- intrigue n°1 - le bal des feuilles.

le bal des feuilles
❝ premier topic commun ❞

Des bougies et des guirlandes scintillants de milles feux tel des lucioles en vadrouilles, faisant ressortir de la noirceur de la nuit des milliers d'étoiles, plus brillantes les unes que les autres. Des arbres secoués par le vent doux, les feuilles oranges volant et virevoltant à travers le parc illuminé. Et des hommes, et des femmes. De belles robes, des sourires et de l'amour. Voilà qu'est arrivé le bal des feuilles, bal traditionnel du début d'automne qu'aucun habitant n'oserait manquer. Organisé par le comité des citoyens depuis plus de quarante ans, ce bal mêle musique, chaleur et beauté. Les tables pleines de friandises et de mets plus doux les uns que les autres, des nappes au sol pour les amoureux des cieux souhaitant se reposer, et un orchestre, toujours. Le bal des feuilles est l’événement romantique du début d'année scolaire, qui donne du baume au cœur en vue des prochaines commémorations.

Invité

wake from your sleep, the drying of your tears

today we escape

Tu ne sais pas trop ce que tu fais là. Tous ces gens, tous ces rires, toute cette bonne humeur te foutent la rage. Les gens sont tellement hypocrites. La moitié préférerait être dans son canapé à regarder la télé et l'autre est ici pour choper quelqu'un à baiser cette nuit. Déplorable. T'avais pas envie de venir, mais vraiment pas. Tu te souvenais même plus qu'il y avait ce foutu bal d'ailleurs. T'es juste arrivé là comme ça. Au départ, tu voulais te poser sur un banc et lire et puis tu les as vu. Eux. Cette bande de tordus. Ce n'est pas que tu n'aimes pas les gens, enfin... pas vraiment. Ce sont plutôt les gens qui ne t'aiment pas en général. Trop étrange, trop instable. Les habitants de cette putain de ville ont peur de toi. T'as jamais rien fait de mal pourtant, mais quand on sort un peu du commun, on effraie, c'est pas nouveau. Certaines personnes sont assez ouvertes d'esprit pour comprendre que le monde n'est pas tout rose et qu'il arrive que des individus aient des problèmes et se sentent mal. Alors elles essayent de te comprendre, parfois de t'aider et quelques rares fois, elles y arrivent. Ces personnes, tu peux les compter sur les doigts d'une main. Et tes parents n'en font très certainement pas partie. T'es donc arrivé ici complètement par hasard. T'as hésité à partir un bon moment mais après tout, si tu restes, tu pourras toujours te foutre de la gueule des foutus habitants de cette ville. Tu t'es finalement assis sur une chaise, bien en retrait pour que le moins de personnes possibles ne te voient, ton livre à la main, bien décidé à profiter de la soirée à ta manière. Tu pries intérieurement pour que tout se passe bien ce soir. Pas de crise d'angoisse, pas de pétage de plomb et surtout pas de dispute avec quelqu'un, histoire que les gens ne trouvent pas encore une excuse pour t'éviter ou te regarder de travers quand ils te croisent. Foutus connards. Les gens sont abrutis. Et tu ne peux pas leur dire sans passer pour un con, alors tu les insultes intérieurement et bordel, ça te fait du bien. T'observes une petite vieille un peu plus loin ; tu ne sais plus son nom, mais tu te souviens avoir entendu ta mère parler d'elle quelques années auparavant. Vraie mégère, avare, déteste les enfants, va à l'église tous les dimanches. Sa fille s'est fait la moitié des hommes de la ville, mariés ou non. Lamentable. Et on préfère des personnes de ce genre à toi. Bande d'idiots. T'aimerais tellement partir d'ici. Mais tu ne peux pas. Tu ne sais pas trop ce qui te retient mais tu sais que tu ne peux pas partir d'ici. Tout se passerait mal. Tu n'aurais personne. Tu serais seul, vraiment seul. Encore plus perdu et paumé que tu ne l'es déjà. Tu ne peux pas te permettre ça. Ça serait mal, pour toi et surtout pour les autres.

