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 the winner takes it all /with elyas

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E. Frankie Kingsley
◈ we are the beloved queens.
E. Frankie Kingsley

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MessageSujet: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyMar 24 Juin - 15:42




the winner takes it all.


Son café était froid, contraste saisissant avec la température ambiante de la pièce pourtant climatisée. Pourtant elle n'avait envie de rien d'autre qu'une bonne dose de caféine afin de la tenir en alerte. Elle avait travaillée toute la nuit de la veille et en ce début de soirée la fatigue se faisait sentir dans tout ses gestes. Pourtant elle ne voulait pas rentrer chez elle. Elle voulait travailler pour oublier la solitude de sa demeure. Elle voulait oublier ces murs blancs nus de toute photo. Elle voulait laisser derrière elle le silence planant de son salon. Elle qui avait toujours été habituée à des demeures plutôt heureuse et pleine de vie supportait mal son existence seule dans ce nouveau logement. Soupirant, elle jeta le gobelet encore à moitié plein dans la corbeille déjà pleine de feuilles raturées. Puis elle passa la main dans sa chevelure toujours plus courte alors que la voix de William s'élevait, froide. « Tu devrais rentrer chez toi. » Elle ne lui jeta pas même un regard, l'ignorant dans un parfait silence, cherchant à se concentrer de nouveau sur un dossier des plus urgents. Une disparition inquiétante survenue à quelques milles de là, dans une ferme aux abords de la ville. Son ex-mari soupira avant de se lever de son bureau, fermant au passage le dossier ouvert devant lui. « Très bien, moi je rentre. J'ai fini ma journée. » Il ne la salua pas, ne lui adressa pas le moindre regard, et s'éloigna à pas pressé. Connard. Elle le regarda s'éloigner alors que son cœur hésitait entre une haine irascible et un amour inconditionnel. Ce qu'il pouvait lui manquer maintenant qu'elle ne pouvait le voir dès le matin au réveil et jusqu'au soir, alors qu'ils fermaient les yeux pour la dernière fois. Plutôt mourir que de se l'avouer. Plutôt mourir que de lui pardonner. Plutôt mourir que d'aller s'excuser. Cette situation l'épuisait plus encore que ces heures passées à travailler et pourtant il lui était impossible de changer les choses. Comme si sa conscience s'était faite à l'idée de cette rupture définitive, de ce changement de vie. Elle ne voulait pas faiblir et accepter qu'il ai pu avoir raison, ne serait-ce qu'une fois. Il avait prétendu disposer de son corps pour ses propres désirs. Et voilà qu'ils s'étaient perdu. C'était stupide mais parfois elle s'en voulait de ne pas avoir accepté les désirs de son mari. Après tout, la vie n'aurait peu être pas été si compliquée avec un enfant entre eux deux. Cependant bien vite le regard de son père, enchaînant les verres d'alcool l'air plus mort que vivant lui revenait au visage, la giflant de souvenirs terribles d'un bonheur tâché de sang. Voilà qu'elle y repensait encore. Frankie souffla un bon coup avant de prendre de ses deux mains son visage déboussolé. Jusqu'à entendre un bruit de pas vers son bureau. Surement William revenu chercher une quelconque affaire oubliée à son départ. Les coups portés à la porte pourtant ouverte la surprirent et elle leva la tête pour tomber sur Elyas. Que pouvait-il bien foutre là ? Surtout à son bureau ? Si il était l'ami de son boss, celui-ci ne savait surement pas à propos de leur relation. Leur relation, mot hilarant quand on savait la vérité. « Elyas ? Qu'est ce que tu fais là ? » Elle se releva de sa chaise, surprise. Voilà qu'il venait jusqu'à son bureau après de nombreux jours sans donner la moindre nouvelle. Il était le mélange parfait du prince et de l’ogre. Un homme détestable dont elle ne pouvait se détacher. C'était le seul à la voir encore. Le seul à la rendre vivante. « Je... Entre. » Elle le fit entrer, perturbée de le savoir ici à la vue de tous et ferma la porte après lui avant de croiser les bras et de s'adosser contre celle-ci, tentant par tout les moyens d'avoir l'air décontractée, et surtout pas épuisée. « Tu m'expliques pourquoi tu ne réapparais que maintenant ? » Elle voulait comprendre ce qu'il foutait là. Son comportement la perturbait, elle ne savait plus quoi penser de lui.
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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyMer 25 Juin - 21:07

