fit du mieux qu’elle put pour ne pas se laisser envahir par les émotions qui la submergeaient. Elle avait l’impression que tout ce qu’elle touchait était réduit à néant. Elle rentra dans le restaurant, ne voulant pas rencontrer son regard, elle passa devant lui. «  Je reviens… » dit-elle dans un murmure à peine audible. Elle se dirigea vers les toilettes, puis posa ses mains sur le lavabo, regardant son reflet dans la glace. Puis elle se retourna, appuyant son bassin contre le bord du lavabo. Il fallait que cela cesse, qu’elle fasse taire ses sentiments, pourtant elle savait qu’elle allait faire du mal à Leo. Regardant sa bague de fiançailles, elle ne savait plus quoi penser, même s’il était trop tôt pour se prendre la tête. Elle se sentait fautive, elle n’aurait pas du accepter. Et pourtant, elle se sentait irrémédiablement attirée par Ezra. La tête baissée, essayant de se remettre d’aplomb, la jeune femme sortit des toilettes et percuta une personne. « [color=#999933] Désolée » Relevant la tête, elle tomba sur.. Ezra. Son cœur s’affola alors qu’elle se reculait un peu pour le laisser fermer la porte. Elle s’avança vers lui, essayant de le contourner mais elle se heurta à un mur, elle posa la main sur la poignée de la porte mais cela fut vain.
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptyVen 4 Juil - 13:21




OPEN YOUR EYES
restaurant, juni & ezra.

❖ ❖ ❖

Juni avait l'air un peu plus « détendue » maintenant qu'ils n'étaient plus au commissariat. Elle parlait plus facilement d'elle et de son petit-ami, Leo. Ezra l'écouta sans l'interrompre, répondant seulement quand elle demanda des nouvelles de Claris. « Elle va bien. Passez quand vous le pourrez, ça lui fera plaisir. » Pour sa sœur, Ezra devait faire fi de ses sentiments. Il savait que Claris tenait beaucoup à Juni, alors peu importait si sa présence l'embarrassait lui. Le téléphone de la jeune femme et mit à sonner. « Veuillez m’excuser, je… je dois répondre.  » Ezra acquiesça d'un signe de tête, sachant très bien qui était son interlocuteur. Quand bien même Juni parla français, Ezra comprit la moindre de ses paroles, ou presque. Il était pratiquement trilingue, ses seules lacunes étant dues à son manque de pratique évidemment. Toutefois, le français était plus facile à retenir que le chinois, dont les subtilités lui échappaient déjà depuis un moment. «  Oui je suis avec lui, mais c’est normal, c’est mon patron je..  » Il détourna les yeux de la vitre pour les poser sur Juni. Etait-il en train de lui faire une crise ? Le fait que leur couple semble pâtir de la relation que fondaient Ezra et Juni était à la fois une victoire et un coup dur. Ezra Swethenam n'avait jamais été un briseur de couple, et il ne voulait pas de cette réputation. Il n'y avait rien de glorieux à arracher l'être aimé à un autre et il n'aurait pas supporté qu'on lui fasse la même chose. La jeune femme regarda l'écran de son téléphone ; Leo semblait lui avoir raccroché au nez. Ezra s'abstint de tout commentaire et se contenta de garder le silence. Pas de questions, il n'allait pas lui faire passer un interrogatoire alors que sa tristesse était évidente. Il eut un pincement au cœur mais ne trouva pas les mots pour la rassurer, quand bien même il en aurait eu envie. Ezra ne connaissait rien à l'amour, sentiment qu'il haïssait au plus profond de ses entrailles. Il était incapable de réconforter qui que ce soit à ce sujet. «  Je reviens… » Il la laissa filer en la suivant des yeux, avec la furieuse envie de la rattraper et l'obliger à le regarder. Juni n'avait pas à se cacher, à faire semblant. Pas avec lui.   