C’est la plus belle fille que j’ai vu de toute ma vie.

J’ai souvent pensé être quelqu’un d’exceptionnel. On m’a souvent complimenté sur mon intelligence, mon aisance particulière à parler avec les autres, mon courage, ma force et même mon physique. Mais pourtant, il est arrivé un jour, où il a fallut que j’arrête de vivre à travers les compliments des autres. Car un jour je me suis retrouvé tout seul. Jusqu'à ce que je la voie. Elle qui m’a dit « Si tu te crois trop bien pour te lever de ta chaise, tu n’as qu’a aller te faire voir ailleurs ». C’était la voix la plus douce du monde. C’était la plus belle fille que j’ai vu de toute ma vie.

Il avait toujours adoré ses parents, ils étaient adorables, et avaient toujours fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l’aider à aller au bout de ses ambitions et de ses rêves. Joshua tentait de bien se tenir, même s’il avait toujours eu un certain savoir vivre, grâce à son éducation. Sans broncher, il regarda d’abord son père, la force tranquille, le bon vivant. Il était le genre d’homme que tout le monde aimait et qui aimait tout le monde. Le médecin qui vous tape dans le dos quand il vous voit, le compagnon qui vous soutient alors que vous vous saoulez au comptoir d’un bar étrange et malfamé. Quand a sa mère, elle avait toujours été élégante, ces femmes fortes qui prennent soin de leur apparence dans l’âge avec classe. Ils étaient un couple étonnant, sa mère qui le maternait trop, et son père qui se moquait d’elle. Aucun défaut, ils étaient la perfection d’une vie à deux. Seulement, cela ne leur donnait pas le droit de décider de la sienne, de « vie à deux »

"Putain mais laissez-moi tranquille merde ! Vous comprenez pas que j’en ai rien à faire de vos toasts et de la couleur des serviettes de table ? Vous m’emmerdez ! Tous autant que vous êtes ! Débrouillez-vous sans moi ! » Il entendit la voix de sa fiancé à côté de lui, parler pour lui, « Excusez-le, il est stressé à cause du mariage, il a les nerfs à fleur de peau. » Joshua avait haussé ironiquement les sourcils. Oh oui, vu comme cela, tout le monde pourrait croire qu’il s’agit d’un parfait salaud, égoïste et malpoli, seulement pour éviter les erreurs de jugements, reprenons l’histoire depuis le début. Tout dans sa vie avait toujours été orchestré, calculé, minuté, depuis le jour où il avait commencé à apprendre à marcher. Il avait toujours tout testé, tout fais, avait obtenu son diplôme avec brio, tiré par quatre épingles dans son école privée, gosse de riche qu’il était. Pour lui c’était normal, il ne voyait vraiment pas où était le problème, puisqu’il n’avait jamais vu autre chose , ni aucun autre mode de vie jusqu'à ses 17 ans. C’est à ses 18 ans qu’il commença réellement à prendre conscience des vraies valeurs de la vie, quand il fréquenta l’université. Non, il ne savait pas quoi faire, testait tout et n’importe quoi, pour se compléter dans sa vie dissolue, qui semblait ne plus avoir aucune saveur. Les années s’écoulèrent toujours aussi fades, aussi vides de sens pour Joshua qui supportait sans grand enthousiasme le temps qui passait. A 21ans, il n’avait encore rien accomplit, vivait de l’immense fortune de ses parents, se dégoutait de tout, subissant la vie encore et encore. « Tu devrais te décider à demander Mary en mariage, c’est une fille de bonne famille, ils sont très réputés dans le textile ! Oui, oui ce sera parfait, très bien élevée en plus de cela. » Mary ? C’était la fille avec qui il sortait, plus ou moins, depuis plus de huits mois. Il aurait bien coupé la parole à sa mère et rajouté « pimbêche superficielle et avide d’argent », mais il se retint en se mordant vivement la lèvre. Il n’avait aucune envie de se marier avec elle, bien qu’il appréciait sa compagnie, il n’était pas certain de vouloir rester le reste de sa vie avec elle, entouré de cocktails et de soirées de vernissage. Cependant, Joshua fut mit devant le fait accomplit lors d’une réunion d’entreprise annuelle de la société de son père, où on annonça ses fiançailles sans même qu’il soit au courant, il fit alors bonne figure devant tout le monde pour ne pas gâcher la fête, ni humilier Mary, bien qu’il sache qu’elle n’aimait que son argent, elle semblait ravie. Tout cela nous ramenant à ce moment précis de début de récit où Joshua péta son câble en plein repas familial.

Il sortit de la pièce presque immédiatement laissant tomber sa chaise avec fracas. Son mariage était dans une semaine, et on l’assommait continuellement, sans cesse tous les jours. Et ils s’écoulèrent, encore et encore, jusqu’au jour du mariage. Joshua n’en avait pas dormit depuis 3 nuits, et il était à peu prêt sur de faire une ini crise cardiaque toute les secondes. « Mon chéri ! On a oublié tes boutons de manchette ! » Il avait soupiré, d’un ai las, « C’est bon, on s’en fout ! » Sa mère l’avait alors regardé d’un air réprobateur, et il avait levé ses yeux un peu cerné vers elle, « Ah non ! Ce sont ceux que les hommes de la famille ont toujours porté le jour de leur mariage Joshua ! » Après avoir émit un grognement plaintif, il sortit de l’église en trombe. La cérémonie allait commencer dans 20 minutes, et il avait prit la route de la maison pour aller chercher ces stupides boutons de manchette. Seulement quand il dut tourner dans sa rue, il hésita. C’était le carrefour, l’un guidant vers sa maison, l’autre vers la sortie de la ville. Et sans qu’il ne puisse expliquer cette pulsion incontrôlable il quitta la ville sans se retourner. Encore par pulsion, Josh avait acheté un vieux van quelques villes plus loin. Il faisait un bruit monstre mais le jeune homme avait eut un coup de cœur et il y avait assez de place pour y dormir. Il roula pendant longtemps, traversant l’Ohio et l’Indiana. Étrangement il n’avait pas tellement voyagé en Amérique, il était toujours resté enfermé en Arkansas, et il avait cru voyager à travers les chimères et les livres.Mais qu’en était-il du vrai voyage ? Celui qui vous transporte et vous rend vivant ? Il avait cette nouvelle sensation, ce besoin de liberté, et aucune obligation. Il retira beaucoup d'argent liquide de son compte qu'il lia et qu'il conserva dans une basket sous son siège avant, et il avait troqué son costume de mariage contre des habits dans une friperie. Il enchaina les petits boulots. Ils voyagea un peu partout en Amérique, vivant sur la route parce que c’était ce qui lui plaisait par-dessus tout, ce besoin de liberté, et aucune obligation. Il n’aurait pas pu être plus heureux de vivre, il se faisait des amis de passage et dansait, chantait au coin du feu, fumait de la marijuana et se complétait dans le plaisir immédiat. On chercha à le retrouver, plusieurs fois, mais il n’en avait pas envie, pas du tout, il ne voulait plus les voir, rester dans le denis. Lâche ? Peut-être. Libre ? Certainement. Il s'installa presque immédiatement à Hollsville en Louisiane, en collocation avec un certain Stephen. Cela dure depuis sept ans, et Joshua est toujours seul, seulement il l'a vu, il l'a vue, elle. C’était la plus belle fille qu'il ait vu de toute sa vie.