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Sur un air de no church in the wild de l'américaine Angel Haze et le moteur encore à chaud, il patientait dans sa voiture. Il ne savait pas trop pourquoi il écoutait ce genre de musique, peut-être une légère nostalgie de son temps de jeune adulte. Il est vrai que l'ancien elyas, dealer et expert en la matière, aurait écouté ce genre de musique. Non, autrefois personne pouvait le considérer comme tel, parce qu'il ne paraissait pas appartenir à un homme de banlieue. Car même si c'était malheureux à dire, la plus grande partie des chefs de bande de ces trafics dits trafics de stupéfiants ou même des marchés noirs appartenait à ses suburb américains comme on pouvait très bien percevoir dans certains films américains où les actions se passent dans ces banlieues. Pour autant, elyas ne voulait pas se faire passer pour une telle personne, ainsi les musiques qui suivaient se ressembler et se différencier tellement bien. De plus, elyas n'était plus cet homme, cette ancienne vie était son démon, son erreur pour le restant de sa vie. Un mouvement sur la gauche le fit se reculer sur le dossier de son siège tandis que la silhouette d'un homme qu'il connaissait si bien se dessinait à la sortie de l'établissement. Il ressemblait à un adolescent sur le point de faire une bêtise. Cet adolescent qui attendait le départ du père pour courir voir la fille qui le faisait rêver toutes les nuits, celui qui risquait d'attirer les foudres, celui qui s'infiltrait par la fenêtre de la chambre de la demoiselle tandis que les parents dormaient juste à côté. D'une certaine manière, elyas était redevenu cette personne. Pour autant, on ne pouvait pas dire que le jeune soit amouraché de la belle demoiselle, il était juste important pour lui de la voir. C'était une chose qui ne lui arrivait jamais, habituellement, il passait une charmante soirée en compagnie d'une agréable demoiselle et il s'éclipsait le lendemain sans en demander son reste. À vrai dire, il ne savait pas vraiment pourquoi il restait là à guetter la sortie de cet homme. Autrement, il serait sorti et se serait pavané devant lui sans aucun gène et en lui montrant clairement où il comptait aller. La vision de l'homme marchait vers sa voiture lui procurait un sentiment d'adrénaline au plus profond de lui.  William, cet homme représentait à la fois pour lui une simple connaissance qui aurait pu partir sur une amitié mais il représentait à la fois une menace. C'était un sentiment qu'il appréciait. Le rendre ainsi, il aimait ça. Que les gens le détestent. Il aimait la jalousie naissante de cet homme après avoir découvert l'inceste. En quelque sorte, c'était son caractère. Peut-être aimait-il le malheur des gens lorsqu'il découvrait qu'il était la cause des ruptures de couples ou des disputes. Au plus profond de lui, il aimait se sentir méchant, au cœur d'une affaire de disputes et de pleurs. Peut-être que cela pourrait venir de ces antécédents amoureux ? Un amour absent. Un sentiment que la vie ne fait de cadeau à personne alors pourquoi lui en ferait-il ? L'égoïsme vivait en lui et prenait une ampleur impressionnante.  Dans un certain cas, elyas aimait posséder ce que les autres ont et même avaient. Ses lunettes de soleil sur le nez, il ressemblait radicalement à un flic ou un enquêteur sur le point de coffrer son suspect. Cela ressembler plus à un retournement de situation, car auparavant, c'était lui qui se trouvait à l'extérieur de la voiture. Du coin de l'œil grâce aux rétroviseurs, il gardait un œil sur cet homme qui avait fait l'erreur de laisser partir cette femme. Son regard espiègle suivit avec attention la voiture noire de son ancien ami quittait le parking du commissariat. Sans perdre une minute, il coupa le moteur d'un geste assurait après s'être admiré une énième fois dans le rétro central. Sa portière claqua quelques secondes plus tard tandis que ses pas prenaient la direction de la porte principale du bâtiment. Une situation assez comique pour le jeune homme, lui qui avait pendant longtemps fuit les commissariats et ses fonctionnaires. Sous le coucher de soleil et la chaleur le jeune homme s'aventura dans le hall principal alors que certains regards se relevaient vers lui. D'une voix légère et dans un ton aguicheur qu'il savait très bien interprété, il s'était informé auprès d'une très belle réceptionniste. User de son ton dragueur et de son physique plutôt agréable, il savait très bien le faire pour obtenir quelque chose. Il savait très bien qu'elle se trouvait encore ici, peut-être était-ce son intuition d'homme à femmes ou tout simplement, car il savait comment cerner les personnes avec qui il avait eu une aventure. Peut-être aurait-il dû se convertir dans ce métier autrefois au lieu d'en exercer un autre totalement contraire à la loi. Sa marche continua dans les longs couloirs de l'établissement et s'arrêtèrent devant une porte ouverte menant au bureau. Un sourire se formait déjà sur le coin de ses lèvres alors qu'il se présentait sur le bas de la porte face à la belle blonde après avoir porté un ou deux coups sur la porte en bois. De sa position et de son regard intense sur la demoiselle, il prit avec amusement ce visage surprit de sa visite au moment où elle déposa ses beaux yeux verts sur sa silhouette. Il s'avança dans le bureau au moment où elle se releva de sa chaise pour l'inviter à rentrer. Sa question le fit sourire, évidemment. Que pouvait-il faire ici ? « Disons que je passais dans le coin ? » Tenta-t-il comme réponse alors qu'il n'en pensait pas moins. Peut-être avait-il juste besoin de la voir. À nouveau, il pouvait admirer la beauté de son visage, la sublimité ses hanches et de son corps des plus agréables à regarder alors qu'elle passait à côté de lui pour refermer la porte derrière lui. Laissant une ambiance intime dans ce bureau des plus simples que l'on pouvait trouver, certes un regard sur le bureau et on pouvait dire que la demoiselle avait essayé de le personnaliser. Il se retourna alors, le sourire toujours présent sur ses lèvres, il fourra ses mains dans les poches de sa veste noire. D'une certaine manière, il semblait amuser de voir son amie ou amante aussi réticente et pouvait-on dire gêner ou encore distante de l'homme qu'elle avait accepté dans son lit il y a quelques semaines. Sa question le perturba quelque peu, mais on pouvait dire qu'il en était habitué. La plus part des jeunes femmes le harcelaient pour le revoir et c'était une des premières fois qu'il revenait vers une femme de son plein grès et surtout, c'était l'une des premières fois qu'il ne disparaissait pas de la vie d'une femme pour toujours ou pour un temps qu'il voudrait perdurer au maximum.  « Tu penses que je n'ai rien à faire ici ? » Lui demanda-t-il en réponse. Certes, c'était dans son habitude de détourner les questions à son avantage. Sans un mot de plus, il s'avança dans la pièce afin de s'installer sur une des chaises qui l'occupait. « J'ai été occupé. » Continua-t-il en haussant les épaules alors qu'il s'adossait sur le fond de son dossier et que son amante se déplaçait à son tour dans la pièce. Il l'observa un moment avant d'ajouter avec un visage tel un enfant composé d'une petite moue. « Je pensais que ma visite te plairait. » comme s'il était déçu de la réaction de la jeune femme à son encontre.  

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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyJeu 26 Juin - 13:07