Code by Silver Lungs

Invité

Le bal avait toujours été un événement particulièrement plaisant à mes yeux. Non seulement car auparavant il m'aidait à me vider l'esprit de mes nombreux soucis familiaux, et m'aidait à faire de nouvelles rencontres, mais surtout car pendant les deux dernières années, j'étais arrivé au bras de la plus belles des femmes, Savi, et qu'elle avait su me faire passer des soirées exceptionnelles. Je me rappelais encore de nos promesses, de notre amour, de nos confidences, de ces moments de partage que j'avais vu s'évaporer dès lors qu'elle avait appris que je l'avais trompé, et qu'elle ne me méritait pas. Cette année, le bal avait donc pris une toute autre forme, beaucoup moins joyeux et intriguant, comme il avait toujours su l'être à mes yeux. J'avais d'ailleurs longuement hésité à y aller. A quoi cela me servait-il après tout, de participer à un événement qui ne me rendait pas aussi heureux qu'avant, et qui ne cesserait de me rappeler à quel point j'avais gaffer. Pourtant, l'envie d'y aller était plus forte, par espoir de revoir Savi peut-être, ou tout du moins, de ne plus me juger le temps d'une soirée et de profiter de celle-ci, et des amis que je pouvais y rencontrer. Ce fut donc habillé d'une chemise bleue marine et d'un blaser que j'arrivais dans le parc, mains dans les poches, l'air pensif. Comme à son habitude, le comité s'était démené pour nous offrir un bal digne de ce nom, et les couleurs chaudes de l'automne rajoutait une touche de magie à cette magnifique soirée de septembre. J'avais désormais au fond de moi, l'espoir que cette soirée, comme longtemps avant, pourrait me faire oublier mes soucis.

Invité

LE BAL DES FEUILLES

Pourtant que la montagne est belle. Comment peut-on s'imaginer en voyant un vol d'hirondelles que l'automne vient d'arriver ?

Lorsque Alanah avait décidé de rejoindre le comité des citoyens de Hollsville, on avait eu bien du mal à la prendre au sérieux. Après tout, elle était loin de véhiculer une image festive et social. Et même s'il était vrai que son souhait était plus guidé par le départ de sa mère que par une réelle envie, les activités organisée par le comité était une chose qu'elle appréciait. Peut-être un peu en secret, il fallait l'avouer. Mais elle avait une réputation à maintenir après tout. Le bal des feuilles était peut-être un de ses favoris, simplement parce que l'automne avait toujours été sa saison préférés. Ne cherchez pas à savoir pourquoi, elle n'aurait de toutes façons pas su vous le dire. Elle était pourtant, cette année, moins enchantée de s'y rendre. La raison n'était autre que ses deux béquilles qu'elle se devait d'utiliser pour marcher. Une mauvaise aventure au travail, rien de bien méchant, mais qui l'embêtait tout de même. C'est donc en s'appuyant sur ces deux engins de malheur qu'elle arriva dans le parc. Son regard protecteur se posa rapidement sur Loup, assis un peu plus loin sur un banc. Elle lui adressa un léger sourire, sans même savoir s'il l'avait vu. Elle était heureuse de le voir ici, même si lui devait l'être un peu moins. Elle aurait pu aller prés de lui, mais elle jugea préférable de ne pas le faire. Si elle voulait qu'il se mélange aux autres, il ne fallait pas qu'elle accapare toute son attention. Elle porta alors son attention sur les décorations. Avec sa cheville, elle n'avait pas vraiment pu participer à la préparation cette année, quand bien même elle était passé, histoire de montrer qu'elle ne prenait pas ça à la légère non plus. Ils avaient fait du bon boulot, comme tous les ans. Elle aperçu au loin son père avec Clara et Anton. Mais aussi n'eurent droit qu'à peu d'attention, juste un signe de la main et un sourire. Il y avait bien une personne qu'elle aurait aimé voir ce soir, mais elle ne serait pas là, elle le savait. Alors elle se contenta d'aller s'adosser contre un banc, posant sa jambe sur la poignée d'une de ses béquilles. La soirée risquait d'être longue.