Ezra patienta un moment et, finit par s'inquiéter en ne la voyant pas revenir. Et si elle pleurait ? Il soupira et se leva sans crainte de laisser leurs affaires à table pour aller voir ce qu'il se passait. Il jeta un coup d'oeil équivoque à Abby pour lui faire comprendre et elle acquiesça imperceptiblement. Au moment où il allait entrer, la chevelure enflammée de Juni apparut dans son champ de vision et elle le percuta, lui arrachant une exclamation de surprise. « Désolée. » Ce qui le poussa à la faire reculer pour fermer la porte derrière eux, Ezra n'en savait rien. C'était inconscient, irresponsable, totalement absurde. Il attrapa le poignet de Juni et ôta sa main de la poignée de la porte, en plongeant son regard dans le sien. « Vous n'avez pas à vous cacher si vous êtes malheureuse. » Il la relâcha doucement et s'appuya contre la porte, bras croisés sur son torse. « J'ai compris ce que vous avez dit à votre petit ami, parce que je parle français. » expliqua Ezra dans la langue de Molière. On lui avait souvent dit qu'il avait un accent charmant et amusant, typiquement américain. Mais la question n'était pas là : il savait très bien qu'il était le problème. Le shérif ne savait pas si il devait faire un pas en avant ou un pas en arrière. Profiter de sa faiblesse et de la fragilité de leur relation pour se l'approprier, ou s'éloigner d'elle et lui laisser l'occasion de vivre la relation qu'elle méritait vraiment. Ezra ne lui offrirait pas de bague de fiançailles, de mariage, d'enfants. Il ne voulait rien de cela, pas pour l'instant. La seule femme avec qui il aurait pu l'envisager était partie, et il était hors de question qu'il y pense de nouveau. Alors de quel droit essayait-il de la séduire ? Pour son bon plaisir ? Pour la jeter ensuite, comme toutes les autres ?  Le shérif enchaîna : « Je n'aurais pas dû vous proposer de manger avec moi, je suis navré. Je ne savais pas que Leo le prendrait mal. » Ezra posa sa main sur la joue de Juni quelques secondes, entortilla une mèche de cheveux autour de son doigt et s'écarta de la porte. « Nous n'avons qu'à nous dépêcher, et vous prendrez votre après-midi pour le … Retrouver. » Il sortit le premier et soupira en retournant à la table sans se retourner. Son cœur battait à tout rompre, ce qu'il venait de se passer était très étrange. Il se laissa tomber sur la chaise, tourna son visage vers la rue. Il était vraiment nul avec les femmes, et cette dernière était particulièrement compliquée. Abby apporta les assiettes qu'elle déposa devant eux sans un mot. Elle respectait le moindre de leurs silences, ne s'imposait que lorsqu'il le fallait. Et pour cela, Ezra la respectait profondément, peut-être plus que n'importe qui. En regardant son assiette, l'homme fut frappé par son manque d'appétit, alors qu'il était mort de faim quelques minutes plus tôt. « Vous devriez venir manger tous les deux, à nouveau. Au moins il serait rassuré et verrait que nos relations sont strictement professionnelles. » proposa-t-il en portant une frite à ses lèvres. Parler du petit-ami de Juni n'était pas très agréable ; ça l'irritait, même. Mais il faisait un effort, parce que c'était lui qui avait lancé le sujet.