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Voir Elyas, ce bel albâtre qui l'avait fait craquer quelques mois plus tôt alors qu'Ezra les présentaient l'un à l'autre, c'était avoir en face d'elle la personnification de sa trahison et de ses pêchers. Et pourtant c'était si bon que de le trouver là. Soudainement elle se demandait si cette nuit n'avait pas été, finalement, une bonne chose. Alors que son mari ne la voyait plus voilà qu'un nouvel homme semblait la faire exister à nouveau. Et même si c'était mal, même si elle savait qu'il disparaîtrait au lendemain, elle avait acceptée de se donner à lui sans condition. Une erreur qui avait fini par lui coûter son mariage, mais à quoi bon quand celui-ci est malheureux. Elle avait espérée que Will comprendrait, qu'il se battrait pour elle. Au lieu de ça il avait abandonné la partie pour de bon et l'avait quitté. Point final à une relation de treize ans, à un mariage qui en avait duré sept. Une vie à deux à laquelle elle s'était habituée et qu'on lui avait prit d'un coup, sans prévenir. Treize ans pour rien. Treize années à rattraper, sa jeunesse et ses premières fois. Elle n'avait rien vécu d'autre que Will, la police et le deuil. Voilà qu'enfin était arrivé l'occasion de voir d'autres univers. Et cette occasion se trouvait debout, devant elle, tout sourire. Son excuse complètement bidon la fit sourire alors qu'elle se levait pour l’accueillir, des questions pleins la tête. Pourquoi diable avait-il prit la peine de venir la revoir après toutes ces nuits passées ensemble. N'était-elle pas rien d'autre pour lui qu'un corps à aimer avant d'en trouver un nouveau pour la même besogne, et reproduire ce cycle encore et encore ? Elle se sentait mal à l'aise à l'idée d'entretenir une relation avec son amant. Celui-ci alors ne devenait plus l'erreur physique d'une nuit, mais une personne à part entière. Une relation dont elle avait peur. Et dire que William venait de partir. D'autres personnes dans la station de police avait surement du voir le manège se déroulant dans ce foutu bureau. D'abord des jours entiers de disputes entre les anciens mariés, puis l'homme qui part pour laisser là place à un autre. Bien vite les rumeurs accourraient, et finiraient dans les oreilles d'Ezra et William. Ce dont elle ne voulait pas, pour préserver l'amitié de l'un et le calme de l'autre. Elyas n'aurait pas du venir, elle le savait. Mais ça lui faisait tant de bien de se sentir importante, ne serait-ce que quelques minutes. « Disons que je vais te croire. » Se contenta-t-elle de répondre alors qu'elle fermait la porte, s'assurant au passage qu'aucuns regards trop curieux ne les fixaient. Elle le frôla au passage, ses sens aux aguets. Il avait toujours la même odeur, cette odeur musquée qui lui avait fait tourner la tête dès leur première nuit ensemble. Elle réprima un frisson avant de retourner à son bureau, faisant semblant de se remettre au travail, bien trop déconcentrée cependant. Lutter pour ne pas regarder l'homme était plus complexe qu'elle ne l'aurait cru et elle imagina le sourire que cet idiot avait surement là, la regardant lutter contre elle même. La question qu'il lui posa la dérouta et elle leva les yeux vers son regard d'or, ne sachant quoi répondre. « Je... J'en sais rien Elyas. Quelqu'un aurait pu te voir, Will par exemple. » Si Will lui était tombé dessus... Elle n'osait s'imaginer ce qu'il ferait à l'amant de son ex femme si il lui arriver de le rencontrer. Cependant, l'air froid qu'il offrait à Frankie laissait croire à celle-ci qu'il n'en avait plus rien a foutre, ni d'elle ni de rien d'autre. C'était malheureux, mais c'était comme ça. « Occupé à te trouver une nouvelle femme avec qui coucher ? » S'entendit-elle lui répondre. Elle se mordit la lèvre, se réprimandant avant de retourner à son dossier. « Je travaille, je n'ai pas le temps d'entendre que tu t'éclates avec une autre. Je n'ai pas le temps pour tout ça de toute façon, c'était stupide. » Elle posa son stylo et passa une main sur son visage, avant de le regarder. « Excuses moi, je suis fatiguée. C'est juste que je ne m'attendais pas à te revoir, voilà tout. » C'était vrai. Il n'était pas du genre à rester en contact avec les diverses femmes qu'il fréquentait de ce qu'elle en avait comprit. L'amant parfait, celui qui disparaît une fois la faute commise.

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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyDim 29 Juin - 16:06

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Pour être honnête même lui ne savait pas réellement pourquoi il se retrouvait dans la même pièce que son amante. Une chose plutôt rare chez lui. La plus part du temps, lorsqu'il rencontrait une belle demoiselle telle que Frankie, il ne lui fallait pas longtemps pour l'abandonner après une partie de plaisir. C'était peut-être malheureux à dire, même qu'il pouvait ressembler à un goujat. Mais il était un homme à femmes. Qui ne le sait pas ? Personne ne pouvait retirer ce plaisir de la femme. La femme est certainement ce qu'il y a de plus beau pour lui. C'est ainsi qu'il se retrouvait là ; assit sur la chaise qui faisait face au bureau de la demoiselle. Cette femme pétillante mais inspectrice de police. Était-elle à l'origine de l'arrestation de son ex-petite-amie ? Il ne lui avait jamais demandé, peut-être bien parce qu'il n'avait jamais eu l'occasion, car à chaque fois, il repartait comme un voleur pendant des jours sans nouvelles. D'une certaine manière, il ne souhaitait s'accrocher à une jeune femme. Pour dire, la seule femme qui comptait dans sa vie jusqu'à aujourd'hui était sa dernière sœur. Cette petite femme pleine de fraîcheur malgré la vie injuste que dieu lui ait offert quelques années plus tôt. Ses pas l'avaient amené dans cette pièce, dans un bureau qui autrefois, il n'aurait jamais passé la porte à moins de vouloir subir sa propre arrestation ou dénonciation. Par le passé, le jeune anglo-américain toujours dans le secret était bien certainement dans le collimateur de nombreuses personnes présentes dans l'établissement. Il haussa tout simplement les épaules en la regardant du bas de sa chaise. Que pourrait-il lui dire d'autre ? « Tu es bien obligée. » Rajouta-t-il à ce mouvement des épaules tandis que la demoiselle s'installait face à lui à son tour. Sans vraiment trop savoir pourquoi, il la regardait de ses yeux bruns. La regardait était un mot faible, il l'a détaillé ou même la dévorait du regard lui qui savait exactement la beauté de la jeune femme. Il ne croisa ses yeux aucune fois, elle qui semblait le fuir comme si un lapin fuyait un chasseur. Était-elle timide face à lui ? Ou plutôt réservée en cet instant ? La personnalité du jeune homme pouvait sembler intrigante mais à la fois difficile à comprendre. On ne pouvait pas dire qu'il était lunatique. Oui comme tout être humain, il change d'humeur en fonction des situations. Tout comme il était souvent difficile d'analyser l'expression du visage de l'homme assit face à Frankie. Pour autant, il fut surpris, et même déconcerter. Qu'en avait-il à faire de lui ? Qu'en avait-il à faire qu'on pouvait le reconnaître ? Que lui pouvait le reconnaître ? Il pouvait débarquer d'un l'instant à l'autre en prétextant avoir oublié un dossier, il n'en avait pas grand chose à faire. À vrai dire, peut-être était-il sadomasochiste, mais au fond de lui, il attendait ce moment. Voir la réaction de son ancien ami, de ce traite pour lui. Son regard se perdit dans celui de son amante alors qu'elle avait relevé pour une première fois son regard vers lui. « Et ce serait un problème ? » Demanda-t-il avant de poser ses deux bras contre le bureau de la demoiselle, rapprochant sa présence de la sienne comme si à son tour c'était lui qui tenait le rôle du détective. Un rôle qu'il n'aurait voulu pas tenir dans la réalité. Lui, il était un peu le méchant des histoires, des films ou des bandes dessinées. Il était le Joker de Batman, il était tom de Tom et Jerry ou encore le Caméléon de Spiderman. Enfant, s'il jouait au gendarme et au voleur, il s'attribuait le rôle du voleur. Comme si enfant, il se doutait de son futur. Un instant, il voulut lui demander si elle avait peur. Si elle regrettait. s'ils étaient une erreur car à nouveau elle évoquait son ancien mari comme s'il continuait à faire partie de sa vie. Comme s'il se tenait toujours à ses côtés. Comme s'il l'attendait ce soir qu'elle rentre du travail. Cependant, il fut déconcerté, et même surpris. Dans un élan d'incompréhension, il se recula sur le dossier de sa chaise. Pour autant, un sourire se forma sur la commissure de ses lèvres alors qu'il continuait d'observer la jolie demoiselle. Sans un mot, il se leva pour contourner le bureau de son amante par quelques pas afin de s'installer sur celui-ci aux côtés de l'inspectrice. Il se contenait de rire tandis qu'il pinça quelques instants délicatement et doucement la douce jolie de Fran. « Ce n'est pas de la jalousie que j'ai entendue là ? » Lui déclara-t-il alors que ses pommettes s'accentuaient pour retenir son rire. Dans un sens, la situation l'amusait, mais dans un autre, cette pointe de jalousie lui faisait chaud au cœur d'une manière dont il ne pouvait l'expliquer. Il aimait ça. Il aimait qu'elle ait posé cette question. Il ne comprenait pas réellement pourquoi d'ailleurs. En cet instant, il se demandait si elle voulait réellement entendre la vérité sur son absence de quelques jours. Si elle voulait vraiment entendre qu'il était parti à la rechercher d'une nouvelle conquête. Il baissa son regard vers la demoiselle tandis que celle si baisser la tête sur son fameux dossier si important que lui en cet instant. La demoiselle finit par baisser sa garde en lâchant son stylo sur son bureau avant de prendre sa tête entre ses mains. Le magnifique regard de Fran se releva vers lui alors que celui-ci se tenait toujours à ses côtés. Il avait certainement écrasé une tonne de dossier important mais cela ne lui importait peu. Dans cette pièce, bizarrement pour lui, seule, elle était importante. Pensait-elle qu'il devrait quitter le bureau ? Qu'il n'avait rien à faire ici... « Tu penses que je n'aurais pas dû venir ? » Tenta-t-il l'instant d'après en espérant une réponse positive. « Ou tout simplement que je n'aurais pas dû reposer les yeux sur toi ? » Termina-t-il après un léger silence en déposant sa main masculine sur la sienne alors que son regard voulu se perdre dans le sien à nouveau.