love.disaster

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JE VOULAIS DANSER AVEC TOI AUJOURD'HUI

le bal des feuilles

Charlie avait toujours adoré le bal des feuilles. En bonne native d'Hollsville, elle avait grandi avec cette tradition. Elle avait connu ses premiers émois amoureux lors du bal des feuilles. Elle avait dansé ses premiers slows lors du bal des feuilles. Elle avait pris sa première cuite - et sa dernière à vrai dire è- lors du bal des feuilles. Désormais, Charlie faisait partie du comité d'organisation pour, comme elle le disait souvent, « rendre à Hollsville ce que Hollsville lui avait donné ». Elle déambulait à travers les couples et les groupes, saluant ses amis, souriant à tout va. A la voir comme ça, on pouvait avoir l'impression que tout allait bien pour Charlie. Pourtant, tout n'était pas si facile : madame Taggart venait de mettre fin à ses jours, Jesper était de retour à Hollsville et avec Andrew, c'était tout sauf rose. Mais Charlie donnait le change, elle n'était pas du genre à se plaindre. Après tout, il y avait toujours bien plus malheureux qu'elle. La jolie blonde était en train de remplir des verres quand elle aperçut Alanah, assise sur un banc. En reconnaissant son amie, un sourire s'étira sur ses lèvres. Leur relation avait connu des hauts, des bas, mais elles en étaient toujours ressorties plus fortes. Aujourd'hui, Alanah allait beaucoup mieux qu'à l'adolescence et rien ne pouvait rendre Charlie plus heureuse. Elle reposa la bouteille de vin qu'elle avait dans la main avant de s'approcher d'Alanah qui ne l'avait pas encore vu. Charlie posa ses mains sur ses yeux pour lui cacher la vue. « Mademoiselle Sullivan, vu votre état, il aurait été plus sérieux de rester chez vous ce soir », dit-elle en riant. Elle retira ses mains avant d'enlacer son amie. « Comment vas-tu ma belle ? Mieux, j'espère ? ». Charlie s'assit sur le banc. Il y aurait bien quelqu'un d'autre pour prendre son relais aux boissons.

Code by Silver Lungs

Invité

Les mains dans les poches et l’air déplacé, Camille pénétra dans l’enceinte du parc, où la musique et les lumières attestaient de la présence du fameux bal des feuilles. Il entendait parler de ce bal depuis toujours, et il s’y était rendu chaque année sans le manquer une seule fois. D’abord accompagné de ses parents, puis, une fois devenu un peu plus âgé, au bras d’une fille différente chaque année. Cette fois, il était seul. Le bal des feuilles était un de ces rares évènements que le comité organisait et auquel Camille pouvait assister sans avoir à se faire prier – du moins, jusqu’à aujourd’hui. Il avait très vite compris qu’une soirée de ce genre était une occasion rêvée pour mettre des étoiles dans les yeux des filles qu’il voulait impressionner, elles fantasmaient toutes sur la robe, la danse, le baiser sous les étoiles et la nuit qui suivait … C’était facile, presque trop. Et il aurait encore été facile, sans doute, de reproduire le schéma cette année, amener une nouvelle conquête sur la piste de danse et profiter d’un environnement romantique à souhait pour arriver à ses fins. Mais … Il y avait un mais. Cette année, il n’avait pas envie. Pas envie d’aller au bal, pas envie d’une nouvelle fille, pas envie de romantisme. Pas envie de se mêler à la foule des visages trop bien connus de Hollsville, de subir les discours des élus, les questions sans fins des amis de la famille qui inéluctablement voudraient savoir où il en était dans la vie, les regards méprisants des ennemis de la famille qui le jugeraient de haut en bas avant de s’en aller cancaner dans leur coin … Il était d’humeur morose depuis quelques temps, il n’avait envie de rien et surtout pas d’être là. Et pourtant il était là, portant une chemise et un pantalon à pince neufs que sa mère lui avait acheté pour l’occasion et qu’il portait uniquement pour lui faire plaisir. Il fallait qu’il la trouve rapidement, d’ailleurs. Il n’était là que pour elle, pour qu’elle soit satisfaite, qu’elle constate sa présence, et qu’il puisse s’enfuir en douce pour retourner chez lui vite, très vite. Avant de croiser un visage qu’il ne voulait pas voir. Il s’avança, les mains dans les poches, scrutant la foule, et se dirigea vers le bar. C’était l’endroit qui lui paraissait le plus attirant, pour l’instant.

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Sarah & compagnie

❖ le bal des feuilles.