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MessageSujet: Re: juni ≈ open your eyes   juni ≈ open your eyes EmptySam 5 Juil - 12:17

Juni avait ressenti ce contact bref, mais suffisant pour lui donner des frissons. Alors comme une marionnette, elle se laissa guider. Son regard se perdit dans le sien, tandis qu’un tumulte d’émotions livrait bataille en elle. Elle n’avait pas envie qu’il la voie comme cela et puis,  elle n’était pas du genre à s’ouvrir facilement, mais avec Ezra la donne changeait. Comme si la graine qui sommeillait en elle, allait donner naissance à une ravissante fleur. Fronçant les sourcils, la jeune femme pencha la tête sur le côté. Ainsi il savait parler et surtout comprendre sa langue maternelle. Se mordillant la lèvre, la jeune femme soupira. « Je suis désolée que vous ayez assisté à cela ». Elle avait perçu ce petit accent, qui n’enlevait rien à son charme, mon dieu. Elle retint son souffle lorsqu’elle sentit sa main glisser sur sa joue en un effleurement. Elle mordit sa langue pur ne pas montrer que ce geste l’impactait. Elle l’écoutait qu’à moitié, trop hypnotisé par lui. Ses yeux étaient toujours ancrés dans les siens, puis ils suivirent le mouvement du jeune homme, il joua avec une de ses mèches, ce qui la fit sourire. Et toute cette magie s’estompa lorsqu’il la ramena à la réalité en lui parlant de Leo. « Non, je refuse. Ce.. ce n’est pas la première fois qu’il est jaloux.» Elle releva son regard bleuté vers lui. Puis elle le suivit, dans ses pas, vers leur petite table. Elle regarda son assiette et se dit qu’il était peut-être temps de manger car souvent on disait que l’appétit venait en mangeant, alors elle prit sa fourchette et leva les yeux vers Ezra. Puis elle la déposa, affichant une moue dubitative. « Et bien, je ne sais pas s’il voudra car le soir où nous avons fais connaissance, il m’a rapporté par la suite, que vous n’arrêtiez pas de me dévisager et cela l’a mis en colère. Alors bien sûr je lui ai dit que c’était stupide et que vous me regardiez normalement » Elle avait décidé de lui parler en français car elle voulais qu'il soit le seul à comprendre. Dans la lueur de ses yeux, elle aimerait que cela ne soit pas une erreur. Elle glissa sa main sur la table vers la sienne. Ce geste était osé mais elle n’en avait que faire. Ce contact, cette électricité, c’était la même qu’elle l’avait ressenti depuis leur rencontre. « Vous n’avez plus faim ? Ne.. ne vous inquiétez pas pour moi, vous avez tellement d’autres choses pour lesquelles vous avez à vous inquiéter Monsieur, j’espère que ce n’est pas par rapport à Claris, que vous vous montrez clément avec moi. Et puis Leo est d’une jalousie maladive, ce que je ne supportait pas en France mais depuis que je suis revenue.. » Elle en profita pour enlever sa main de la sienne, il ne pourrait pas apprécier ce geste. Cela touchait, qu'il s'inquiétait pour elle, peut-être qu'elle comptait pour lui, mais peut-être aussi ce n'était parce qu'elle était son employée. « il pense que j’ai changé, en même temps j’ai toujours su que je devais me trouver ici, et puis ce n’est pas aussi simple d’oublier la perte d’un être cher. » Et puis surtout depuis qu’elle l’avait rencontré sa vie n’allait plus être la même.  Elle reprit ses couverts et se mit à manger. Elle était encore chamboulée par ses contacts, elle n’avait pas l’habitude d’une telle familiarité avec lui. « Parlons d’autre choses, par exemple votre chemise, je sais que vous y tenez, alors je la prendrais et je viendrais vous la donner et si vous n’êtes pas là, je la donnerais à Claris. Après tout c’est ma faute, si vous n’avez plus rien à vous mettre, j’espère que pour vos rendez-vous cela ira, sinon je peux toujours essayer d’y aller après manger. » Elle but une gorgée d’eau, et ne le quitta pas du regard. C’est vrai, elle avait vu au combien il tenait à cette chemise, peut-être un cadeau d’un de ses proches. Juni se sentait stupide d’avoir laissé sa maladresse prendre le dessus, mais en même temps se retrouver seule dans un endroit clos avec Ezra avait de quoi lui donner des vapeurs et ne pas être maladroite relevait de l’exploit, bien qu’à partir de maintenant, elle serait beaucoup plus prudente.
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