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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyLun 30 Juin - 22:30




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Elle n'en revenait toujours pas que de le voir là, face à elle, tout sourire. C'était pour elle impossible qu'il se soit attaché d'une quelconque façon et pourtant aucune autre explication ne lui venait à l'esprit. Car si il n'avait voulu que la sauter une nouvelle fois il se serait contenter de l'appeler, enfin du moins c'était ce qu'elle supposait. Mais non, voilà qu'il bravait les nombreux bureaux et couloirs afin de pouvoir arriver là, sur le lieu de travail de la jeune femme, au vu et au su de tout les collègues de celle-ci. La rumeur se rependrait et alors Ezra saurait. Cette idée la rendait terriblement nerveuse alors qu'elle tentait de garder son calme apparent et son détachement sans faille. Peine perdu face à cet homme qui parvenait toujours à lui faire perdre ses moyens. Elle ne savait pas trop pourquoi mais dès lors qu'il la regardait, elle redevenait l'adolescente enamourée de ses vieilles années. À cette époque c'était Will qui était l'objet de ces désirs puissant. Mais voilà, il ne voulait plus d'elle. Il l'avait rejetée dans tout ce qu'elle avait de plus sensible. Et c'était désormais seule qu'il lui fallait évoluer, une solitude qui la rongeait. Le sourire d'Elyas, bien que futile, parvenait à panser ses blessures pour quelques minutes de temps en temps. Un ange qu'elle avait eu la chance de rencontrer, un démon qui la faisait se perdre plus encore dans ses fautes. Son adultère, simple histoire de fesses, s'était transformé en bien pire alors qu'elle en était venue à fréquenter son amant, le revoyant plusieurs fois depuis les faits. Et toujours il disparaissait au petit matin, lui faisant se rappeler que plus rien n'était sur et qu'elle n'avait plus aucune possession. C'était douloureux, mais elle s'y faisait. C'était moins douloureux que de dormir dans son grand lit vide et froid, le spectre de son ex mari toujours à ses cotés. Elle ne fit aucune remarques alors qu'il la fixait, se contentant de sourire un peu et de fixer vainement les lignes de son rapport. Pourtant les mots ne voulaient se former alors que les lettres disparaissaient sous son regard. Pas moyen de se concentrer alors qu'il était là. Il lui demanda alors si ce fut un problème que de mettre William au courant, ce qui la décontenança. Elle le regarda alors qu'il se rapprochait d'elle, l'esprit tournant à plein régimes. Elle était célibataire, elle pouvait faire ce qu'elle voulait non ? Elle se sentait pourtant si coupable lorsqu'elle étreignait Elyas dans des soupirs saccadés. Elle n'avait pas de réponses à lui fournir. « Je ne voudrais pas qu'il touche à ce si joli visage. » Se contenta-t-elle de répondre. Le connaissant, William risquerait de s'en prendre à Elyas si il apprenait la nature de leur relation. Pourtant elle ne put s'empêcher d'être septique. William l'avait quitté, et désormais il ne lui vouait plus que de la haine. Une haine mélangé à beaucoup de rancœur. Il devait s'en foutre, même si ça faisait plus mal encore. Elle préféra abandonner là son travail, trop fatiguée et trop perdue pour comprendre un traître mot de son dossier.  C'est gênée qu'elle se rendit compte du ton qu'elle venait d'employer, alors qu'Elyas en profitait pour se lever et venir s'asseoir sur son bureau. Elle aurait tué n'importe quel imbécile se permettant cet outrage et pourtant elle ne trouva rien à redire alors qu'il venait la pincer avec tendresse. Elle ne pu se retenir de lui sourire malgré tout, la fatigue et l'agacement que de s'être faite avoir. « Je n'en sais rien, tu en penses quoi ? » Elle lui rendit son sourire avant de fermer son stylo, évitant la son regard. « Je n'ai pas à être jalouse je te rappelle. Je ne suis qu'une distraction n'est ce pas ? » C'était avec une pointe d'amertume qu'elle avait fini par le dire. C'était étrange que de penser ainsi. Elle ne comptait pas pour lui, elle ne comptait plus pour personne. Lorsqu'il lui demanda ce qu'elle pensait, elle prit un temps pour réfléchir. Bien évidemment qu'elle pensait ses choses, par dépit. Mais le lui dire aurait été accepter sa fragilité et ses faiblesses. Et elle se le refusait tout bonnement. Elle préféra se taire alors, et se leva de sa chaise. Ainsi elle se trouvait à la même auteur qu'Elyas et ses grands yeux bruns dans lesquels elle avait aimé se perdre dès leur première rencontre. Et, posant ses mains sur le bureau, de part et d'autres du brun, elle vint s'approcher, les yeux mis-clos, et posa les lèvres sur les siennes. D'abord avec douceur, comme si elle s'attendit à être rejetée, elle vint pourtant l'embrasser avec plus d'audace. Ses lèvres se pressant contre celles charnus de son amant. L'odeur de celui-ci venant lui chatouiller les narines. Elle ferma les yeux pour de bon, se laissant emporter. Elle se laissa aller à ne plus être Francesca. Et l'embrassa. C'était toujours terrifiant que de tromper William, que d'être avec un autre homme. C'était une si douce vengeance. Et Elyas était l'homme parfait pour l'oubli, le plaisir et la douceur. Et même si elle s'en voulait, même si elle se sentait sale, même si elle ressentait une quelconque honte, c'était si bon que de sentir un autre corps près du sien. Elle n'était qu'une humaine en fin de compte.
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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyJeu 3 Juil - 19:44