Moi qui en générale de sortait que très rarement le soir, je me demandais bien pourquoi j'avais décidé d'aller à se fichu bal. Peut-être que celui-ci allait me changer les idées, me faire oublier pendant une soirée tout ce qui tournait en boucle dans ma tête depuis plusieurs mois. Pourtant ce n'était pas du tout le bon endroit si je voulais tout oublier, vu que dans le passé, quand ma mère était encore en vie, je m'y rendais chaque année avec elle. Je l'observais danser et rigoler en compagnie de mon père, pendant que je restais tranquillement assise ou que j'allais jouer avec certains de mes amis également présent. Poussant un long soupir de résignation, j'enfilais une petite robe noire s'arrêtant en dessus de mes genoux, je décidais ensuite de mettre une paire de talons rouge pour compléter ma tenue et pour ne pas avoir froid durant la soirée, je pris une veste très simple de la même couleur que mes chaussure. Je fis ensuite un rapide tour dans ma salle de bain pour me maquiller très légèrement ; un trait de crayon noir sous les yeux avec un peu de mascara et une pointe de rouge à lèvre rouge. Mes cheveux restèrent libre sur mes épaules. Et voilà, j'étais maintenant prête à aller me changer les idées dans une fête que j'évitais depuis plusieurs années. Rapidement, je me retrouvais dans la rue et ensuite à la fête en question, car je n'habitais pas très loin du point de rendez-vous de toute la ville et j'y fus en moins de dix minutes. Je décidais de rester au abords de la fête, essayant déjà de repérer des têtes connues, choses qui ne devrait pas être trop difficile, vu que j'ai toujours vécue ici. Étonnement, le premier tour de l'endroit fut un échec, car il y avait encore peu de monde à cause de l'heure. Il faut dire que j'avais décidé de venir assez tôt. Pourquoi ? Alors là je n'en avais aucune idée, peut-être pour pouvoir rentrer pas trop tard.

Invité

Le bal des feuilles était habituellement la soirée préférée d'Heaven. Depuis toute petite, elle adorait la magie qui entourait l’événement. Elle s’émerveillait des guirlandes scintillantes, se gavait des mets délicieux et s'endormait au bruit des lucioles. Mais cette année, une certaine nostalgie accompagnait la jolie brune. Elle n'arrivait pas vraiment à se l'expliquer. La nostalgie, ce n'était pas une émotion familière chez elle. Heaven, elle est toujours souriante. Mais ce soir, elle n'a pas envie de sourire. Elle a plutôt envie de retrouver ses joies d'enfances, de s’asseoir sur une balançoire et de voler. Mais ses pieds sont bien fixés au sol alors qu'elle accorde un sourire à un parfait inconnu. Vêtue d'une robe noire accompagnée de son éternelle veste en cuir, la jeune Witter attrapa une coupe de champagne, qu'elle avala d'un coup. La chaleur se répandit dans son corps frêle et déjà, son sourire se fit un peu plus sincère. Il ne lui restait plus qu'à trouver une compagnie intéressante pour survivre à cette soirée. Elle chercha du regard son meilleur ami, mais elle le savait absent. Ca ne l'empêchait pas d'espérer de le voir arrivé, avec son sourire de tombeur et la perspective d'une meilleure soirée. Très vite, elle se reprit et poussa cette idée très loin dans son esprit. Elle devait cesser de penser à lui et elle ne connaissait pas de façon plus radicale que s'oublier dans les bras d'un autre. Un parfait inconnu de préférence. Un homme qu'elle ne reverrait plus jamais. Mais même cette perspective ne lui semblait pas aussi enivrante qu'elle aurait dû l'être. Elle se contenta donc d'une nouvelle coupe de champagne et de conversations polies avec des personnes dont elle ignorait tout. Plus les jours passaient, plus cette ville qu'elle aimait tant l'étouffait. Heaven avait besoin de nouveauté. Elle avait besoin de voir plus grand, mais était effrayée par l'inconnu qui l'entourait. Ici, c'était chez elle. C'était réconfortant. Et contrairement à ses amis, qui avait fait le grand saut, Heaven était incapable de dire au revoir à sa famille et à ses amis. Elle se savait coincée dans cette ville à rêver d'une autre vie.