THE WINNER TAKES IT ALL.

Un simple haussement d'épaule et son sourire habituel aux lèvres.  « J'aurai un charme de badboy » se contenta-t-il de répondre à la suite de la demoiselle. Cette apparence lui donnait un air de mauvais garçon voire même de bagarreur. Pour tout dire, il en avait eu besoin lors de ses antécédents dans les affaires de la drogue. En tant que dealer d'un petit trafic de marijuana ou la Marianne, il se devenait de donner un air de cas-cou. À vrai dire, dans un sens, il appréhendait la réaction de son ancien ami, William. Pas qu'il avait peur de cet homme habituellement, il s'en fichait royalement de cet homme. Autrefois, il lui aurait volontiers plaqué sa petite-tête de flic sur le sol, mais aujourd'hui le fait qu'il soit dans les forces de l'ordre le retissait quelque peu. A cet homme il aurait pu lui reprocher tellement de choses aujourd'hui. Sa trahison en pansant du côté rival, ses actions d'autres fois et aujourd'hui la raison en revenait qu'à une seule chose. Une chose merveilleuse et obsessionnelle, Fransceca. Et après tout, elyas n'en avait pas grand chose à faire comme dit précédemment. Ce n'était pas de sa faute s'il n'était pas aussi merveilleux au lit que lui. S'il ne savait pas faire plaisir aux femmes sous les draps, s'il ne savait pas si prendre convenablement. William n'était qu'une poussière pour Elyas, une chose occasionnelle. Ses yeux se perdaient sur le visage de son amante assise sur le fauteuil. Qu'est-ce qu'elle avait plus qu'une autre ? Un visage d'ange où l'on rêvait de venir caresser sa petite bouille, une coupe garçonne qui lui donnait un charme différent et plusieurs tatouages placés sur son corps qui l'attiraient. Il ne pouvait pas réellement expliquer cela. Qu'était-il arrivé au coureur de jupons qui après avoir monté au rideau sa partenaire s'en allait sans un au revoir, ni même un adieu flagrant ? Ses mains s'appuyèrent sur plusieurs feuilles derrière lui alors qu'il prenait place sur le bureau de la demoiselle sans vraiment faire attention à ce qu'il y contenait. En réalité, il s'en fichait pas mal.  « Je pense que tu en as envie. » Répondit-il après une petite pause. Oui pour lui, c'était obligé qu'elle ait envie de le voir. Pour lui, elle était heureuse qu'il soit de retour. Même si elle faisait partie de celles qui ne harcelaient pas le lendemain, il savait qu'il l'obsédait. Il savait il faisait partie de sa vie depuis le jour où son regard à croiser le sien. Métaphoriquement, il était son bourreau. Aujourd'hui, il revenait la chercher. Il revenait la reprendre contre ses bras. La serrer contre lui. Il venait reprendre ce qui lui appartenait parce que chaque chose qu'il pouvait toucher au moins une fois l'était. Aujourd'hui, Fran lui appartenait et elle n'appartenait à aucun autre homme. Elle n'était plus en la possession de William ou de n'importe qui. Par ses baisers, il avait gravé son identité comme l'aurait fait un tatoueur par un tatouage. « Je n'ai pas à être jalouse, je te rappelle. Je ne suis qu'une distraction n'est-ce pas ? » Raisonna de la voix de Francesca dans la pièce. Sans le vouloir, un sourire amusé apparut sur les lèvres du jeune homme tandis qu'il l'a regardé se lever de son siège roulant. Qu'il aimait cette situation. Qu'il aimait voir cette femme dans cette situation. Serait-ce une phrase d'une femme jalouse ? "Qu'une distraction" marquée bien le ton de la demoiselle et les reproches qu'elle pourrait lui faire. Ses yeux bruns intenses détaillèrent le corps de son amante. Aussi près d'elle, il pouvait sentir cette odeur sucrée de parfum et de shampoing. Une odeur qu'il aimait, mais ce qui appréciait le plus était le corps de la jeune femme lorsqu'ils avaient été à deux. Cette odeur de plaisir et de folie. Évidemment, il ne répondit pas à la jeune femme. Le principal était qu'il soit là ? Présent à ses côtés ? Qu'il soit revenu vers elle et cela était certainement une première. Cela remonter à des années, à sa dernière petite-amie lorsqu'il exerçait encore, Lena. Ses yeux admiraient ceux de Fran, il soutenait son beau regard alors qu'elle s'approchait dangereusement de lui en posant ses mains de part et d'autre de sa position. Sans vraiment savoir pourquoi et comment expliquer cela, son cœur s'emballa. La seconde d'après, la douceur de ses lèvres se ressentait sur celle d'Elyas. Les yeux mis-clos, elle avait de nouveau péché avec son amant. Doucement, il répondit à ce baiser de sa douce en décollant les mains du bureau. Puis, instinctivement à mesure que ce baiser s'intensifiait, une de ses mains se déposa délicatement dans le bas de son dos, venant à se placer sur le bas de ses reins. À nouveau, il regoûtait au plaisir et à la douceur de ses lèvres, à la courbe de ses reins et la chaleur que pouvait dégager son corps si près du sien. Dans un petit élan, il se rapprocha du bord de bureau alors qu'il rapprochait le corps de sa proie contre lui. Ainsi, les yeux clos, il s'imaginait à nouveau ce sentiment de bien-être, il partageait à nouveau un baiser passionner la main dessinant sa silhouette et l'autre perdu dans cette coupe blonde et garçonne mais si douce. En cet instant, il s'en fichait complètement qu'il se trouve dans un lieu public, qu'ils se trouvent sur le lieu de travail de son amante ou que n'importe qui pouvait rentrer dans la pièce, et même William. Il n'en avait que faire. Son corps se releva d'où il était assis, faisant face à la demoiselle après un petit recul de ses lèvres. Son front se posa sur le sien délicatement, le souffle court alors qu'il la faisait reculer contre ce qu'on pouvait supposer une armoire ou tout simplement le mur de la pièce. Un baiser se perdit sur la fine mâchoire de sa maîtresse, puis un autre dans son cou avant de reprendre le chemin de ses lèvres rosées. D'une manière surprenante, il réalisait qu'il avait attendu ce moment depuis une semaine. Toute la semaine, il lui avait manqué une chose, cette chose. Cette femme. Elle avait laissé en lui des marques, sur son corps, elle s'était accrochée. Il lui avait manqué tout simplement Francesca.

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E. Frankie Kingsley
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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyVen 4 Juil - 22:44




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La remarque de son amant la fit rire malgré elle. Un charme de badboy. Et dire que c'était ça qui lui avait plut chez William au départ. Voilà qu'un nouvel homme arrivait dans sa vie et lui remémorait son passé avec une trouble précision. Il ne voyait même pas à quel point il l'influençait. Il était une tornade dans l'esprit déjà tourmenté de la jeune femme. Une vague nouvelle de sensations qu'elle détestait devoir à appréhender. Parce que le voir, c'était apprendre à nouveau. Se retrouver au stade de la simple âme perdu qui se doit de découvrir, de comprendre et d'amadouer une nouvelle âme. Il lui avait fallut tant de temps pour ne plus faire qu'un avec William. Et voilà qu'elle devait tout oublier à nouveau pour ne plus être qu'un cahier vierge de tout à priori et toute habitude. Elle devait comprendre le sourire en coin, le regard d'ambre et les sous entendus sous les mots de ce nouvel homme qu'elle ne connaissait que si peu. Comme un surfeur découvrant une nouvelle vague pour la première fois. Et se laisser glisser sur l'eau tempétueuse lui faisait si peur. Découvrir les mots sous les regards, les pensées sous les sourires et les mensonges sous les mots. Un exercice périlleux, difficile, éreintant. Un exercice qu'elle ne se pensait pas prête à tenter, après treize ans sans chercher à posséder qui que ce soit de plus que ce qu'elle avait déjà. Cette pensée lui fit mal un moment alors que son regard se plongeait dans celui de l'homme. Treize ans foutu en l'air pour ces yeux doux. Pour cette peau pâle. Pour ces lèvres tendres et ces mains fermes. Elle finirait par finir folle à force de laisser son esprit balancer entre joie et malheur, entre culpabilité et plaisir. C'était insensé que de penser autant pour si peu. Frankie avait fini par ne plus se comprendre elle même, par ne plus savoir ce qu'elle voulait. Comment choisir après tant de temps à suivre la même voie ? On n'oublie pas une vie, quand bien même celle-ci se serait montrée malheureuse. Elle fut surprise de la nouvelle remarque d'Elyas et le fixa un moment, le regard perplexe, des questions plein la tête. Voulait-elle réellement que William entre là, les voyant tout deux l'un face à l'autre, leurs corps si proches qu'elle pouvait sentir la respiration de son amant ? Ou souhaitait-elle qu'elle vienne la libérer de la présence d'Elyas qui lui tourmentait l'esprit et l'empêchait d'agir et de penser convenablement ? Non, elle ne voulait pas le voir. Elle voulait que personne n'entre. Elle voulait que le moment demeure éternel. Parce que c'était si paisible dans cette pièce encore chaude du soleil de ce début d'été. Parce que le temps semblait s'être arrêté, et avec lui tout les problèmes qu'avait pu rencontrer la jeune femme depuis de trop nombreux mois. « Je ne voudrais rompre le charme pour rien au monde. » Avoua-t-elle à mi voix avant de sentir son visage chauffer, comme pour laisser à ses joues la chance de rougir. Cependant il lui semblait qu'elle restait pâle sous le regard d'un Elyas bien trop beau pour se montrer réel. Elle s'en ficher de se montrer jalouse, de voir que lui aussi le remarquait. Elle n'en avait rien à faire en cet instant précis. Il était revenu vers elle. Et dans ce bureau il devenait sien. Il était hors de question qu'elle l'imagine appartenir à une autre en cet instant alors qu'elle s'était vu abandonner les vœux les plus sacrés de son mariage pour la chair de ce corps d’albâtre. Parce que c'était trop dur de se dire que l'on caressait du vent. Alors elle se leva de son siège si confortable. Elle oublia cette fatigue qui l'éreintait toujours un peu plus. Elle ferma les yeux, concentrant les moindres de ses émotions et de ses sensations sur ses lèvres avides de toujours plus. Et elle l'embrassa de toute sa tristesse et de toute sa force. Un baisé tendre et avide, un baisé qui demandait. Une supplication silencieuse. Le besoin vital de se nourrir d'un peu d'énergie humaine. Un baisé passionné comme elle n'en avait plus eu depuis si longtemps. Elle semblait renaître dans les bras de cet amant alors que des frissons la parcourait tandis que les mains d'Elyas se cramponnaient à elles et qu'il lui rendait son baisé. Une sur les reins de Francesca, la gardant contre lui. L'autre dans ses cheveux, explorant les mèche couleurs de soleil. Bientôt les mains de la policière abandonnèrent le solide bureau pour venir se poser de chaque cotés de la tête de son amant, gardant celle-ci bien fermement entre ses deux mains. Partout dans son corps résonnait le cœur d'Elyas, puissant, furibond. Une sensation de bien être total. L'impression de revenir au monde, encore et toujours. Après un moment qui lui sembla durer des années autant que de faibles secondes, Frankie sentit le corps d'Elyas bougeait alors qu'il descendait enfin de ce foutu bureau, laissant au passage tomber des feuilles dont ne se souciait plus la blonde. Leurs lèvres se séparèrent alors qu'elle reprenait son souffle, sentant le front frais de l'homme contre le sien. Les yeux mi clos elle inspira et expira dans une douce éteinte, avant de se laisser reculer, impuissante face à la force de l'homme et l'ardeur de ses envies. Et le mur se fit derrière elle, lui permettant de prendre un appui, de ne pas tomber. Avant qu'elle ne puisse bouger il embrassa sa mâchoire, puis son cou. Les deux mains écartés de chaque coté de leurs deux corps elle se laissa faire, transportée par mille et unes sensations. Avant qu'il ne revienne l'embrasser. Cependant, entre deux moments de perdition, elle sembla reprendre ses esprits et le fit reculer, le poussant avec douceur de quelques centimètres pourtant. Juste assez pour plonger son regard dans le sien. « Ne me fais pas ça Elyas. » Les mots n'avaient été que murmurés et pourtant elle savait en son fort intérieur qu'il les avait entendu. « Ne me brise pas, je l'ai déjà été trop souvent. Arrêtes toute cette histoire maintenant, ou soit conscient qu'à n'importe quel moment je peux exploser. Ne te joue pas de moi parce que si par malheur je m'accroche; alors ce sera terminé. » Elle se mordit la lèvre, l'esprit trop bouleversé pour entretenir une pensée correcte. « Ne m'utilises pas simplement par besoin de sublimer ton ego je t'en prie. Je ne suis pas assez forte pour ça. Ne me fais pas ça. »
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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyDim 6 Juil - 3:00

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À vrai dire, il ne savait pas réellement déterminer les sensations qui le parcouraient lorsqu'il était en compagnie de son amante, ni même ses sentiments. En avait-il vraiment ? Ressentir quelque chose pour une personne, surtout une femme n'était pas dans son habitude. Il y a longtemps qu'il n'avait pas aimé ou même appréciait de passer autant de temps en la compagnie d'une femme dont il avait succombé au péché non-catholique par le passé. Si l'on pouvait dire, les seules femmes de sa vie étaient ses sœurs et sa mère. Non, Elyas n'était pas le Tanguy de la famille Oberyn, certainement pas. Lui qui avait quitté la maison familiale dès sa descente aux enfers. Cependant, malgré son tempérament de coureur de jupons et de manipulateur envers les femmes, les trois personnes citées ci-dessus comptaient dans sa vie. S'il y avait bien une chose que l'adulte protégerait quitte à en mourir serait sa famille. Ainsi, on pouvait dire que cette sensation étrange qu'il pouvait ressentir pour son amante était vraiment étrange. Il ne pouvait qualifier ce qu'il ressentait. De même, il ne savait rien du tout. Peut-être que c'était passager ? On aurait pu penser qu'au départ, cette relation n'était que vengeance. Qu'il aurait pu pour blesser son ancien ami, William se servir de sa femme ? Peut-être avait-il besoin d'attention de la part d'une femme en particulier ? Car il faut l'avouer, Francesca n'avait pas le physique sur lequel il se serait retourné dans la rue. Non pas qu'elle soit un thon des océans ou la plus moche des femmes. Elle était délicieuse à regarder voire magnifique à sa manière. Mais Elyas restait un homme qui aimait les grandes blondes. Bien des préjugés qui semblaient s'estomper depuis qu'il avait posé le regard sur sa délicieuse amante. Dans un sens, être à ses côtés en cet instant, lui réchauffait le cœur, comme s'il avait attendu cet instant durant ces longs jours où il avait traîné à droite et à gauche. Un sourire béat s'installa sur les lèvres charnues du jeune barman tandis que son amante lui avouait ne vouloir rompre cet instant. Il semblait heureux d'entendre cela de Fran alors que son regard continuait de la détaillait. Il aimait la voir rougir, il aimait cet instant de gêne qu'il s'installait dans le corps de la jeune femme lorsqu'il était auprès d'elle. Il aimait cette sensation qu'elle ne pouvait lui résister comme si à tout moment, elle pourrait succomber à nouveau à son charme, qu'elle renouerait l'instant charnel. À nouveau, d'une manière étrange, il ne se reconnaissait plus lorsqu'il était en compagnie de Francesca. Et il détestait cela, il détestait ne pas avoir le contrôle là-dessus. Comme il se détestait d'avoir le sentiment d'être accroché à elle. Elle qui n'était que son amante. Qui n'était qu'une simple histoire d'un soir. Elle qui avait succombé à ses bras par infidélité. Elle qui avait goûté à ses lèvres, qui avait goûté à autre chose, à quelqu'un d'autre, autre que le seul homme qu'elle avait connu dans sa vie. Le seul homme avec qui elle avait partagé son lit, ressentie les émotions les plus intimes de la femme, de deux corps enlacés. Elle avait succombé au charme du garçon Oberyn. Le baiser qui s'était fait timide dans les premiers instants, c'était transformé en quelque chose de plus émotionnel. Quelque chose de plus intense, de plus passionner comme s'ils avaient tous les deux attendus cet instant depuis une éternité, comme s'ils s'étaient retenus pendant si longtemps. C'est entre deux baisers sur les lèvres douces de son amante qu'il avait reculé leurs corps, en bloquant la demoiselle entre le mur dénudé et son corps. Elle était de nouveau sa prisonnière. Pour lui, elle lui appartenait de nouveau comme il appréciait cela. En cet instant, il lui semblait être important pour elle. Il ressentait l'envie de la posséder pour toujours. Il avait envie de perdre ses baisers dans son cou à l'odeur unique de son parfum. Il se sentit partir alors que la main de Francesca se posa sur son torse pour le reculer, stoppant leur étreinte. Dans l'incompréhension de son geste, il observa la jeune femme alors qu'elle releva son regard vers lui à son tour. À mesure qu'elle s'exprimait, l'expression du visage d'Elyas se voulait dure, ses sourcils s'étaient malencontreusement froncés. Ainsi, perdu par les dires de son amante, il fit un pas en arrière comme si à l'intérieur de lui-même, il venait de recevoir ce couteau dans le dos, creusant un peu plus l'écart entre son amante. « Je pensais que tu en avais envie. » S'exprima-t-il après un silence douteux dans un silence palpable. C'est comme s'il ne savait pas quoi répondre à Fran. Pour la première fois, il était perdu. « Je pensais que tu m'attendais. » Hésita-t-il après réflexion. « Je suis là... » Commença-t-il en cherchant ses mots avant de tourner son visage à nouveau vers elle. Attendait-elle une révélation de sa part ? Il en n'était certainement pas capable. Que pourrait-il dire de toute manière ? Il était là oui. Jamais il ne serait revenu auparavant auprès d'une femme. À nouveau, son amante remettait en cause la volage relation qu'il entretenait avec les femmes. De lui-même, il ne pouvait lui dire son ressentit. « Mon ego ne m'aurait jamais permis de te rejoindre. » Finit-il par avouer avec une touche de froideur dans le timbre de sa voix qu'il n'aurait habituellement pas voulu émettre. D'une certaine manière, il n'aimait pas la remise en question que lui imposer son amante et d'une autre, il ne pouvait que dire la vérité sur ce qu'il venait de dire.  « Je suis ici, car j'en ai envie. J'ai pris le risque de me faire tabasser sur le parking, celui de traverser les couloirs d'un endroit que je n'aurais jamais mis les pieds dans mon quotidien actuel ou antérieur. » Recommença-t-il en s'avançant de nouveau vers son amante, lentement. Évidemment, dans cette révélation, il émettait les démons de son passé, son passé de dealer que la jeune femme ignorait complètement, mais ici, il prenait le risque même si elle pouvait le coffrer dans la minute qui allait passer. « Je suis venu jusqu'à toi, car j'avais envie de te voir. Oui, je te l'avoue, habituellement, je prends plaisir et je m'éclipse. Oui j'aime les femmes, toutes les femmes. Aujourd'hui, je suis là. Alors si tu as envie de ma présence, je resterai. Ou au contraire, je partirai et te laisserai tranquille, Francesca. » Termina-t-il calmement en insistant sur son prénom alors qu'à nouveau il était presque collait à elle, il aimait l'appeler par son prénom complet. Alors qu'elle obligeait les autres à l'appeler par un diminutif ou un surnom, en l'appelant ainsi, il avait cette sensation agréable d'appeler entièrement son amante, d'être le seul à continuer à l'appeler ainsi. Sans un mot, il attendait la réponse de son amante. Si elle en avait envie, il resterait. Il lui laissait le choix, sinon comme elle le demande, il partirait sans jamais se retourner.

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MessageSujet: Re: the winner takes it all /with elyas   the winner takes it all /with elyas EmptyMer 9 Juil - 0:57




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À cet moment précis, collé au corps de son amant, l'embrassant avec une passion autrefois éteinte, elle se sentait bien. Comme flottant sur un nuage à des milliers de kilomètres de la terre. La où seul les anges sont acceptés. Fini, le divorce insoutenable. Fini, la famille partie en fumée. Plus rien d'autre que deux paires de lèvres s'enlaçant avec toute l'ardeur possible des gens de leur âge. Ceux qui savaient ce que la vie voulait dire, et qui avait encore pleinement le temps de la vivre. Si elle n'avait pas été aussi stressée à l'idée de voir entrer une personne dans le bureau -n'importe qui, Ezra peu être-, elle aurait surement fini par s'offrir à son amant, retirant ce haut qui lui donnait si chaud à cet instant. Elyas et son parfait musqué, ses mains puissantes et son souffle fébrile. Ce n'était pas de l'amour, c'était tout autre chose. Il la rendait complètement folle, et elle adorait ça. La fatigue s'était envolée comme la peur de voir William revenir. Plus rien que la sensation d'un corps contre elle, la bloquant de tout son poids. Jusqu'à ce qu'elle ne parle et qu'il ne se recule, l'air visiblement vexé. Comment ne pas l'être alors qu'elle lui demandait des promesses qu'il n'était en mesure de faire ? Elle regretta ses mots sans avoir la force de les annuler, le fixant simplement, inlassablement. Elle se serait perdue dans les limbes pour ces yeux. Elle qui se pâmait devant son visage depuis leur rencontre, trop affectée par la haine de William pour s'en vouloir de détailler ce doux albâtre. Lui qui semblait si perdu. « J'en ai envie, terriblement. » Se contenta-t-elle de répondre alors que les mots de l'homme venait la caresser de toute leur incompréhension. Voilà que Frankie l'idiote était revenue afin de gâcher le moment, comme toujours. Se rendre soudainement compte que tout ce que l'on pense est faux, que tout n'est que masque d'infini et de non dit. Ce fut douloureux, un temps. Avant que la signification de tout ces mots ne la frappe. « Tu es là... » Alors, il ne l'avait pas fait pour lui. Il avait cru que ça lui ferait plaisir. Il avait eu envie de lui faire plaisir. Sans trop comprendre elle se sentie ravie de ces quelques mots prononcés par un garçon qu'elle ne connaissait à peine finalement. La froideur d'Elyas la surprit et pourtant elle préféra ne rien dire, l'écoutant, appuyée contre le mur pour ne pas à avoir à se concentrer sur ça aussi. Elle qui devait déjà respirer, penser et écouter à la fois. Partagée entre la culpabilité, l'inquiétude et un plaisir des plus malsains. Avait-elle envie de le voir partir ? Pas le moins du monde. « Personne ne m'appelle jamais comme ça. » Laissa-t-elle échappé, mordant instinctivement sa lèvre, le regard toujours posé sur le visage de son amant. Doucement, à un rythme peu assuré, elle leva la main pour venir la passer sur la joue d'Elyas, caressant de son pouce sa mâchoire sur laquelle sa barbe naissante venait créer une sensation rugueuse, source de maint frissons. « Excuses moi Elyas, je n'aurais pas du te dire ça. Je suis juste un peu perdue. » Elle garda le silence un moment, se régalant de la moindre parcelle de son visage. « De toute façon, pourquoi tu t’inquiéterais de te faire frapper sur le parking ? William ne te connait pas, il n'aurait aucune raison de penser que toi et moi nous nous connaissons non plus. » Ça lui paraissait logique. Si Elyas avait pu voir quelques photos de William lorsqu'il s'était aventuré chez elle, Will lui ne savait rien de cet amant, cause de leur divorce. Juste qu'il avait existé, et qu'elle avait adoré ça. Détail balancé à la figure du pauvre flic alors qu'ils se disputaient, encore. Elle baissa le regard au souvenir de leurs disputes. Non, il ne lui gâcherait plus la vie, plus maintenant. Levant la tête, elle vint déposer un tendre baisé au coin des lèvres de son amant, avant de lui sourire. « Je veux que toi et ton ego vous restiez à mes cotés encore un moment. » Et comme pour prouver ses dires elle vint passer les bras autour de son cou, se basculant sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur, l'embrassant à nouveau de toute sa douceur. Puis elle recula son visage et le lâcha, un nouveau sourire en coin sur ses lèvres, s'écartant de ses bras pour partir vers la porte, soucieuse. Elle écarta les volets de ses persiennes, regardant au travers de la fenêtre pour vérifier qu'en cette heure tardive les autres retournaient chez eux. Alors elle se tourna vers lui, le dévisageant. « Tu voulais qu'on face un truc précis ? Ou tu souhaitais juste faire un coucou ? Parce que si tu n'as rien de prévu, on pourrait sortir tout les deux. Ou bien simplement rentrer chez moi. » Elle leva un sourcil, laissant la malice prendre possession de son regard. Son bureau était en bordel, ses cheveux aussi. Et elle n'en avait rien à faire. Elle rangerait les dossiers plus tard, elle les classerait et ferait son boulot un autre jour. Elle ne voulait pas être flic ce soir, mais simplement être femme.


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